[Aps 25/4/08] LONDRES (Grande-Bretagne) - Le conseil de sécurité des Nations unies devrait appeler, dans sa résolution qui sera adoptée le 29 avril, à la poursuite et à l'intensification des négociations entre les deux parties au conflit, le Polisario et le Maroc, comme le recommande le secrétaire général de l'ONU, dans son rapport, a déclaré vendredi M’hammed Khaddad, membre de la direction nationale du Polisario. La quasi-totalité des membres du Conseil, précise M. Khaddad à APS, "ont en effet dit clairement qu'ils s'en tenaient aux recommandations contenues dans le rapport du secrétaire général Ban Ki-Moon, préconisant la poursuite des négociations entre les deux parties au conflit, le Polisario et le Maroc, ainsi que la prorogation du mandat de la Minurso pour six mois".
C'est dire que Peter van Walsum, fait remarquer M. Khaddad, a essuyé "un double échec: le premier a été le refus de Ban Ki-Moon d'accepter d'inclure son point de vue dans le rapport au Conseil, et son deuxième a été le refus du Conseil de cautionner son approche". Pour M. Khaddad, coordonnateur du Polisario avec la Minurso, M. Van Walsum "s'exclut lui-même en tant que médiateur parce qu’il a pris fait et cause en faveur des thèses de l'une des parties alors que Ban Ki-Moon et le Conseil n'acceptent pas de le suivre".
Le projet de résolution actuellement en discussion "ignore complètement le point de vue de M. Van Walsum et demande, comme le recommande le secrétaire général dans son rapport, la poursuite et l'intensification des négociations en vue d'aboutir a une solution mutuellement acceptable garantissant le droit a l'autodétermination du peuple du Sahara occidental conformément aux résolutions 1754 et 1783", a tenu à préciser M. Khaddad.
L’adoption du projet de résolution est prévue pour le 29 avril 2008 au niveau du groupe des amis du Secrétaire général (USA, Grande-Bretagne, Russie, France et Espagne).
Ban Ki Moon a clairement dit dans le chapitre "observations et recommandations" que "compte tenu du quatrième cycle de pourparlers tenu sous les auspices de l’Organisation des Nations unies ainsi que de l’évaluation de la situation par mon Envoyé personnel, je recommande au Conseil de sécurité de demander de nouveau aux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, d’engager une phase de négociations plus intenses et portant davantage sur les questions de fond". Il a, par ailleurs, ajouté: "Je recommande aussi que, ce faisant, le Conseil engage les parties à négocier sans aucune condition préalable. Mon envoyé personnel s’est déclaré disposé à présenter aux parties et au Conseil de sécurité un exposé sur la voie à suivre".
Contrairement à des allégations de presse, l'approche de M. Van Walsum soutient que l'indépendance "n'est pas réaliste" non pas parce que le peuple sahraoui n'est pas titulaire du droit à l'autodétermination ou que la légalité internationale est contre lui ou encore que l'Etat sahraoui n'est pas viable démographiquement ou économiquement ou administrativement, ou pour des considérants sécuritaires, mais parce que deux membres influents du Conseil ne sont pas disposés à faire pression sur le Maroc pour qu'il accepte la légalité internationale", estime le responsable sahraoui.
Selon M. Khaddad, dans sa présentation devant le Conseil de sécurité, M .van Walsum admet que pour la communauté internationale il est "reconnu que le Front Polisario a le point de vue le plus fort juridiquement" et qu "aucun pays ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur la moindre parcelle du Sahara occidental. "Si ces parties ne sont pas disposées à faire pression sur le Maroc pour qu’il se conforme aux décisions de la légalité internationale, il est impensable qu’ils puissent imposer au peuple sahraoui d’abandonner son droit inaliénable a l’autodétermination", a affirmé le haut responsable sahraoui.
