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Algérie, un système militaire fragile et vulnérable

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  • Algérie, un système militaire fragile et vulnérable

    Les soubresauts qui ont affecté les services de sécurité depuis 2015, date du départ du chef de l’ex DRS (services secrets algériens) eurent un effet déstabilisateur pour l’ensemble de la structure militaire. Ce qui pose le problème de la capacité du système sécuritaire algérienn à garantir une réelle stabilité aux frontières du pays et à offrir aux forces populaires du Hirak une alternative politique maitrisées.

    Le général Toufik, ex patron du DRS (services algériens), aura été pendant un quart de siècle le régulateur du système algérien livreé, depuis son départ, à une incessante lutte de clans.
    La mise en retraite voici six ans du Général Mohamed Medienne ,alias Toufik, patron du DRS vingt cinq années durant, a favorisé la constitution des centres des décisions au sein de l’institution militaire. Habituer à fonctionner de manière centralisée et dans une dynamique triangulaire qui mettait en concurrence l’Etat major, la Présidence et services de sécurité, la nouvelle restructuration des forces ilitaires crée un profond déséquilibre dans la prise de décision. Qui possède le « final cut »? Quelle autorité trache en dernière instance? Voici la question qui mine le fonctionnement des institutions algériennes notamment ces deux dernières années. D’où l’impression d’un bateau ivre.
    Un consensus apparent


    La nouvelle configuration des services a vu l’irruption d’un coordinateur des services dont le bureau se trouve à la Présidence. Elle est composée de la DGSI (direction générale de la sécurité intérieure), de la DDSE (direction de la documentation et de la sécurité extérieure), l’éuivalent de la DGSE française, et la DCSA (direction centrale de la sécurité de l’armée). Laquelle DCSA, la plus perturbée avec cinq directeurs centraux en moins d’un an, est en même temps la seule ossature qui demeure à peu près structurée et opérationnelle. Progressivement, le renseignement militaire reprend toutes les prérogatives de l’ancien DRS du général Toufik. Ce qui lui a permis d’engager, sous le rêgne du général Gaïd Salah jusqu’en décembre 2019, le bras de fer avec ce qu’il qualifiait de police politique. Mais ilne s’agissait, hélas, que d’une habile posture. La politique d’éradicaiton des anciens cadres du DRS était d’abord un véritable règlement de compte du général Gaïd Salah contre un patron du DRS qui l’avait toujours méprisé et du coup sous estimé.

    Le retour en force de nombreux cadres, favorisé par le président Tebboune en quète d’expertise sécuritaire et de soutiens au sein dyu système, qui vit la iibération du général Toufik, et la mise à l’écart du quarteron de généraux arrivistes qui avaient joué la carte Gaïd Salah, n’a pas remis le système militaire en ordre de marche, mais juste permis de redonner un semblant de consensus aà une institution militaire dont un bon nombre d’illustres représentants étaient passés par la case prison.

    Autant dire que ces turbulences ont sapé l’autorité hiérarchique au sein de l’armée au point que récemment l’État Major s’est légitimement inquiété de la chute de moral au sein des troupes et des signe de mécontentement dans casernes où des graffitis sont apparus hostiles au commandement .
    L’effet déstabilisateur du Hirak


    L’apparition du Hirak, le 22 février 2019, a accéléré la déstructuration du système de commandement. Ce qui était un monument imposant composé de strates complémentaires et concurrentes est devenue un Palais décati et rongé par des luttes intestines. Lors du départ de Bouteflika en 2019, les pouvoirs restèrent apparemment concentrés sous la férule du chef d’état major et alors patron de l’Algérie, Gaid Salah. À coup de placements en détention de hauts gradés qui n’avaient gère été habitués à un tel traitement. Le ciment de l’armée algérienne, qui fut longtemps un nationalisme exacerbé et authentique, devenait la peur du clan adverse

