Apparement, le litige des colons marocains de Fuig s'est totalement dégonflé et les colons marocains se sont rendus à l'évidence: ils exploitaient des terres algériennes sans aucun droit.
- Quelles issues ?
Les solutions à préconiser constituent un dossier aussi pesant que délicat à gérer. Pourtant il faut agir vite.
Porter cette affaire sur la scène internationale représente une des alternatives. Dans cette idée, le tissu associatif a monté un dossier à présenter devant le Tribunal International de La Haye pour se plaindre des expropriations. Le choix d’une instance de poids, choisie de surcroît dans un pays où vit une minorité marocaine influente.
Une autre possibilité pourrait être de nature beaucoup plus continentale, voire régionale. Elle consisterait en une simple réunion bilatérale entre les deux nations, sans autres contrées interférentes. Car le danger d’une médiation externe est qu’elle peut engendrer l’interprétation faussée. Ou l’arbitraire d’une décision jugée naïvement bonne et objective sur le seul critère expéditif de l’audit externe. Pour éviter d’en arriver là, Algériens et Marocains sont sommés par le chronomètre de se concerter au plus vite autour d’une table ronde. Une course contre la montre s’engage donc pour les dirigeants de chaque partie. Certes, les localités de Figuig et de Béni-Ounif ou Béchar, de part et d’autres des limites frontalières, sont voisines, ont quelques points en commun, mais diffèrent également. Un affrontement militaire ne ferait que faire empirer une situation globale rendue préalablement compliquée par l’affaire du Front Polisario et du Sahara Occidental. Avec des deux côtés, des hommes prêts à s’affronter étant donné le passé guerrier de Figuig (les troupes de Bouhamama contre l’armée française) et l’histoire coloniale algérienne très mouvementée. Le Maroc dispose de forces armées royales aguerries (les fameuses FAR, qui ont donné leur nom à un club de football à Rabat) dont les compétences s’exportent jusque dans les pays du Golfe. L’Algérie, elle, dispose de forces militaires bien visibles, à tel point que les hauts gradés se succèdent aux rênes du pouvoir de l’Etat. Des soldats algériens habitués à manœuvrer dans des conditions extrêmes pour la surveillance des sites pétroliers et gaziers. Est-ce pour autant une raison valable pour tout faire dépendre d’une vision martiale des choses ? L’issue militaire serait la plus simpliste mais pas la plus efficace à moyen terme. Sur place gouvernants et populations possèdent suffisamment d’informations pour tenir compte des sensibilités de chacun. Dans une région où l’on a privilégié très longtemps l’instinct tribal lié à chaque ksar. Celui qui présidait les ordres du jour devant le couscous fort pourvu de raisins secs, ou le trid variante spécifique locale de la rfissa marocaine.
Figuig et son micro-climat, c’est le véritable poste-frontière maroco-algérien. Les incidents de ces quinze derniers jours l’ont révélé. La tranquille petite localité marocaine est atypique. Tout comme sa situation. Tout comme son emplacement. Les issues sont des plus incertaines et contrastent avec l’habituelle régularité de la vie de tous les jours.
Vouloir mettre un nom sur cette situation fait changer de version dès lors que l’on soit de l’un ou l’autre des deux pays.
De ce fait, l’arbitrage international apparaîtrait nécessaire si un accord cordial ne surgissait pas dans les prochains jours. Mais il nécessiterait l’opinion de pays aux profils variés. Au lieu d’un monobloc occidental ou africain. A condition de pouvoir l’organiser. Ce dont on peut douter tant la tâche serait difficile à accomplir rapidement. Il faudrait donc privilégier la concertation entre les deux états maghrébins, pour éviter une ligne de démarcation faisant penser à celle entre les deux Corées-.
Mizane info.
- Quelles issues ?
Les solutions à préconiser constituent un dossier aussi pesant que délicat à gérer. Pourtant il faut agir vite.
Porter cette affaire sur la scène internationale représente une des alternatives. Dans cette idée, le tissu associatif a monté un dossier à présenter devant le Tribunal International de La Haye pour se plaindre des expropriations. Le choix d’une instance de poids, choisie de surcroît dans un pays où vit une minorité marocaine influente.
Une autre possibilité pourrait être de nature beaucoup plus continentale, voire régionale. Elle consisterait en une simple réunion bilatérale entre les deux nations, sans autres contrées interférentes. Car le danger d’une médiation externe est qu’elle peut engendrer l’interprétation faussée. Ou l’arbitraire d’une décision jugée naïvement bonne et objective sur le seul critère expéditif de l’audit externe. Pour éviter d’en arriver là, Algériens et Marocains sont sommés par le chronomètre de se concerter au plus vite autour d’une table ronde. Une course contre la montre s’engage donc pour les dirigeants de chaque partie. Certes, les localités de Figuig et de Béni-Ounif ou Béchar, de part et d’autres des limites frontalières, sont voisines, ont quelques points en commun, mais diffèrent également. Un affrontement militaire ne ferait que faire empirer une situation globale rendue préalablement compliquée par l’affaire du Front Polisario et du Sahara Occidental. Avec des deux côtés, des hommes prêts à s’affronter étant donné le passé guerrier de Figuig (les troupes de Bouhamama contre l’armée française) et l’histoire coloniale algérienne très mouvementée. Le Maroc dispose de forces armées royales aguerries (les fameuses FAR, qui ont donné leur nom à un club de football à Rabat) dont les compétences s’exportent jusque dans les pays du Golfe. L’Algérie, elle, dispose de forces militaires bien visibles, à tel point que les hauts gradés se succèdent aux rênes du pouvoir de l’Etat. Des soldats algériens habitués à manœuvrer dans des conditions extrêmes pour la surveillance des sites pétroliers et gaziers. Est-ce pour autant une raison valable pour tout faire dépendre d’une vision martiale des choses ? L’issue militaire serait la plus simpliste mais pas la plus efficace à moyen terme. Sur place gouvernants et populations possèdent suffisamment d’informations pour tenir compte des sensibilités de chacun. Dans une région où l’on a privilégié très longtemps l’instinct tribal lié à chaque ksar. Celui qui présidait les ordres du jour devant le couscous fort pourvu de raisins secs, ou le trid variante spécifique locale de la rfissa marocaine.
Figuig et son micro-climat, c’est le véritable poste-frontière maroco-algérien. Les incidents de ces quinze derniers jours l’ont révélé. La tranquille petite localité marocaine est atypique. Tout comme sa situation. Tout comme son emplacement. Les issues sont des plus incertaines et contrastent avec l’habituelle régularité de la vie de tous les jours.
Vouloir mettre un nom sur cette situation fait changer de version dès lors que l’on soit de l’un ou l’autre des deux pays.
De ce fait, l’arbitrage international apparaîtrait nécessaire si un accord cordial ne surgissait pas dans les prochains jours. Mais il nécessiterait l’opinion de pays aux profils variés. Au lieu d’un monobloc occidental ou africain. A condition de pouvoir l’organiser. Ce dont on peut douter tant la tâche serait difficile à accomplir rapidement. Il faudrait donc privilégier la concertation entre les deux états maghrébins, pour éviter une ligne de démarcation faisant penser à celle entre les deux Corées-.
Mizane info.