Par ailleurs, des sources diplomatiques ont affirmé à l’APS que M. Van Walsum est retourné dans son pays, les Pays-Bas, immédiatement après la présentation, le 21 avril 2008, de son analyse devant les membres du Conseil, et que ce départ précipité est interprété par plusieurs diplomates à New York comme la conséquence de la non acceptation de son approche par les membres du Conseil. Certaines sources affirment que M. Van Walsum "savait que son point de vue allait être rejeté d’autant qu’il l’avait déjà été par le secrétaire général" et que lui-même "a tenu à l’exprimer, visiblement pour signifier son échec et se préparer à quitter son poste".
SOURCE : APS
C'est dire que Peter van Walsum, fait remarquer M. Khaddad, a essuyé "un double échec: le premier a été le refus de Ban Ki-Moon d'accepter d'inclure son point de vue dans le rapport au Conseil, et son deuxième a été le refus du Conseil de cautionner son approche". Pour M. Khaddad, coordonnateur du Polisario avec la Minurso, M. Van Walsum "s'exclut lui-même en tant que médiateur parce qu’il a pris fait et cause en faveur des thèses de l'une des parties alors que Ban Ki-Moon et le Conseil n'acceptent pas de le suivre".
Le projet de résolution actuellement en discussion "ignore complètement le point de vue de M. Van Walsum et demande, comme le recommande le secrétaire général dans son rapport, la poursuite et l'intensification des négociations en vue d'aboutir a une solution mutuellement acceptable garantissant le droit a l'autodétermination du peuple du Sahara occidental conformément aux résolutions 1754 et 1783", a tenu à préciser M. Khaddad.
L’adoption du projet de résolution est prévue pour le 29 avril 2008 au niveau du groupe des amis du Secrétaire général (USA, Grande-Bretagne, Russie, France et Espagne).
Ban Ki Moon a clairement dit dans le chapitre "observations et recommandations" que "compte tenu du quatrième cycle de pourparlers tenu sous les auspices de l’Organisation des Nations unies ainsi que de l’évaluation de la situation par mon Envoyé personnel, je recommande au Conseil de sécurité de demander de nouveau aux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, d’engager une phase de négociations plus intenses et portant davantage sur les questions de fond". Il a, par ailleurs, ajouté: "Je recommande aussi que, ce faisant, le Conseil engage les parties à négocier sans aucune condition préalable. Mon envoyé personnel s’est déclaré disposé à présenter aux parties et au Conseil de sécurité un exposé sur la voie à suivre".
Contrairement à des allégations de presse, l'approche de M. Van Walsum soutient que l'indépendance "n'est pas réaliste" non pas parce que le peuple sahraoui n'est pas titulaire du droit à l'autodétermination ou que la légalité internationale est contre lui ou encore que l'Etat sahraoui n'est pas viable démographiquement ou économiquement ou administrativement, ou pour des considérants sécuritaires, mais parce que deux membres influents du Conseil ne sont pas disposés à faire pression sur le Maroc pour qu'il accepte la légalité internationale", estime le responsable sahraoui.
Selon M. Khaddad, dans sa présentation devant le Conseil de sécurité, M .van Walsum admet que pour la communauté internationale il est "reconnu que le Front Polisario a le point de vue le plus fort juridiquement" et qu "aucun pays ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur la moindre parcelle du Sahara occidental. "Si ces parties ne sont pas disposées à faire pression sur le Maroc pour qu’il se conforme aux décisions de la légalité internationale, il est impensable qu’ils puissent imposer au peuple sahraoui d’abandonner son droit inaliénable a l’autodétermination", a affirmé le haut responsable sahraoui.
Par ailleurs, des sources diplomatiques ont affirmé à l’APS que M. Van Walsum est retourné dans son pays, les Pays-Bas, immédiatement après la présentation, le 21 avril 2008, de son analyse devant les membres du Conseil, et que ce départ précipité est interprété par plusieurs diplomates à New York comme la conséquence de la non acceptation de son approche par les membres du Conseil. Certaines sources affirment que M. Van Walsum "savait que son point de vue allait être rejeté d’autant qu’il l’avait déjà été par le secrétaire général" et que lui-même "a tenu à l’exprimer, visiblement pour signifier son échec et se préparer à quitter son poste".
SOURCE : APS
Commentaire