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Dans le Rif, l’impair du chef du village :«Ici, vous ne trouverez que des voleurs»

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  • Dans le Rif, l’impair du chef du village :«Ici, vous ne trouverez que des voleurs»

    «Ici, vous ne trouverez que des voleurs». Bien sûr etmalheureusement, ce constat est général au Maroc.

    - Ces montagnes du Maroc sont frondeuses et rebelles. Voilà des siècles que la région est associée à la culture du kif. Mais si le vilain n’était pas celui qu’on croit?

    Ils étaient à deux doigts de l’émeute. Lorsqu’ils se sont réunis chez le moqadem, le chef du village, les habitants ont laissé exploser leur colère. Certains ne voulaient plus rien entendre. D’autres menaçaient carrément de recourir aux fusils. Une chose est établie: on ne badine pas impunément avec les Rifains du Maroc.

    C’est l’histoire d’une tribu rebelle nichée dans les montagnes. Une tribu, les Bni Gmil, dont même les Français, sous le protectorat et la terrible guerre du Rif, évoquaient le nom avec crainte en parlant d’une des plus «farouches» de la région. Une simple histoire de paysans et de prix du pain, où se mêlent pourtant drogue et corruption, pauvreté et abus de pouvoir, injustice et honneur bafoué.
    (...).
    Frondeuses, insoumises, berbères… Les tribus des montagnes ont surtout été constamment laissées à l’écart de la modernisation marocaine, quand elles ne sont pas la cible de politiques délibérément hostiles. Et l’histoire des Bni Gmil montre que les milliards de dirhams investis dans la rocade n’y changent pas grand-chose.

    Le long de la route sinueuse, les falaises qui tombent à pic dans la mer participent au mythe de ce bastion imprenable. Face à leur chef mythique, Abdelkrim el-Khattabi, les Espagnols ont connu dans le Rif une des pires défaites de leur histoire: près de 10 000 soldats tués lors de la bataille d’Anoual, en 1921. Puis ce furent les carnages provoqués par les Français, que dirigeait le maréchal Pétain et dont les livres d’histoire disent qu’ils furent les premiers à utiliser à grande échelle du gaz moutarde contre les habitants. Les premières attaques chimiques.

    De l’histoire ancienne? Encouragé par Internet, alimenté notamment par l’importante diaspora rifaine, le récit des exploits de celui qui proclama l’éphémère République indépendante du Rif est dans toutes les têtes aujourd’hui, tandis qu’il était pratiquement tombé dans l’oubli. La dépouille d’Abdelkrim, mort au Caire en 1963, n’a toujours pas été rapatriée. Refus des autorités marocaines, autant que des héritiers du héros. Les effets de sa mémoire restent trop explosifs.

    Dans la petite ville sale de Jebha, il faut tourner à droite. C’en est fini de la Nationale. Les ânes ne tarderont pas à être plus nombreux que les camions, à mesure que la route grimpe dans la montagne. On imagine sans peine des armées de 10 000 hommes tomber en embuscade dans ce labyrinthe de vallées asséchées, toutes en rocaille et en grès rouge. Direction? Wahran, l’un des hameaux que se répartissent les Bni Gmil. Et déjà, les premières plantations de cannabis. Le Maroc, s’est hissé au premier rang des producteurs de chanvre à destination du marché européen. Plus de 470 000 tonnes de cannabis récoltées par année. Un business de plus de 12 milliards d’euros que se répartissent les trafiquants et leurs complices. Les cultivateurs n’en recueillent que les miettes.
    (...).
    Pas facile de gérer cette école, à Targha, le long de la route nationale. L’été, le lieu se remplit de vacanciers du pays, attirés par la plage et les bas prix. Le reste du temps, les vieilles femmes en tenue traditionnelle, coiffées de leur drôle de chapeau de paille pointu empli de pompons colorés, font paître les chèvres, tandis que les hommes regardent passer les camions. «Ici, vous ne trouverez que des voleurs», résume un jeune homme attablé au café, en première approximation, sans que l’on sache très bien s’il s’inclut lui-même dans le lot.
    (...).
    Du kif dans le Rif en vidéo

    Jusqu’ici, toutes les tentatives de l’Etat marocain d’interdire la culture du cannabis ont échoué. Peut-on envisager une production à but thérapeutique? Ou faut-il proposer d’autres sources de revenus aux paysans de la région? Tel est le thème, entre autres, d’un reportage de l’émission «Thalassa» de France 3, visible ici:

    Du kif dans le Rif, les chemins de la drogue au Maroc - Thalassa (reportage complet) - YouTube

  • #2
    Est-ce pour cause du haschich que la dictature marocaine est le pays qui compte le plus grand nombre de schizophrènes au monde: plus de 13 millions de malades mentaux?

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    • #3
      800 000 Rifains vivent de la culture du cannabis! C'est le secteur économique privé qui emploie le plus de personne au Maroc, devançant ainsi la prostitution marocaine.

      Voir minutes 5:50 de la vidéo infra:

      Du kif dans le Rif, les chemins de la drogue au Maroc - Thalassa (reportage complet) - YouTube

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