Un journaliste marocain victime d’attaques par injection réseau au moyen d’outils conçus par NSO Group
22 juin 2020, 00:01 UTCRésumé
22 juin 2020, 00:01 UTCRésumé
- En octobre 2019, Amnesty International a publié un premier rapport sur l’utilisation d’un logiciel espion produit par l’entreprise israélienne NSO Group en vue de cibler des défenseurs des droits humains marocains, Maati Monjib et Abdessadak El Bouchattaoui. À l’issue des investigations qu’a continué de mener Security Lab, l’équipe de spécialistes de la sécurité numérique de l’organisation, Amnesty International a mis au jour d’autres éléments similaires révélant qu’Omar Radi, journaliste et militant de premier plan du Maroc, a lui aussi été visé de janvier 2019 à fin janvier 2020.
- L’analyse technique de l’iPhone d’Omar Radi a fait apparaître des traces des mêmes attaques par « injection réseau » que celles visant Maati Monjib et décrites dans le précédent rapport. Ces traces constituent de solides éléments permettant d’établir un lien entre ces attaques et les outils conçus par NSO Group.
- Ces constatations sont d’autant plus lourdes de conséquences qu’Omar Radi a été visé trois jours seulement après la publication par NSO Group de sa politique en matière de droits humains. Les attaques se sont donc poursuivies après que l’entreprise eut pris connaissance du premier rapport d’Amnesty International attestant d’attaques ciblées menées au Maroc. Les recherches de l’organisation montrent de ce fait que NSO Group continue de ne pas faire preuve de la diligence requise en matière de droits humains et que sa politique en la matière est inefficace.
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