TI: Chami présente son plan
· Faire passer le Maroc au tout numérique en 2014
· Une étude lancée pour analyser les opportunités TI du Maroc
Après Nizar Baraka, c’était au tour d’Ahmed Réda Chami, ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies de l’information d’animer les «mardis de la Primature». Et l’occasion a été bien saisie pour livrer les grandes lignes de la stratégie ciblant le développement de la société de l’information et de l’économie numérique. Le rêve de Chami? «Une société du tout numérique où les nouvelles technologies réalisent une parfaite incursion».
Pour l’heure, on en est encore loin. Derrière les pays de l’Afrique du Nord, à peine dans la moyenne africaine et à la traîne de la moyenne mondiale, selon l’indice «e-readiness», qui mesure la préparation d’un pays à la transformation numérique: Le Royaume régresse même de 2 rangs dans ce classement entre 2005 et 2007 au moment où la Libye gagne 60 places. Pour expliquer cet état de fait, Chami pointe du doigt la fragilité de la stratégie adoptée jusque-là. «Nous n’avons pas eu de vision globale et nous avons été pénalisés par un manque de cohérence entre les différentes politiques mises en place», tranche le ministre.
Néanmoins, des indicateurs favorables éclaircissent l’horizon. Chami cite notamment «la montée en puissance de l’offshoring appuyée par une politique volontariste».
Pour surfer sur cette tendance favorable, le ministre a concocté un plan stratégique pour la transformation du Maroc en société de l’information sur la période 2009-2014. Une initiative pour «le développement de la société de l’information aussi bien du point de vue industriel que du point de vue domestique», précise-t-il. Mais à quel secteur faut-il donner la priorité. S’agit-il de positionner le Maroc en tant qu’éditeur de logiciels, ou d’en faire un spécialiste de l’infrastructure réseau? Répondre à cette question est justement le propos d’une étude commanditée par le ministère. Une analyse d’opportunités qui devrait être livrée dans 4 à 5 mois. Le cabinet étranger désigné par appel d’offres pour la mener présentera son offre financière fin avril.
En attendant la livraison de cette étude, Chami ne compte pas rester à se tourner les pouces. Le ministre s’intéressera en effet au renforcement des facteurs de compétitivité TIC du Maroc à court terme. Concrètement, des actions ciblées, assorties d’objectifs mesurables, ont été arrêtées. Le ministre se dit même prêt à rendre des comptes, dès écoulement de l’échéance de son plan, fixée à fin 2009. Sept priorités d’actions ont été déterminées, allant de la modernisation du service public à l’encouragement de la recherche-développement.
Dans le détail, le plan Chami s’attellera à améliorer l’accès aux TI pour les citoyens et notamment les étudiants. Ce qui devrait se traduire, entre autres, par le recrutement de 3 millions d’internautes supplémentaires ou par l’équipement en ordinateurs de 180.000 nouveaux foyers. Des objectifs que Chami avoue «peu ambitieux». Mais le but est «d’enclencher le processus», reconnaît le ministre.
L’entreprise n’est pas en reste. PME et PMI seront encouragées à s’engager dans l’e-commerce à travers des cadres incitatifs pour l’équipement et l’informatisation. Dans les faits, il s’agira de porter les 10 sites marchands en activité actuellement à plus de 40 ou encore de convertir 2.000 entreprises supplémentaires aux TI. Et pour cause!
Le secteur des TI devra, selon le plan Chami, générer 500 millions d’euros dont 16 millions à l’exportation.
L’administration est également appelée à suivre le mouvement. Les services orientés usagers (citoyens et entreprises) les plus utilisés et à forts impacts seront disponibles via des canaux électroniques. Les processus seront restructurés et simplifiés afin de garantir l’efficacité et la transparence dans la prestation.
Priorité est également donnée à la recherche-développement.
Un plan de transition
UN plan «Maroc Innovation» sera mis en place début 2009. En parallèle, le budget consacré à la R&D sera augmenté de 50 millions de DH. Et pour s’assurer du succès de son plan, Chami compte revoir le cadre institutionnel. Une Commission nationale devrait être mise en place fin mai. Elle aura la charge de chapeauter 6 comités auxquels sera confiée la mission de mettre en œuvre les 7 priorités d’action 2008-2009.
