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Enquête. Les hobbies du Roi du Maroc

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  • #61
    2005 L’année des tabous brisés

    Avant
    L'intimité de la famille royale était jalousement préservée, la police était un corps opaque et effrayant, il n'était pas question d'inquiéter les anciens tortionnaires, ni d'admettre qu'il y a avait des partisans de l'indépendance dans “notre” Sahara et encore moins de reconnaître l'existence (et les ravages) du tourisme sexuel au Maroc...

    En 2005
    Tous ces tabous (et bien d'autres) ont volé en éclats.
    La presse a osé, les militants se sont déchaînés, des dissidents nouveaux (et des causes nouvelles) sont apparus au grand jour, bravant la censure et les tabous… Pour faire face à cette nouvelle vague de contestation, le pouvoir a alterné répression et nouvelles voies de dialogue, proposant même, parfois, des solutions chiffrées et datées.

    Et maintenant ?
    Irons-nous plus loin ? La société aura-t-elle les moyens de creuser davantage le sillon de la liberté ? L'Etat aura-t-il peur que ça dégénère ? 2006 sera-t-elle l'année de la maturation ou de la régression ?
    C'est la question que tout le monde se pose.

    Des spécialistes nous aident à y répondre.


    La famille royale n’est plus taboue


    Avant

    Sous Hassan II, c'était “l'aâm zine”, “Allah ynsar Sidna”, et point final. Sous Mohammed VI, les choses ont énormément évolué. Depuis 5 ans, les gens parlent librement du Palais dans les cafés et le critiquent désormais sans crainte. Quant à la presse indépendante, elle n'hésite plus à faire des Unes polémiques, frôlant parfois l'irrévérence, sur les pouvoirs du roi, son action publique, ses décisions… Mais jusqu'à cette année, personne (ou presque) n'avait osé briser l'ultime tabou : la vie privée de la famille royale. Un pas désormais franchi… non sans périls.



    Vie privée des princes et princesses, finances de la Cour, retour sur l’histoire des harems… la presse nationale a osé. Certains en payent encore le prix.



    Le salaire du roi (TelQuel), la vie privée de la “première dame” Lalla Salma (Al Jarida Al Oukhra) et des sœurs du roi dites “princesses du peuple” (Al Michâal), les multiples malversations, vols et détournements au sein des palais royaux (toute la presse), la flambée du budget de la royauté (Le Journal), jusqu'aux “secrets du harem sous trois rois” (Al Ayam)… L'un après l'autre, les tabous concernant la vie


    privée de la famille royale sont tombés cette année. Non sans problèmes pour les journaux qui les ont fait tomber, d'ailleurs. Pour son récit de la vie intime de Lalla Salma (ses caftans, ses plats préférés, son habitude de marcher pieds nus… rien que de bien innocent, quoi), Al Jarida Al Oukhra a reçu une lettre de remontrances, voire de menaces, du protocole royal. Mais le cas le plus emblématique reste celui du “harem sous trois rois”. Son directeur et l'auteur du dossier sont poursuivis pour “publication de fausses informations de nature à troubler l'ordre public” et “publication de photos de la famille royale sans l'autorisation du cabinet royal”… en vertu d'un dahir des années 50 dont personne n'avait jamais entendu parler jusque-là ! Les débats judiciaires promettent d'être homériques. Les médias, eux, n'ont pas attendu pour ouvrir le débat : la vie privée de la famille royale est-elle, oui ou non, un territoire interdit ? Les responsables, évidemment, clament sur tous les tons que “la vie privée de quiconque est sacrée”. C'est évidemment faux. Il n'y a qu'à voir l'essor de la presse “people” en Europe. Un personnage public, par définition, s'expose à la médiatisation de sa vie privée - c'est ainsi que cela fonctionne dans toutes les démocraties. Du coup, les chefs d'Etat occidentaux, pas fous, préfèrent poser en famille devant les caméras pour donner de la matière aux journalistes, plutôt que de découvrir leurs aventures (et photos) publiées à leur insu. Ici, Mohammed VI admet (et même apprécie) le traitement “people” de sa famille… à condition que ce soit Paris Match qui le réalise. Et nous ?
    A.R.B.



    Et maintenant ? Par Abdellah Stouky*

    Ce qui a été fait en 2005 est un progrès accompli grâce à la presse indépendante qui, quoi qu'on en dise, est incontournable. J'espère qu'il n'y aura plus ces tiraillements, ni cette confrontation permanente par des voies, disons-le, illégales. Il ne faut plus considérer que seule la presse étrangère a le droit de parler de la famille royale. Ce que nous voulons, c'est que le respect réel de tous pour la famille royale se traduise par des rapports apaisés entre cette même famille et la presse nationale. Bien entendu, la presse nationale doit être professionnelle, et éviter de porter préjudice à la famille royale par des actes délictueux. Reste, bien sûr, aux juges, de savoir apprécier la différence entre un traitement journalistique respectueux et informatif, et un traitement réellement délictueux. C'est un long travail à accomplir. En Europe, ça a pris des dizaines d'années...

