La rupture des relations diplomatiques de l’Algérie avec le Maroc est une erreur grossière commise par la diplomatie algérienne qui est tombée dans un piège tendu par… le Maroc. C’est l’analyse inédite que vient de produire dans une tribune publiée par Nourredine Boukrouh, l’ex-ministre du Commerce de 2002 jusqu’à 2004, l’ex-candidat à la première élection présidentielle pluraliste en Algérie, à savoir l’élection présidentielle de 1995.
L’intellectuel algérien est aujourd’hui l’une des plumes les plus engagées. Vivant entre la France et le Liban, Nourredine Boukrouh se permet luxe de critiquer vigoureusement le régime algérien en s’en prenant sévèrement au Président Abdelmadjid Tebboune qu’il a qualifié dans ses derniers écrits de « fou » qui finira probablement « assassiné » après avoir été sauvé de la prison par Gaid Salah.
Cette fois-ci, Nourredine Boukrouh s’attaque aux querelles et tensions qui opposent l’Algérie au Maroc en proposant une lecture plus au moins originale. Et pour cause, l’ex-ministre algérien et fondateur du Parti du renouveau algérien (PRA) a estimé dans sa dernière tribune publiée sur sa page Facebook que « la décision algérienne de rompre les relations diplomatiques avec le Maroc pour une décision ni pesée, ni pensée, ni même « souveraine ». J’ai de fortes raisons de croire qu’elle a été télécommandée avec habileté par le Maroc qui a opposé l’intelligence froide de la diplomatie des causes injustes à l’amateurisme de la diplomatie des causes perdues. »
« Les causes énumérées par le MAE algérien pour justifier sa décision sont justes, fondées et conformes à l’histoire, mais personne au sein du Haut Conseil de Sécurité, à la présidence de la République ou au MAE ne s’est demandé si ces provocations n’étaient pas voulues, calculées et enfilées les unes dans les autres pour amener précisément l’Algérie à cette initiative qui la ferait passer aux yeux de l’opinion marocaine, arabe et internationale pour un Etat impulsif et belliqueux qui a refusé la main tendue marocaine, l’invitation au dialogue sans conditions préalables et même l’aide pour lutter contre les incendies », analyse encore Nourredine Boukrouh qui développe ainsi une nouvelle thèse pour expliquer les dessous du conflit algéro-mrocain.
Cette thèse repose sur le fait que le Maroc a tendu un véritable dans lequel l’Algérie est tombée bêtement sans faire preuve d’un esprit critique. Nourredine Boukrouh avance plusieurs démonstrations pour étayer son analyse. D’après l’ex-ministre algérien, le Maroc a recouru à la provocation à l’égard de l’Algérie pour utiliser la figure du voisin ennemi dans ses machinations politiques internes visant à imposer à son opinion publique nationale l’adhésion à la normalisation des relations avec Israël au détriment de la cause palestinienne.
Ainsi, le régime marocain aurait voulu « procéder à une opération de substitution de l’ennemi absolu dans l’esprit des Marocains en reportant ses peurs et ses reproches sur le voisin algérien « militarisé et surarmé », en associant cette peur au besoin d’une protection extérieure disposant des moyens nécessaires d’intervenir sans se soucier de l’ONU ou craindre des sanctions internationales », indique à ce propos l’intellectuel algérien dans sa tribune.
« S’il fallait encore une preuve, la voici : à quelques jours de quitter le pouvoir, le Premier ministre marocain a fait une curieuse déclaration où il avait l’air de retirer la caution de l’État aux propos tenus par l’ambassadeur marocain à New York sur la Kabylie deux mois plus tôt. S’il avait ne serait-ce que fait semblant de recadrer l’ambassadeur AVANT la prise de la décision de rupture, l’Algérie aurait été obligée d’y voir un geste conciliant et d’y renoncer », précise encore Nourredine Boukrouh qui croit dur comme fer que « l’intention du Maroc était de pousser à bout les Algériens pour les amener à l’erreur ».
