
« Le ministère des Affaires étrangères a violé ses propres règles, les procédures établies par l’armée de l’air et la convention Schengen de l’Union européenne afin que Brahim Ghali puisse entrer en Espagne sans passer par le contrôle des passeports aux frontières », résume le journal. « Le ministère des Affaires étrangères a manœuvré pour que Ghali puisse entrer en Espagne incognito et sans laisser de trace ».
Lorsque le pot aux roses a été découvert, » le ministère a menti pour se dissocier de la crise qui a été créée ».
Le ministère de la Défense a informé « le tribunal d’instruction numéro 7 de Saragosse que c’était le cabinet de la ministre Laya qui avait ordonné que Ghali soit autorisé à entrer en Espagne sans passer par le contrôle des passeports aux frontières ».
« L’objectif des Affaires étrangères a toujours été que Ghali entre en Espagne sans laisser de trace. C’est-à-dire pour cacher à l’opinion publique espagnole la présence dans notre pays d’un personnage que le Maroc qualifie de terroriste et qui faisait l’objet d’une enquête pour génocide, détention illégale et torture ».
Le journal rappelle un argument utilisé par le ministère des Affaires étrangères espagnol et qu’il qualifie de fallacieux: « Le ministère des Affaires étrangères a insisté, lors d’une conversation avec El Espanol, sur le fait qu’il n’y avait pas de situation irrégulière puisque le personnel diplomatique étranger n’a pas à passer le contrôle des frontières ». Mais c’est faux. La convention Schengen oblige tous ses pays membres à faire passer tout ressortissant d’un pays hors Union européenne au contrôle des passeports pour être tamponné. (…) Les porteurs de passeports diplomatiques sont uniquement dispensés de contrôle des bagages ».
Le journal conclut que tous les indices concluent à une culpabilité de Laya dans cette affaire et que ce n’est qu’une question de temps pour que les responsabilités soient clairement définies par le juge.
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