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    • #62
      Les indépendantistes ne se cachent plus

      Avant

      Jusqu'au milieu des années 90, “Polisario” était un mot banni au Maroc. Et les indépendantistes notoires, très rares, étaient systématiquement jetés dans les oubliettes du royaume. Les “séparatistes” (comme on dit pour être politiquement correct) se trouvaient donc uniquement à Tindouf. Et pour la plupart, c'étaient des Marocains dupés, manipulés par les militaires algériens et quelques éléments mafieux du Polisario. Tôt ou tard, disaient les officiels, ils rejoindront la “patrie clémente et miséricordieuse”...



      Ils organisent des manifs à Laâyoune et Rabat, hissent le mât de la “république sahraouie”, scandent des slogans indépendantistes en plein tribunal…



      Mi-décembre 2005, des indépendantistes déclarés scandent haut et fort des hymnes à la gloire du Polisario, en plein tribunal de Laâyoune, sous les yeux d'une salle à moitié pleine d'agents des renseignements généraux. A peine ému, le juge n'en poursuit finalement aucun pour “atteinte à l'intégrité territoriale”. “Ce sont des convictions politiques que les accusés sont libres d'avoir”, ajoute-t-il même devant quelques

      observateurs internationaux. Avant ce procès, un haut responsable civil de Laâyoune avait déjà déclaré que “l'indépendantisme en soi ne dérange plus personne au Sahara. Ce n'est inquiétant que quand cela s'accompagne de troubles à l'ordre public”. Que s'est-il passé pour justifier un virage aussi abrupt ?
      Il y a d'abord eu le vent de liberté qui a soufflé sur tout le pays durant les premières années de règne de Mohammed VI. Il n'a pas épargné le Sahara qui a eu son lot de petites brises. Dans la foulée, quelques indépendantistes ont été graciés. Parallèlement, des Sahraouis ont pu intégrer différentes organisations syndicales ou de Droits de l'homme et ne se sont plus cachés pour revendiquer l'indépendance. En mai 2005, ils passent à la vitesse supérieure en ébranlant la quiétude de la petite ville de Laâyoune. Pendant près de deux semaines, des affrontements éclatent quotidiennement entre forces de l'ordre et jeunes survoltés. Pour la première fois, le drapeau du Polisario est hissé, à plusieurs reprises, en présence de la police et même de l'armée, et des manifestations clairement indépendantistes sont filmées par les caméras du monde entier. Simultanément à Rabat, des étudiants sahraouis improvisent une manif et scandent des slogans pro-indépendance. Mais ce qui passe à Laâyoune ne passe pas à la capitale : ils sont violemment dispersés.

      En novembre, Mohammed VI annonce sa volonté d'accorder une large autonomie au Sahara. La nouvelle réjouit plusieurs Sahraouis qui ne croient pas à l'alternative Polisario. Mais quelques semaines après cette annonce, une vague d'arrestations touche les symboles les plus visibles du mouvement indépendantiste. Motif : “trouble à l'ordre public”… mais à aucun moment, “atteinte à l'intégrité territoriale”. Un vrai tabou est tombé.
      D.B.




      Et maintenant ? (Par Abdelmajid Belghazal*)

      Le problème au Sahara, c'est que seuls les indépendantistes occupent la scène. Les unionistes, qui existent aussi, n'ont pas les moyens de contrer cette vague. Du coup, la confrontation, censée être idéologique, devient physique entre indépendantistes et forces de l'ordre. Que peut faire l'Etat maintenant ? Il devra choisir entre deux options. La première : pénaliser l'indépendantisme (en tant qu'opinion), même si c'est contraire au droit international, que cela portera atteinte à l’image du Maroc et renforcera la rébellion au Sahara. La deuxième : constituer un front unioniste réel qui s'opposera, sur le plan idéologique, au front indépendantiste. La police n'interviendra alors que pour rétablir l'ordre s'il est troublé, de part ou d'autre. Et plus important : les deux parties devront condamner le recours à la violence.

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      • #63
        L'Etat regarde la pauvreté en face

        Avant

        Durant les cinq premières années de règne de Mohammed VI, les démunis ont surtout servi l'image du “roi des pauvres”, à défaut de voir s'améliorer leur sort. Ils avaient certes droit à des “restos du cœur ramadanesques” (h'rira, farine, cartons de lait…), ils avaient de plus en plus accès au micro-crédit… Mais ce “saupoudrage” ne permettait pas à l'indice du Développement humain au Maroc de décoller de la 124° place mondiale. à la longue, on est en droit de prendre la pauvreté pour une fatalité.


        (AIC PRESS)

        Après 5 ans de saupoudrage marketing, Mohammed VI décide enfin de lancer un programme sérieux de lutte contre la pauvreté. Objectif : la réduire de moitié d'ici 2010.