    La configuration actuelle de l’institution militaire est à l’opposé de ce schéma centralisé. Le retour en force du Hirak le 22 février 2021 oblige les protagonistes du système à une réconciliation imposée entre frères ennemis. La propagande actuelle qui s’efforce de distinguer un bon et un mauvais Hirak, le second étant gangrené par des forces ismaistes (ce qui n’est pas totalement faux), ne suffit pas à calmer la colère populaire. Ainsi, le général Chengriha, chef d’état mak-jor et seul point fixe du système de pouvoir algérien, a favorisé la nomination des anciens partisans du Général Toufik. Ainsi le Colonel de l’ex DRS, Mohammed Chafik Mesbah, et l’ancien ministre du transport Hamid Lounaouci, ont été nommés à la Présidence. Mais cela n’a pas suffi à renforcer la capacité du Président tebboune à donner une consistance politique au nouveau cadre institutionnel provoqué par un référendum constitutionnel et des élections législatives.Tout le monde le sait, le parlement élu est une coquille vide d’où une majorité improbable et datée a vu la promotion du FLN, Parti-État de l’Indépendance et des « indépendants » qui n’ont de l’indépendance que le nom.

    On en vindrait presque à regretter ces années où des serices de renseignement très politisés savaient organiser le paysage politique en favorisant une nouvelle offre politique, qu’il s’agisse du RCD au début des années 1990 ou du RND un peu plus tard. Ou encore en instrumentalisant des mouvements islamsites, type MSP, après les avoir corrompus et donc totalement émasculés.

    En revanche les pratiques les plus éculées de ces temps anciens ont réapparu. Qu’il s’agisse des pénuries provoquées, du terrorisme pédagogique des années noires (1990-1998), de la censure médiatique (dont Mondafrique interdit en Algérie depuis deux ans), ou de la guerre cybernétique contre le Hirak. Autant de marques de fabrique de l’ancien DRS qui a perdu son inventivité, sa cohésion, et son acuité organisationnelle.
    La case prison, l’unique réponse


    Sans relais efficaces au sein des associations, des ministères, les collectivités territoriales, les services se divisent face Hau irak, certains plus répressifs, d’autres moins. Ce qui explique les grossiers retournemets de doctrine dans l’interpellation puis la libération des leaders de la société civile. Le blocage a atteint tous les niveaux. Les hauts cadres refusent toute prise de risque et donc de trancher en faveur de n’importe quel projet. Une régulation judiciaire grossière sous la houlette du ministre de la justice, monsieur Zoghmati, pénalise la moindre initiative. Des projets, pourtant budgétisés, sommeillent dans les tiroirs des ministères.

    Ultime rempart contre l’écroulement du système, le général Chengriha s’affiche ostensiblement sur les écrans du journal du 20 heures avec un discours sécuritaire musclé qui a conduit plus de 250 détenus en prison. Personne n’est épargné, ni les militants, ni les politiques, ni les avocats, ni même les gradés.

    L’ancien ambassadeur des Etats-Unis, Robert Steven Ford, dans une contribution à l’institut du Moyen Orient a estimé que l’armée refuse tout changement profond en dépit de la non représentativité des institutions électives. Il note que le retour des anciens partis et personnalités de l’ancien régime Bouteflika isole de plus en plus le président Tebboune de toutes les grandes décisions.

    Que peut-on ajouter? Le constat est implacable

    La redaction de Mondafrique

  • #2
    Je dirais meme plus, sachant ce que l'on sait, et sachant que le Maroc dispose d'un trésor d'informations concernant tous les rouages du regime et des militaires algériens. L'armée algérienne est beaucoup plus que vulnérable...

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    • #3
      et on connait peut etre les montants des aides détournées et qui encaisse dans la pyramide de la mafia.. et aussi peut etre aussi la marque des couches ...

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      • #4
        Mondafrique jeune Afrique Et certains médias français roule pour le makhzen
        Sur intervention de sa Majesté bis azoulay
        Gone with the Wind.........

