L’UA au rendez-vous de l’histoire
Lors de la 39e Session ordinaire du Conseil exécutif de l'Union africaine, prévue les 13 et 14 octobre 2021, un des sujets brûlants concernera la décision du président de la Commission de l'UA, le Tchadien Moussa Faki, d'accepter l'Etat sioniste comme membre observateur. Une décision aussitôt rejetée par l'Algérie, suivie de l'Afrique du Sud et de la Namibie, puis par une démarche de sept délégations permanentes à l'UA, conduites par l'Algérie, dénonçant une décision incompatible avec les principes et valeurs de l'Acte fondateur. Dans leur lettre, les sept missions diplomatiques, soutenues par certains pays arabes, ont réitéré leur soutien inconditionnel à la cause palestinienne dont les souffrances témoignent du comportement de l'entité sioniste, au quotidien, et sont une raison, nécessaire et suffisante, pour disqualifier les auteurs de cette décision qui n'est rien d'autre qu'un acte de trahison envers les idéaux de l'Union Africaine. Il est vrai que les normalisations opérées par plusieurs Etats arabes avec l'Etat hébreu, les uns sous diktat de l'ancienne administration Trump, les autres moyennant des ventes d'armes et une reconnaissance de leur prétendue souveraineté sur un territoire inscrit par l'ONU au titre de la décolonisation, ont ouvert la voie à ce genre de manoeuvres, indignes de responsables de l'UA. Car l'Union africaine n'est pas n'importe quelle instance en charge d'ambitions économiques et politiques. Elle est, d'abord, la vitrine d'une lutte sans merci qu'ont menée des icônes de l'indépendance et de la dignité humaine, tel Nelson Mandela, Patrice Lumumba, Amilcar Cabral, Kwame N'Krumah, Mehdi Ben Barka et beaucoup d'autres dont la résistance et le sacrifice pour libérer le continent ne méritent pas une aussi indigne manoeuvre d'acteurs à la solde du sionisme international. L'Algérie, toujours engagée et toujours vigilante sur ces principes intangibles, n'a jamais cessé de poursuivre le combat libérateur contre l'impérialisme, le colonialisme et le sionisme dont la barbarie est observée par l'opinion mondiale, depuis la nuit des temps. En Palestine occupée, des enfants, des femmes et des vieillards paient le prix, au quotidien, de cette barbarie. Emprisonnés, assassinés, jetés hors de leurs maisons et de leur terre, par l'armée sioniste et les colons nazillons, ils attendent de la communauté internationale qu'elle leur rende justice. Mais en aucun cas, ils n'imaginent que l'Union africaine pourrait leur tourner le dos. N'est-ce pas l'Algérie qui, en 1974, a poussé hors de l'ONU, le régime de l'apartheid sud-africain? Le 13 octobre prochain, l'UA sera au rendez-vous de l'histoire pour effacer cette injustice envers les opprimés de Palestine, et d'ailleurs.
Chaabane BENSACI
Lors de la 39e Session ordinaire du Conseil exécutif de l'Union africaine, prévue les 13 et 14 octobre 2021, un des sujets brûlants concernera la décision du président de la Commission de l'UA, le Tchadien Moussa Faki, d'accepter l'Etat sioniste comme membre observateur. Une décision aussitôt rejetée par l'Algérie, suivie de l'Afrique du Sud et de la Namibie, puis par une démarche de sept délégations permanentes à l'UA, conduites par l'Algérie, dénonçant une décision incompatible avec les principes et valeurs de l'Acte fondateur. Dans leur lettre, les sept missions diplomatiques, soutenues par certains pays arabes, ont réitéré leur soutien inconditionnel à la cause palestinienne dont les souffrances témoignent du comportement de l'entité sioniste, au quotidien, et sont une raison, nécessaire et suffisante, pour disqualifier les auteurs de cette décision qui n'est rien d'autre qu'un acte de trahison envers les idéaux de l'Union Africaine. Il est vrai que les normalisations opérées par plusieurs Etats arabes avec l'Etat hébreu, les uns sous diktat de l'ancienne administration Trump, les autres moyennant des ventes d'armes et une reconnaissance de leur prétendue souveraineté sur un territoire inscrit par l'ONU au titre de la décolonisation, ont ouvert la voie à ce genre de manoeuvres, indignes de responsables de l'UA. Car l'Union africaine n'est pas n'importe quelle instance en charge d'ambitions économiques et politiques. Elle est, d'abord, la vitrine d'une lutte sans merci qu'ont menée des icônes de l'indépendance et de la dignité humaine, tel Nelson Mandela, Patrice Lumumba, Amilcar Cabral, Kwame N'Krumah, Mehdi Ben Barka et beaucoup d'autres dont la résistance et le sacrifice pour libérer le continent ne méritent pas une aussi indigne manoeuvre d'acteurs à la solde du sionisme international. L'Algérie, toujours engagée et toujours vigilante sur ces principes intangibles, n'a jamais cessé de poursuivre le combat libérateur contre l'impérialisme, le colonialisme et le sionisme dont la barbarie est observée par l'opinion mondiale, depuis la nuit des temps. En Palestine occupée, des enfants, des femmes et des vieillards paient le prix, au quotidien, de cette barbarie. Emprisonnés, assassinés, jetés hors de leurs maisons et de leur terre, par l'armée sioniste et les colons nazillons, ils attendent de la communauté internationale qu'elle leur rende justice. Mais en aucun cas, ils n'imaginent que l'Union africaine pourrait leur tourner le dos. N'est-ce pas l'Algérie qui, en 1974, a poussé hors de l'ONU, le régime de l'apartheid sud-africain? Le 13 octobre prochain, l'UA sera au rendez-vous de l'histoire pour effacer cette injustice envers les opprimés de Palestine, et d'ailleurs.

- 00:00 | 08-08-2021
- lexpressiondz
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