Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Aix-les-Bains : Et l’indépendance dans l’interdépendance fut créée

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Aix-les-Bains : Et l’indépendance dans l’interdépendance fut créée

    Comble, selon mon épouse marocaine, c'est le Maroc qui a voulu le statut néocolonialiste de l'indépendance dans l'interdépendance!:22:

    - Il y a très exactement 65 ans, en août 1955, les «entretiens» franco-marocains d’Aix-les-Bains, préludes à l’indépendance, ont eu lieu, dans un climat étrange… Retour dans le détail sur un événement qui n’a pas cessé de marquer l’histoire du Maroc.

    L’été de cette année 1955 s’annonce chaud en France. L’instabilité gouvernementale, caractéristique de la IVème république, accroit la tension régnante. La situation dans les pays du Maghreb est préoccupante. Les informations en provenance du Maroc font craindre le pire à l’approche du 2ème anniversaire de la déposition de Mohammed V. Le constat s’installe au sein de la classe politique française, y compris dans les rangs des ultras, que la déposition fut une mauvaise option. Le Sultan du Maroc n’est pas le Bey de Tunis. Pierre July, ministre des Affaires marocaines et tunisiennes du gouvernement Edgar Faure, écrira à ce propos : «Un résident dont l’intelligence n’était pas la qualité principale avait détrôné un sultan comme on décroche un tableau». Il y a lieu par conséquent de trouver une sortie de crise. Edgar Faure, cacique de la IVème république, est président du conseil. Aux commandes depuis le mois de février 1955, c’est sous son impulsion que fût signée le 29 mai de la même année la convention accordant l’autonomie à la Tunisie. Le 2 avril 1955, il fait adopter la loi sur l’état de siège en Algérie.
    Au lendemain du coup de force du mois d’août 1953, Faure, alors ministre des Finances du gouvernement Joseph Laniel, adressera une lettre au président Vincent Auriol dans laquelle il prédit : «La déposition du sultan constitue une lourde erreur dont les conséquences ne pourront être pleinement pesées qu’après un certain délai». Le président du conseil est convaincu que la situation au Maroc ne peut perdurer et qu’il y a lieu de s’entendre avec les meilleurs alliés marocains des intérêts de la France au Maroc. Sa formule : l’indépendance dans l’interdépendance.

    Voir minute: 1:07 de la vidéo ci-dessous.

    FARMAROC : Les moments forts de l'indépendance du Maroc - YouTube

  • #2
    Le Maroc est une création coloniale qui a tout gagné grâce à la colonisation française, avant que les français ne débarquent au Maroc Il y'avait au moins 5 royaumes, dont le plus faible d'entre eux était le royaume Alaouites, qui ne doit d'ailleurs sont trône que grâce à l'aide qu'il a reçu d'une tribu juive de Taza. Les français ont défait tous ces royaumes et les ont placer sous la coupe de leurs larbins Alaouites. Les royaumes de Marrakech et du Souss étaient les vrais heritiers des Saadiens, et d'ailleurs en 1920 quand les Alaouites ont pris possession de ces villes du sud ils ont commis de véritables saccage de la mémoire de cette région en saccageant les anciens palais des Saadiens qui se trouvaient encore à Taroudent, Agadir et Marrakech pour qu'il ne reste rien de la mémoire précoloniale de ces régions et que leurs descendants ne se souviennent pas qu'avant que la France ne les rattache aux Alaouites ils ont eu des royaumes puissants qui avaient fait le djihad contre la France. L'invention du mythe du Grand Maroc va dans ce sens.

    Commentaire


    • #3
      Envoyé par Hallaj Voir le message
      Le Maroc est une création coloniale qui a tout gagné grâce à la colonisation française, avant que les français ne débarquent au Maroc Il y'avait au moins 5 royaumes, dont le plus faible d'entre eux était le royaume Alaouites, qui ne doit d'ailleurs sont trône que grâce à l'aide qu'il a reçu d'une tribu juive de Taza. Les français ont défait tous ces royaumes et les ont placer sous la coupe de leurs larbins Alaouites. Les royaumes de Marrakech et du Souss étaient les vrais heritiers des Saadiens, et d'ailleurs en 1920 quand les Alaouites ont pris possession de ces villes du sud ils ont commis de véritables saccage de la mémoire de cette région en saccageant les anciens palais des Saadiens qui se trouvaient encore à Taroudent, Agadir et Marrakech pour qu'il ne reste rien de la mémoire précoloniale de ces régions et que leurs descendants ne se souviennent pas qu'avant que la France ne les rattache aux Alaouites ils ont eu des royaumes puissants qui avaient fait le djihad contre la France. L'invention du mythe du Grand Maroc va dans ce sens.
      Exact! Rien à ajouter.

