JERUSALEM (Reuters) - Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a avisé des pays amis qu'Israël préparait une offensive contre les activistes palestiniens à Gaza et son adjoint Matan Vilnaï a prévenu ces derniers qu'ils s'exposaient à une "shoah" s'ils poursuivaient leurs tirs de roquettes contre l'Etat juif.
Plus d'une trentaine de Palestiniens, dont cinq enfants, ont été tués depuis mercredi dans des raids israéliens à Gaza, tandis qu'un civil israélien a été victime d'un recrudescence des tirs de roquettes sur Israël, dont certaines ont atteint la grande ville d'Ashekelon, à 10 km du territoire aux mains du Hamas.
"Plus les tirs de roquettes Kassam s'intensifieront, plus les roquettes augmenteront de portée, plus la shoah à laquelle il s'exposeront sera importante, parce que nous emploierons toute notre puissance pour nous défendre", a dit Vilnaï à la radio de l'armée israélienne".
"Shoah" est un mot hébreu le plus souvent utilisé pour signifier holocauste, et plus particulièrement le génocide des Juifs durant par le régime nazi, mais il peut vouloir dire aussi désastre ou conflagration.
Sami Abou Zouhri, porte-parole du Hamas, a réagi aussitôt en affirmant: "Nous sommes confrontés à de nouveaux nazis qui veulent massacrer et brûler le peuple palestinien".
"PAS D'AUTRE CHOIX"
Le porte-parole de Vilnaï a toutefois assuré qu'il n'avait aucunement voulu faire allusion à un génocide et qu'il avait employé le mot "shoah" dans le sens de désastre. Le ministère des Affaires étrangères a fait une mise au point analogue.
Le Premier ministre Ehud Olmert répugne à ordonner une opération terrestre d'envergure à Gaza, susceptible de causer la mort de nombreux civils palestiniens et des pertes sérieuses dans les rangs de Tsahal, mais il y est incité de plus en plus fortement.
Le ministère des Affaires étrangères a averti jeudi soir que la poursuite des tirs de roquettes pourrait "ne pas laisser d'autre choix à Israël" que de renvoyer son armée à Gaza, d'où elle s'était retirée à l'été 2005 après 38 ans d'occupation.
Un haut responsable du parti centriste Kadima d'Ehud Olmert, Tzachi Hanegbi, a estimé pour sa part que l'armée devait se préparer à renverser le Hamas et à réoccuper les zone de Gaza d'où les activistes tirent des missiles sur Israël.
Ehud Barak a adressé à des dirigeants étrangers, dont la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, des messages les préparant à cette éventualité, qualifiée de "folie" et d'"hystérie" par Ismaïl Haniyeh, le chef du Hamas à Gaza.
"Israël ne souhaite pas une offensive, mais le Hamas ne nous laisse pas d'autre choix", écrit le dirigeant travailliste, selon le quotidien Yedioth Ahronoth. De source militaire, on dément toutefois qu'une telle opération soit imminente.
Version française Marc Delteil
http://www.lepoint.fr/actualites-mon...h/924/0/226170
Plus d'une trentaine de Palestiniens, dont cinq enfants, ont été tués depuis mercredi dans des raids israéliens à Gaza, tandis qu'un civil israélien a été victime d'un recrudescence des tirs de roquettes sur Israël, dont certaines ont atteint la grande ville d'Ashekelon, à 10 km du territoire aux mains du Hamas.
"Plus les tirs de roquettes Kassam s'intensifieront, plus les roquettes augmenteront de portée, plus la shoah à laquelle il s'exposeront sera importante, parce que nous emploierons toute notre puissance pour nous défendre", a dit Vilnaï à la radio de l'armée israélienne".
"Shoah" est un mot hébreu le plus souvent utilisé pour signifier holocauste, et plus particulièrement le génocide des Juifs durant par le régime nazi, mais il peut vouloir dire aussi désastre ou conflagration.
Sami Abou Zouhri, porte-parole du Hamas, a réagi aussitôt en affirmant: "Nous sommes confrontés à de nouveaux nazis qui veulent massacrer et brûler le peuple palestinien".
"PAS D'AUTRE CHOIX"
Le porte-parole de Vilnaï a toutefois assuré qu'il n'avait aucunement voulu faire allusion à un génocide et qu'il avait employé le mot "shoah" dans le sens de désastre. Le ministère des Affaires étrangères a fait une mise au point analogue.
Le Premier ministre Ehud Olmert répugne à ordonner une opération terrestre d'envergure à Gaza, susceptible de causer la mort de nombreux civils palestiniens et des pertes sérieuses dans les rangs de Tsahal, mais il y est incité de plus en plus fortement.
Le ministère des Affaires étrangères a averti jeudi soir que la poursuite des tirs de roquettes pourrait "ne pas laisser d'autre choix à Israël" que de renvoyer son armée à Gaza, d'où elle s'était retirée à l'été 2005 après 38 ans d'occupation.
Un haut responsable du parti centriste Kadima d'Ehud Olmert, Tzachi Hanegbi, a estimé pour sa part que l'armée devait se préparer à renverser le Hamas et à réoccuper les zone de Gaza d'où les activistes tirent des missiles sur Israël.
Ehud Barak a adressé à des dirigeants étrangers, dont la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, des messages les préparant à cette éventualité, qualifiée de "folie" et d'"hystérie" par Ismaïl Haniyeh, le chef du Hamas à Gaza.
"Israël ne souhaite pas une offensive, mais le Hamas ne nous laisse pas d'autre choix", écrit le dirigeant travailliste, selon le quotidien Yedioth Ahronoth. De source militaire, on dément toutefois qu'une telle opération soit imminente.
Version française Marc Delteil
http://www.lepoint.fr/actualites-mon...h/924/0/226170
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