La région du Sahel s'enflamme
Les rebelles touareg ont attaqué avant-hier une caserne au nord d’Arlit, une ville au nord du Niger, à 200 km de la frontière algérienne. Un bilan lourd a été enregistré faisant état de plusieurs dizaines de morts et de blessés. Cette attaque s’inscrit dans le mouvement de rébellion des Touareg qui a repris depuis l’interruption du traité entre ces rebelles et les gouvernements des pays du Sahel le 20 mars denier.
Ilhem B. Tir - (Le Soir) - La ville d’Arlit a été le théâtre d’un violent accrochage entre les forces de l’armée nigérienne et les rebelles, selon des sources sécuritaires. L’attaque perpétrée contre une caserne a fait des dizaines de morts dans les rangs des forces nigériennes.
Cependant, cette invasion était redoutée depuis quelques jours déjà suite à l’interruption du traité de paix et à «l’état de siège» imposé par le président du Niger, Mamadou Tandja, qui avait reconduit par décret pour trois mois l'état de «mise en garde» renforçant les pouvoirs de l'armée dans le Nord à compter du 24 février 2008. Cette «mise en garde» avait été décrétée pour trois mois le 24 août 2007 et reconduite pour la même durée le 24 novembre du fait de l'escalade de la violence dans la zone du conflit.
Une mesure permettant à l'armée de mieux gérer l'insécurité ambiante dans la zone face aux attaques des rebelles et des explosions de mines antichars. Par ailleurs, le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ, rébellion des Touareg auteur de l’attentat, continue à affirmer vouloir se battre pour une meilleure répartition au profit des communautés touareg des richesses de la région, essentiellement l'uranium.
A cet effet, il est important de souligner que la ville d’Arlit a été créée à la suite de la découverte et de la mise en exploitation en 1969 de riches gisements d'uranium par les autorités nucléaires françaises. Dans les années 1980, 40% de la production mondiale en provenaient et l'uranium représentait 90% du montant des exportations du Niger. Sur un autre volet, la tension monte d’un cran dans la bande sahélo-saharienne.
Le dernier accrochage entre les forces maliennes et les rebelles de Brahim Bahanga au sud de Badji Mokhtar, exactement à 50 km sud de Tinzaouatine, a fait 31 prisonniers des forces maliennes dont 3 capitaines. 5 chars et 2 camions ont été calcinés, selon toujours des sources sécuritaires. Les rebelles, qui n’avaient perdu qu’un mort et enregistré 3 blessés, ont réussi à emporter 4 véhicules tout-terrain ainsi qu’un lot d’armement et de munitions. Ainsi, la bande du Sahel a fini par constituer une «rampe de lancement » pour les groupes armés.
Le Sud algérien, infesté de plus en plus par des groupes rebelles, d’opposants armés, de Touareg sécessionnistes et de contrebandiers constitués en bandes mafieuses, risque encore d’être touché. Bien que la riposte de l’armée algérienne ait été jusqu’à présent immédiate, cela n’écarte pas la nécessité d’un programme spécial, dont l’objectif est d’endiguer toute menace terroriste venant du Sahel.
I. T. (Le Soir d'Algérie)
Les rebelles touareg ont attaqué avant-hier une caserne au nord d’Arlit, une ville au nord du Niger, à 200 km de la frontière algérienne. Un bilan lourd a été enregistré faisant état de plusieurs dizaines de morts et de blessés. Cette attaque s’inscrit dans le mouvement de rébellion des Touareg qui a repris depuis l’interruption du traité entre ces rebelles et les gouvernements des pays du Sahel le 20 mars denier.
Ilhem B. Tir - (Le Soir) - La ville d’Arlit a été le théâtre d’un violent accrochage entre les forces de l’armée nigérienne et les rebelles, selon des sources sécuritaires. L’attaque perpétrée contre une caserne a fait des dizaines de morts dans les rangs des forces nigériennes.
Cependant, cette invasion était redoutée depuis quelques jours déjà suite à l’interruption du traité de paix et à «l’état de siège» imposé par le président du Niger, Mamadou Tandja, qui avait reconduit par décret pour trois mois l'état de «mise en garde» renforçant les pouvoirs de l'armée dans le Nord à compter du 24 février 2008. Cette «mise en garde» avait été décrétée pour trois mois le 24 août 2007 et reconduite pour la même durée le 24 novembre du fait de l'escalade de la violence dans la zone du conflit.
Une mesure permettant à l'armée de mieux gérer l'insécurité ambiante dans la zone face aux attaques des rebelles et des explosions de mines antichars. Par ailleurs, le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ, rébellion des Touareg auteur de l’attentat, continue à affirmer vouloir se battre pour une meilleure répartition au profit des communautés touareg des richesses de la région, essentiellement l'uranium.
A cet effet, il est important de souligner que la ville d’Arlit a été créée à la suite de la découverte et de la mise en exploitation en 1969 de riches gisements d'uranium par les autorités nucléaires françaises. Dans les années 1980, 40% de la production mondiale en provenaient et l'uranium représentait 90% du montant des exportations du Niger. Sur un autre volet, la tension monte d’un cran dans la bande sahélo-saharienne.
Le dernier accrochage entre les forces maliennes et les rebelles de Brahim Bahanga au sud de Badji Mokhtar, exactement à 50 km sud de Tinzaouatine, a fait 31 prisonniers des forces maliennes dont 3 capitaines. 5 chars et 2 camions ont été calcinés, selon toujours des sources sécuritaires. Les rebelles, qui n’avaient perdu qu’un mort et enregistré 3 blessés, ont réussi à emporter 4 véhicules tout-terrain ainsi qu’un lot d’armement et de munitions. Ainsi, la bande du Sahel a fini par constituer une «rampe de lancement » pour les groupes armés.
Le Sud algérien, infesté de plus en plus par des groupes rebelles, d’opposants armés, de Touareg sécessionnistes et de contrebandiers constitués en bandes mafieuses, risque encore d’être touché. Bien que la riposte de l’armée algérienne ait été jusqu’à présent immédiate, cela n’écarte pas la nécessité d’un programme spécial, dont l’objectif est d’endiguer toute menace terroriste venant du Sahel.
I. T. (Le Soir d'Algérie)
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