      Commentaire


      • #4
        Emouvant témoignage de Yasmine Benabdallah, cinéaste marocaine, sur la colonisation marocaine.

        - Des mots mensongers

        Mars 1908, quatre ans avant mars 1912, date officielle du début de la colonisation. Bien que l’on nous ait enseigné à l’école la résistance, Abdelkrim al-Khattabi (chef d’un mouvement de résistance contre la France et l’Espagne lors de la guerre du Rif), les émeutes de Casablanca, l’indépendance, 1912 était toujours l’année du début de la colonisation.

        On nous racontait la résistance comme des éléments isolés mais on ne nous avait jamais parlé de 1 500 morts en une nuit dans la Chaouia.
        Je me pose des questions. Je comprends que mon expérience est inévitablement influencée par ma scolarisation au collège puis au lycée français.

        L’éducation qui m’y a été transmise a participé à un subtil lavage de cerveau néocolonial. Le mot « protectorat » était utilisé pour parler de colonisation, comme si l’on nous encourageait à croire que le Maroc avait été protégé de lui-même, schizophrène.

        Pacifique et diplomatique (alors que des massacres ont eu lieu), le mot protectorat porte et continue de raconter une histoire nourricière.
        Le désapprentissage est difficile, et je partage cette expérience de désapprentissage avec de nombreux Marocains, qu’ils soient passés par l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger ou non.

        Le fantasme d’un protectorat pacifique aide à aller mieux, mais empêche aussi un deuil réel. Les histoires autour du « Grand Maroc », du « Maroc qui n’avait jamais été colonisé avant la France », du « Maroc où la colonisation n’a pas été aussi dure qu’en Algérie » : des mots pour essayer de se rassurer, pour garder une fierté déplacée, pour se raconter une survie et une échappée au colonialisme, et pour éviter de se dire que oui la colonisation a été dure, qu’elle nous a ôté des vies et qu’elle continue, aujourd’hui, à influencer nos imaginaires de nous-mêmes.

        La continuité de certains mécanismes et fonctionnements coloniaux au Maroc et les rapports néocoloniaux maintenus par le Maroc et par la France ne font que maintenir ces imaginaires coloniaux en place.

        Archives et vestiges effacés

        J’écris ce texte en pensant au massacre, à l’inexistence du souvenir et à l’inexistence de nos propres archives.

        Dans En quête de la septième porte(2017) de Ali Essafi, le cinéaste marocain Ahmed Bouanani disait : « Pour eux, les archives, ça ne doit pas exister. Il ne faut pas qu’il y ait une mémoire. Ils avaient peur, tout le temps, de la mémoire. »

        Dans son film Mémoire 14(1971), Bouanani se réappropriait déjà des images coloniales françaises en les complétant avec ses propres images. Ce qui était filmé par les troupes colonisatrices pour montrer la prouesse de la conquête montre l’horreur dans son film. Lui, apporte ce qui est inexistant dans ces archives : les Marocains.

        Étant moi-même cinéaste, je m’intéresse particulièrement à cette relation entre histoire et image, surtout quand les seules archives auxquelles nous avons accès en tant que Marocains sont coloniales.

        En pensant à ce massacre, les mots d’Ahmed Bouanani résonnent fort en moi. Une responsabilité de se rappeler, de retrouver, d’archiver, de parler, de nous réapproprier ces images coloniales.

        Et de continuer à écrire, à faire nos propres images, à nous donner le droit au deuil, à la colère, aux outils et à la possibilité de nous reconstruire et nous affranchir-.

        MEE (extraits)

        Yasmine Benabdallah

        Yasmine Benabdallah est une cinéaste et artiste visuelle marocaine, diplômée en cinéma et mathématiques de la Columbia University et du Programme d’expérimentation en arts politiques (SPEAP) de Sciences Po.



        Commentaire


        • #5
          Mais les Ayachas préfèrent ne pas entendre

          Commentaire


          • #6
            le Maroc ai aujourd’hui encore sous tutelle française

            Commentaire


            • #7
              Envoyé par ben boulaid Voir le message
              le Maroc ai aujourd’hui encore sous tutelle française
              Bien sûr! Pour preuve, la dictature marocaine est interdite d'acter la réciprocité de requête aux visas envers les Français, alors que l'Hexagone impose les visas aux Marocains!

              N'est-ce pas une soumission à un maître?

              Commentaire

              Chargement...
              X