
Entre rassurer l’Espagne et ménager l’Algérie quant à un futur des bases militaire américaines au Maroc, David Schenker le secrétaire d’Etat adjoint américain aux Affaires du Proche-Orient, a fort à faire. En visite à Alger au début de l’année il avait démenti l’information de l’installation d’une base américaine au sud du Maroc et dit « sans fondement » un éventuel transfert du siège de l’Africom de l’Allemagne vers le Sahara marocain.
Sauf qu’en ce moment, des évaluations de bases au Maroc sont réalisées par des experts militaires américains et que Tan Tan, Inezgane et Ben Guerir ont été potentiellement sélectionnées pour une finalité de la chose qui peut survenir ou non, allez savoir avec la Grande Muette. Dernièrement quatre bases dans le nord du pays Guercif, Taourirt, Ksar Sghir et Jebel Laroui ont été édifiées alors que trois projets de construction de nouvelles bases militaires sont proposés au Américains au Maroc en plus du site d’Agadir.
Du coup, l’éventualité d’une base militaire américaine au Sahara marocain affole les militaires en Algérie. Pour nous autres, c’est même une évolution qui va dans la logique des choses étant donné que les Etats-Unis ont été au Maroc depuis 1951 avec quatre bases militaires créées, comme par exemple la base aérienne de Nouasseur, l’actuel aéroport international Mohammed V, la base de Kénitra qui est restée le centre de télécommunications des Américains jusqu’en 1978 et la base de Ben Guerir destinée au contrôle des satellites et également depuis 1987, un site de dégagement d’atterrissage des navettes spatiales de la NASA. Voilà pour nos voisins à l’Est de l’Eden qui craignent le pire.
Pour ce qui est du voisin du nord, en proie aux humeurs et bouderies de Dame Laya et donc, victimes d’une diplomatie vacillante, 2021 est la fin de l’échéance d’un accord entre l’Espagne et les États-Unis signé en 1988 quant à l’utilisation de la base militaire et maritime de Rota. Les négociations qui auraient dû avoir lieu au mois de mai ont été décalées à d’autres calendes. Pas étonnant vu comme l’Oncle Sam a toisé le gouvernement Sanchez ces derniers temps. Fort à parier que les Marines sont en train de manigancer un déménagement vers des lieux plus au Sud en Méditerranée et en d’autres contrées comme Ksar Sghir au Maroc et où les vagues sont moins tumultueuses que celles océaniques de Rota. De plus, le rôle des bases militaires américaines dans le royaume ibérique n’est plus aussi stratégique qu’auparavant, le Maroc garantissant de meilleures perspectives pour les Américains. D’autant plus, que le rôle des bases militaires américaines dans le royaume ibérique n’est plus aussi stratégique qu’auparavant, le Maroc garantissant de meilleures perspectives pour les Américains.
Ces deux projets en phase de développement, s’inscrivent dans le cadre de la nouvelle politique militaire américaine prônée par le président des Etats-Unis, Joe Biden. Avec les conjonctures mondiales actuelles, le redéploiement des troupes américaines à travers le monde, pour mieux répondre aux problèmes et aux menaces est plus que jamais d’actualité, les sites de conflits historiques mutant vers d’autres lieux. Aussi la reconnaissance par les Etats-Unis de la marocanité du Sahara lui permettent d’avoir accès au territoire marocain et également avoir un œil sur une zone sensible, le Sahel.
Hespress
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