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        • #5
          Mouais... bof !
          Déjà que l'article date d'il y a une douzaine de jours, soit avant l'apparition de l'affaire Pegasus, j'espère que l'initiateur du topic ne l'a pas exhumé juste pour contrebalancer le scandale mondial qui frappe son propre pays.
          Sinon, sur le fond, l'article ne fait que ressasser des éléments connus et discutés maintes et maintes fois entre Algériens, y compris dans ce forum, concernant la guéguerre des clans du Pouvoir.
          Donc rien de nouveau sous le soleil, mise à part peut-être la "fierté mal placée" de certains mkhaznia qui tentent de détourner l'attention du sujet du moment : l'implication des services de renseignement marocains dans le SCANDALE MONDIAL qui les implique...

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          • #6
            Envoyé par Paix Voir le message
            et on connait peut etre les montants des aides détournées et qui encaisse dans la pyramide de la mafia.. et aussi peut etre aussi la marque des couches ...
            Crois moi que c'est bcp plus que ça. Savoir ce qu'il y a dans le téléphone + communications de 6000 décideurs pendant 6 ans + activer la camera et le microphone et enregistrer, c'est connaitre l'Algerie mieux que les decideurs algeriens, et sur tous les plans

            Quiconque connait les capacités de Pégasus peut facilement deviné que c'est. Echec et Mat du Maroc vis a vis de la 3issaba.... Qui se fait d'ailleurs toute petite, on ne l'entend pas réagir, même Laamamra le "pitbull" s'est tû tout d'un coup...
            Dernière modification par ayoub7, 22 juillet 2021, 17h15.

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            • #7
              C'est la vérité, elle est dérangeante !!
              une junte qui gouverne un pays elle en fait une dictature militaire, toute dictature est un géant aux pieds d'argile, c'est connu, rien que pendant cette semaine la dictature militaire algérienne a tremblé a deux reprises,sa fébrilité est apparue au clair devant tous, une première fois elle semble outrée et scandalisée,une seconde fois elle se mure dans le silence.

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              • #8
                Peut être. On est assez grands et libres pour le dire et l'écrire.

                C'est tout de même mille fois mieux que votre zriba



                « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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                • #9
                  C'est la vérité, elle est dérangeante !!
                  Il n'y a aucune "vérité dérangeante". Une grande partie de ce qui est rapporté dans cet article est connu et discuté des Algériens, y compris dans ce forum.
                  Par contre, ce qui dérange c'est de reconnaître d'avoir recours à ce stratagème enfantin consistant à sortir d'anciens articles pour ne pas avoir à admettre la triste réalité d'aujourd'hui.
                  Et cette réalité c'est que le Palais royal marocain et son Makhzen sont dans un joli merdier...

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                  • #10
                    Envoyé par breton Voir le message
                    Il n'y a aucune "vérité dérangeante". Une grande partie de ce qui est rapporté dans cet article est connu et discuté des Algériens, y compris dans ce forum.
                    Par contre, ce qui dérange c'est de reconnaître d'avoir recours à ce stratagème enfantin consistant à sortir d'anciens articles pour ne pas avoir à admettre la triste réalité d'aujourd'hui.
                    Et cette réalité c'est que le Palais royal marocain et son Makhzen sont dans un joli merdier...
                    Mais non mais non, l'armée algerienne a toujours été portée comme un organe sacré, suprême et superpuissant et qui pourra écraser tout sur ton chemin etc... Voila ce que tout le monde croyait en Algérie.

                    Si ça commence à changer devant la réalité des choses et que les algériens se réveillent, tant mieux !

                    Comme je l'ai souvent répété, il n'y a aucune raison de s'imaginer que l'armée algérienne est gérée différement que le pays en lui meme.

                    C'est kif kif, de la corruption, de l'incompétence et du non professionalisme.

                    La seule unité ultra performante dans l'armee algeirenne est son le département "propagande".
                    Dernière modification par ayoub7, 22 juillet 2021, 17h44.

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                    • #11
                      breton.
                      Bain, plus de 40 ans a discutailler de cette situation entre junte affairiste et politiques pourris, tu ne crois que c'est un peu trop pour un seul peuple dont des générations n'ont connue que ces conditions qui paraissent ne pas vouloir changer pour le commun des algériens.

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