Tebboune laisse s'enliser ses relations avec Biden
Tandis que Joe Biden a officiellement nommé une nouvelle ambassadrice à Alger, la présidence d'Abdelmadjid Tebboune parie davantage sur son allié russe, notamment pour les contrats d'armements. La république algérienne a abandonné son contrat de lobbying en direction de Washington il y a quelques mois.
Bien loin de l'offensive de charme envers Washington durant la fin du mandat de l'ex-président Abdelaziz Bouteflika, l'Algérie d'Abdelmadjid Tebboune continue de voir ses relations avec les Etats-Unis se distendre, alors qu'un recentrage diplomatique et militaire s'effectue en direction de Moscou.
Du côté de la diplomatie, l'ambassadrice nommée en avril par Joe Biden, Elizabeth Moore Aubin, n'a toujours pas officiellement pris ses fonctions. C'est donc le secrétaire d'Etat adjoint par intérim pour les affaires du Proche-Orient, Joey Hood, qui a rendu visite fin juillet au nouveau chef du gouvernement algérien, Aymen Benabderrahmane, quelques jours après sa nomination.
Plus de lobbyiste à Washington et recentrage militaire sur Moscou
Alger a récemment renoncé définitivement au contrat de lobbying signé avec le cabinet Foley Hoag, qui avait pris fin dès le 31 mars 2021. Il avait été suspendu par le gouvernement algérien au début de la pandémie de coronavirus et n'a jamais été renouvelé depuis. Le cabinet avait été choisi en 2018 pour défendre la vision algérienne sur la question de l'indépendance du Sahara occidental et du Front Polisario.
Afin de resserrer les liens avec l'administration américaine, l'ambassadeur d'Algérie aux Etats-Unis Madjid Bouguerra avait fait appel en octobre 2018 à un autre cabinet, celui de David Keene, lobbyiste et ancien président de la National Rifle Association (NRA), puissant lobby des armes. Le contrat de ce proche de l'ancien conseiller à la sécurité de Donald Trump, John Bolton, s'est achevé en décembre 2019, date de l'élection d'Abdelmadjid Tebboune à la présidence. L'objectif était notamment de contrer les lobbyistes du Maroc. Mais depuis février, le chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita a cessé de recourir à JPC Strategies, et le royaume n'a plus de porte-voix aux Etats-Unis (AI du 24/05/21).
Du côté militaire aussi, les relations algéro-américaines semblent au point mort. Alors que les liens entre les deux pays se concentrent principalement sur trois sujets - le pétrole, le dossier libyen et la vente de matériel militaire -, le contrat à plus d'un milliard de dollars datant de 2016 en vue de l'acquisition par l'armée algérienne de trois Gulfstream, reconvertis en avions de reconnaissance par Raytheon, attend toujours d'être finalisé (AI du 07/10/20). C'est désormais avec la Russie qu'Alger est en lune de miel. Le chef d'état-major Saïd Chengriha s'est rendu à Moscou à la fin du mois de juin 2021 pour relancer les négociations pour un contrat de 4 à 7 milliards de dollars comprenant notamment des chasseurs-bombardiers et des systèmes de défense anti-aériens (AI du 01/07/21).
Africa Intelligence.
Tandis que Joe Biden a officiellement nommé une nouvelle ambassadrice à Alger, la présidence d'Abdelmadjid Tebboune parie davantage sur son allié russe, notamment pour les contrats d'armements. La république algérienne a abandonné son contrat de lobbying en direction de Washington il y a quelques mois.
Bien loin de l'offensive de charme envers Washington durant la fin du mandat de l'ex-président Abdelaziz Bouteflika, l'Algérie d'Abdelmadjid Tebboune continue de voir ses relations avec les Etats-Unis se distendre, alors qu'un recentrage diplomatique et militaire s'effectue en direction de Moscou.
Du côté de la diplomatie, l'ambassadrice nommée en avril par Joe Biden, Elizabeth Moore Aubin, n'a toujours pas officiellement pris ses fonctions. C'est donc le secrétaire d'Etat adjoint par intérim pour les affaires du Proche-Orient, Joey Hood, qui a rendu visite fin juillet au nouveau chef du gouvernement algérien, Aymen Benabderrahmane, quelques jours après sa nomination.
Plus de lobbyiste à Washington et recentrage militaire sur Moscou
Alger a récemment renoncé définitivement au contrat de lobbying signé avec le cabinet Foley Hoag, qui avait pris fin dès le 31 mars 2021. Il avait été suspendu par le gouvernement algérien au début de la pandémie de coronavirus et n'a jamais été renouvelé depuis. Le cabinet avait été choisi en 2018 pour défendre la vision algérienne sur la question de l'indépendance du Sahara occidental et du Front Polisario.
Afin de resserrer les liens avec l'administration américaine, l'ambassadeur d'Algérie aux Etats-Unis Madjid Bouguerra avait fait appel en octobre 2018 à un autre cabinet, celui de David Keene, lobbyiste et ancien président de la National Rifle Association (NRA), puissant lobby des armes. Le contrat de ce proche de l'ancien conseiller à la sécurité de Donald Trump, John Bolton, s'est achevé en décembre 2019, date de l'élection d'Abdelmadjid Tebboune à la présidence. L'objectif était notamment de contrer les lobbyistes du Maroc. Mais depuis février, le chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita a cessé de recourir à JPC Strategies, et le royaume n'a plus de porte-voix aux Etats-Unis (AI du 24/05/21).
Du côté militaire aussi, les relations algéro-américaines semblent au point mort. Alors que les liens entre les deux pays se concentrent principalement sur trois sujets - le pétrole, le dossier libyen et la vente de matériel militaire -, le contrat à plus d'un milliard de dollars datant de 2016 en vue de l'acquisition par l'armée algérienne de trois Gulfstream, reconvertis en avions de reconnaissance par Raytheon, attend toujours d'être finalisé (AI du 07/10/20). C'est désormais avec la Russie qu'Alger est en lune de miel. Le chef d'état-major Saïd Chengriha s'est rendu à Moscou à la fin du mois de juin 2021 pour relancer les négociations pour un contrat de 4 à 7 milliards de dollars comprenant notamment des chasseurs-bombardiers et des systèmes de défense anti-aériens (AI du 01/07/21).
Africa Intelligence.
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