R.H
© 2001 L'économiste - Réalisation : Lnet Multimedia
· Faire passer le Maroc au tout numérique en 2014
· Une étude lancée pour analyser les opportunités TI du Maroc
Après Nizar Baraka, c’était au tour d’Ahmed Réda Chami, ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies de l’information d’animer les «mardis de la Primature». Et l’occasion a été bien saisie pour livrer les grandes lignes de la stratégie ciblant le développement de la société de l’information et de l’économie numérique. Le rêve de Chami? «Une société du tout numérique où les nouvelles technologies réalisent une parfaite incursion».
Pour l’heure, on en est encore loin. Derrière les pays de l’Afrique du Nord, à peine dans la moyenne africaine et à la traîne de la moyenne mondiale, selon l’indice «e-readiness», qui mesure la préparation d’un pays à la transformation numérique: Le Royaume régresse même de 2 rangs dans ce classement entre 2005 et 2007 au moment où la Libye gagne 60 places. Pour expliquer cet état de fait, Chami pointe du doigt la fragilité de la stratégie adoptée jusque-là. «Nous n’avons pas eu de vision globale et nous avons été pénalisés par un manque de cohérence entre les différentes politiques mises en place», tranche le ministre.
Néanmoins, des indicateurs favorables éclaircissent l’horizon. Chami cite notamment «la montée en puissance de l’offshoring appuyée par une politique volontariste».
Pour surfer sur cette tendance favorable, le ministre a concocté un plan stratégique pour la transformation du Maroc en société de l’information sur la période 2009-2014. Une initiative pour «le développement de la société de l’information aussi bien du point de vue industriel que du point de vue domestique», précise-t-il. Mais à quel secteur faut-il donner la priorité. S’agit-il de positionner le Maroc en tant qu’éditeur de logiciels, ou d’en faire un spécialiste de l’infrastructure réseau? Répondre à cette question est justement le propos d’une étude commanditée par le ministère. Une analyse d’opportunités qui devrait être livrée dans 4 à 5 mois. Le cabinet étranger désigné par appel d’offres pour la mener présentera son offre financière fin avril.
En attendant la livraison de cette étude, Chami ne compte pas rester à se tourner les pouces. Le ministre s’intéressera en effet au renforcement des facteurs de compétitivité TIC du Maroc à court terme. Concrètement, des actions ciblées, assorties d’objectifs mesurables, ont été arrêtées. Le ministre se dit même prêt à rendre des comptes, dès écoulement de l’échéance de son plan, fixée à fin 2009. Sept priorités d’actions ont été déterminées, allant de la modernisation du service public à l’encouragement de la recherche-développement.
Dans le détail, le plan Chami s’attellera à améliorer l’accès aux TI pour les citoyens et notamment les étudiants. Ce qui devrait se traduire, entre autres, par le recrutement de 3 millions d’internautes supplémentaires ou par l’équipement en ordinateurs de 180.000 nouveaux foyers. Des objectifs que Chami avoue «peu ambitieux». Mais le but est «d’enclencher le processus», reconnaît le ministre.
L’entreprise n’est pas en reste. PME et PMI seront encouragées à s’engager dans l’e-commerce à travers des cadres incitatifs pour l’équipement et l’informatisation. Dans les faits, il s’agira de porter les 10 sites marchands en activité actuellement à plus de 40 ou encore de convertir 2.000 entreprises supplémentaires aux TI. Et pour cause!
Le secteur des TI devra, selon le plan Chami, générer 500 millions d’euros dont 16 millions à l’exportation.
L’administration est également appelée à suivre le mouvement. Les services orientés usagers (citoyens et entreprises) les plus utilisés et à forts impacts seront disponibles via des canaux électroniques. Les processus seront restructurés et simplifiés afin de garantir l’efficacité et la transparence dans la prestation.
Priorité est également donnée à la recherche-développement.
Un plan de transition
UN plan «Maroc Innovation» sera mis en place début 2009. En parallèle, le budget consacré à la R&D sera augmenté de 50 millions de DH. Et pour s’assurer du succès de son plan, Chami compte revoir le cadre institutionnel. Une Commission nationale devrait être mise en place fin mai. Elle aura la charge de chapeauter 6 comités auxquels sera confiée la mission de mettre en œuvre les 7 priorités d’action 2008-2009.
R.H
© 2001 L'économiste - Réalisation : Lnet Multimedia
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