Laya sur le Sahara : « Nous sommes prêts à considérer toute solution
que le Maroc apportera »
20.06.2021
Par La Rédaction du ledesk <
Ce dimanche 20 juin, la ministre espagnole des Affaires étrangères a
accordé une longue interview au média espagnol /La Vanguardia
L’occasion d’y revenir sur les relations houleuses dernièrement entre le
Maroc et l’Espagne, mais aussi certains volets de la diplomatie
ibérique. Sur un ton diplomatique et prudent, Arancha González Laya s’est prêtée au jeu des questions, plus d’un mois après le début de la crise migratoire mais aussi diplomatique entre les deux Royaumes.
Au sujet de la situation actuelle, la responsable affirme : « nous
allons travailler pour qu’un espace de confiance se crée à partir duquel la relation peut être réorientée. Cela demande une grande prudence de notre part ». Questionnée sur l’accueil fait à Brahim Ghali et sur
l’éventualité d’une autocritique, la ministre a botté en touche, rappelant qu’elle avait promis /« de défendre les intérêts de son pays et représenter les valeurs de la société espagnole ». Pour rappel, officiellement, l’Espagne a déclaré avoir accueilli le chef du Polisario
pour « des raisons humanitaires ».
Pour la question du Sahara, Laya indique comprendre que le sujet est « d’une très grande sensibilité pour le Maroc ».« L’attitude respectueuse (de l’Espagne ndlr) passe notamment par le fait de ne pas vouloir influencer la position que peuvent adopter les États-Unis », a-t-elle répondu sur les liens de Madrid avec Washington. « Nous voulons une solution négociée dans le cadre des Nations Unis.
Dans ce cadre, nous sommes disposés à considérer toute solution que le Maroc propose, sachant qu’il n’appartient pas à l’Espagne de servir de médiateur, puisque ce rôle doit être joué par les Nations
Unies », précise-t-elle. « Nous sommes prêts à considérer toute solution que le Maroc apportera », rétorque-t-elle à une interrogation sur le fait de si « la solution négociée en question pourrait être l’octroi d’une autonomie spéciale au Sahara occidental, dans le cadre de la souveraineté marocaine », comme demandé par le journaliste espagnol.
La position de l’Algérie est également abordée, le reporter demandant si le voisin du Maroc a officiellement remercié l’Espagne : « la gratitude
que nous avons reçue est celle de la personne qui a reçu une assistance médicale face à une santé critique », signale la cheffe de la diplomatie.
Concernant l’agence européenne Frontex et la possibilité qu’elle surveille les frontières entre les villes de Ceuta et Melilla, Laya déclare :« L’une des questions que nous évaluons est de savoir s’il est
approprié d’intégrer, même partiellement, l’agence Frontex dans la surveillance des frontières extérieures de l’Union européenne à Ceuta et Melilla. Rien ne se fera sans consensus avec les autorités des deux
villes », peut-on lire..
que le Maroc apportera »
20.06.2021
Par La Rédaction du ledesk <
Ce dimanche 20 juin, la ministre espagnole des Affaires étrangères a
accordé une longue interview au média espagnol /La Vanguardia
L’occasion d’y revenir sur les relations houleuses dernièrement entre le
Maroc et l’Espagne, mais aussi certains volets de la diplomatie
ibérique. Sur un ton diplomatique et prudent, Arancha González Laya s’est prêtée au jeu des questions, plus d’un mois après le début de la crise migratoire mais aussi diplomatique entre les deux Royaumes.
Au sujet de la situation actuelle, la responsable affirme : « nous
allons travailler pour qu’un espace de confiance se crée à partir duquel la relation peut être réorientée. Cela demande une grande prudence de notre part ». Questionnée sur l’accueil fait à Brahim Ghali et sur
l’éventualité d’une autocritique, la ministre a botté en touche, rappelant qu’elle avait promis /« de défendre les intérêts de son pays et représenter les valeurs de la société espagnole ». Pour rappel, officiellement, l’Espagne a déclaré avoir accueilli le chef du Polisario
pour « des raisons humanitaires ».
Pour la question du Sahara, Laya indique comprendre que le sujet est « d’une très grande sensibilité pour le Maroc ».« L’attitude respectueuse (de l’Espagne ndlr) passe notamment par le fait de ne pas vouloir influencer la position que peuvent adopter les États-Unis », a-t-elle répondu sur les liens de Madrid avec Washington. « Nous voulons une solution négociée dans le cadre des Nations Unis.
Dans ce cadre, nous sommes disposés à considérer toute solution que le Maroc propose, sachant qu’il n’appartient pas à l’Espagne de servir de médiateur, puisque ce rôle doit être joué par les Nations
Unies », précise-t-elle. « Nous sommes prêts à considérer toute solution que le Maroc apportera », rétorque-t-elle à une interrogation sur le fait de si « la solution négociée en question pourrait être l’octroi d’une autonomie spéciale au Sahara occidental, dans le cadre de la souveraineté marocaine », comme demandé par le journaliste espagnol.
La position de l’Algérie est également abordée, le reporter demandant si le voisin du Maroc a officiellement remercié l’Espagne : « la gratitude
que nous avons reçue est celle de la personne qui a reçu une assistance médicale face à une santé critique », signale la cheffe de la diplomatie.
Concernant l’agence européenne Frontex et la possibilité qu’elle surveille les frontières entre les villes de Ceuta et Melilla, Laya déclare :« L’une des questions que nous évaluons est de savoir s’il est
approprié d’intégrer, même partiellement, l’agence Frontex dans la surveillance des frontières extérieures de l’Union européenne à Ceuta et Melilla. Rien ne se fera sans consensus avec les autorités des deux
villes », peut-on lire..
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