        Bonne nouvelle pour les âmes sensibles, 2005 a été décrétée par Mohammed VI année du redéploiement des efforts de l'Etat, des élus et de la société civile vers l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH). Identifié à une série d'inaugurations royales, le projet est certes encore incertain, reprenant à son compte des chantiers en friche ou jusque là délaissés. Il n'empêche, avec les 10 milliards de
        dirhams prévus pour l'INDH (et censés servir de levier pour attirer beaucoup plus d'argent), la logique enclenchée est inédite. Selon le vœu du roi lui-même, “la question sociale ne doit plus être un appendice de la politique de l'Etat. Il faut qu'elle en devienne le pivot”.
        Evidemment, les besoins sont énormes et concernent, en premier lieu, l'adduction d’eau potable, l'électrification des douars enclavés, la scolarisation des laissés-pour-compte, etc. Mais comment tendre des échelles sociales aux pauvres ? Pour diagnostiquer les besoins réels, les équipes préfectorales de l'INDH s'emploieront, d'ici mars 2006, à dresser des “cartes de besoins” et étudier les propositions. Les conflits d'intérêt entre élus, caïds et associations ne manquent pas, mais officiellement, il y a volonté de dépasser tout ça...

        D'autant que deux études nationales aident à accompagner le mouvement. La feuille de route que vient de remettre à Mohammed VI son conseiller Abdelaziz Meziane Belfquih s'appuie sur les études d'une flopée d'experts pour faire le point sur le développement humain au Maroc depuis 50 ans et en tirer des projections sur 2025. Le Haut commissaire au plan s'est employé, pour sa part, à rendre chaque commune mesurable en termes d'indice de développement humain et à énumérer les pistes de développement d'ici 2030. Bref, sur le papier, et dans les intentions affichées publiquement, la pauvreté n'est plus un sujet annexe. De là à ce qu'elle devienne une réalité dépassée, chiffres à l'appui, ce n'est pas encore gagné. Mais le rêve est permis.
        D.K.





        Et maintenant ? (Par Ali Amahan*)

        Dorénavant, une chose est sûre, on ne peut plus se voiler la face. Les personnes travaillant dans le domaine du développement pourront exprimer leurs besoins en termes clairs et transparents. Cela se traduira forcément en moyens matériels et actions concrètes. Il est trop tôt pour juger de l'efficacité de l'INDH. Les chantiers réels ne sont pas encore lancés. Mais certaines choses, au moins, sont indéniables : la volonté de dépasser la dispersion des années 90, de fédérer les efforts entre les associations, les élus et l’Etat, de mieux coordonner l'action nationale et l'action locale… Tout cela est salutaire. Mais gare à la concentration à Casa et Rabat des moyens financiers et de la prise de décision ! C'est ce qui risque d'arriver, par exemple, pour les grandes associations de micro-crédit...

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        • #64
          .......à coté du roi,les autres c'est du pipi de chat......


          Oui, du pipi de chat.

          Messieurs les marocains, n'essayez plus des attaques ou des comparaisons avec l' Algérie.
          C'est juste un conseil.

          Pour arrêter la déferlante des attaques des marocains contre l' Algérie.
          Nous déployons notre contre attaque.

          Notre arme favorite?.
          Monsieur « GOOGLE. »

          Vous ne pouvez pas savoir, avec quelle facilité nous trouvons comme cadavres, cachés dans les placards de la monarchie et aussi les failles de sa stratégie contre L' Algérie.

          Exemple regardez les textes au dessus

          Pour l 'INDH, le maroc a un sérieux problème avec sa boite de vitesse, il croit enclencher la 1ere, mais en réalité c'est la marche arrière.

          La cause ?.
          Inversion des commandes.

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          • #65
            personne ne cache cette réalité.

            par contre toi est tes amis sur ce forum vous êtes du genre "la critique facile" .

            quoi? inversion des commande? je n'etait pas au courant qu'en algerie c'est le peuple qui commande, je pensé même que c'etait une poigné de generaux ......

            a la difference de vous , nous les choses changes et surtout ont se ment pas contrairement a certains ici.....ont regarde en face les problemes au lieu de joué a l'autruche.

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            • #66
              Tu as raison,

              il faut suivre mon conseil.

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              • #67
                a la difference de vous , nous les choses changes et surtout ont se ment pas contrairement a certains ici.
                qu'est ce qui a changé 8 ans aprés l'intronisation de momo6 ,le makhzen est toujours aux commandes elhadj mousa moussa elhadj ou bien le roi est mort vive le roi .

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                • #68
                  Tems

                  je pensé même que c'etait une poigné de generaux ......
                  Tems , tu penses encore .?

                  -les anciens sont chez eux ; une nouvelle génération aux commandes issu du peuple ( ANPopulaire ) et qui sont né après l indépendance ....
                  - le mot général est banalisé en Algérie . .
                  A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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