« Ce pourquoi le Premier ministre a fait sa déclaration APRES la rupture dans un seul but : ne pas laisser de place au soupçon que le Maroc aurait été pour quelque chose dans la décision de l’Algérie. Il fallait un seul coupable dans l’affaire, et pour cela toute trace de provocation marocaine devait être effacée. Le semblant de désaveu était un coup d’éponge », argue encore l’opposant algérien qui a déploré »la psychologie impulsive et épidermique du pouvoir algérien » qui ont permis au Maroc et Israël « d’anticiper ses réactions ».
« Effectivement, il est tombé dans le piège en pensant in petto qu’il allait gagner en popularité par ce qu’il prenait pour de l’héroïsme diplomatique mais qui n’était qu’une bouderie de fillettes provoquée à dessein, une fâcherie de gamins commanditée », souligne enfin Nourredine Boukrouh qui a vilipendé les dirigeants algériens et leur incapacité à faire preuve d’une analyse profonde de la situation géopolitique de la région.
« L’Algérie n’a pas fait que rompre avec le Maroc qui s’en tape royalement, elle s’est ridiculisée en rompant avec la notion même de diplomatie par la bouche du très peu diplomate MAE qui a tenu des propos éminemment anti-diplomatiques il y a une semaine au Caire que n’aurait pas tenus un élève de sixième : « La décision de rompre les relations diplomatiques avec le Maroc est une décision souveraine, DEFINITIVE ET IRREVERSIBLE » a-t-il déclamé en bombant le torse. Il lui a manqué d’ajouter : « Ni ici-bas, ni dans l’au-delà ! » Quelle honte ! », conclut un Nourredine Boukrouh qui ne va pas manquer de susciter de nouvelles polémiques au sein du sérail algérien avec sa plume incisive et ses critiques acerbes.
algeriepartplus.com
L’intellectuel algérien est aujourd’hui l’une des plumes les plus engagées. Vivant entre la France et le Liban, Nourredine Boukrouh se permet luxe de critiquer vigoureusement le régime algérien en s’en prenant sévèrement au Président Abdelmadjid Tebboune qu’il a qualifié dans ses derniers écrits de « fou » qui finira probablement « assassiné » après avoir été sauvé de la prison par Gaid Salah.
Cette fois-ci, Nourredine Boukrouh s’attaque aux querelles et tensions qui opposent l’Algérie au Maroc en proposant une lecture plus au moins originale. Et pour cause, l’ex-ministre algérien et fondateur du Parti du renouveau algérien (PRA) a estimé dans sa dernière tribune publiée sur sa page Facebook que « la décision algérienne de rompre les relations diplomatiques avec le Maroc pour une décision ni pesée, ni pensée, ni même « souveraine ». J’ai de fortes raisons de croire qu’elle a été télécommandée avec habileté par le Maroc qui a opposé l’intelligence froide de la diplomatie des causes injustes à l’amateurisme de la diplomatie des causes perdues. »
« Les causes énumérées par le MAE algérien pour justifier sa décision sont justes, fondées et conformes à l’histoire, mais personne au sein du Haut Conseil de Sécurité, à la présidence de la République ou au MAE ne s’est demandé si ces provocations n’étaient pas voulues, calculées et enfilées les unes dans les autres pour amener précisément l’Algérie à cette initiative qui la ferait passer aux yeux de l’opinion marocaine, arabe et internationale pour un Etat impulsif et belliqueux qui a refusé la main tendue marocaine, l’invitation au dialogue sans conditions préalables et même l’aide pour lutter contre les incendies », analyse encore Nourredine Boukrouh qui développe ainsi une nouvelle thèse pour expliquer les dessous du conflit algéro-mrocain.
Cette thèse repose sur le fait que le Maroc a tendu un véritable dans lequel l’Algérie est tombée bêtement sans faire preuve d’un esprit critique. Nourredine Boukrouh avance plusieurs démonstrations pour étayer son analyse. D’après l’ex-ministre algérien, le Maroc a recouru à la provocation à l’égard de l’Algérie pour utiliser la figure du voisin ennemi dans ses machinations politiques internes visant à imposer à son opinion publique nationale l’adhésion à la normalisation des relations avec Israël au détriment de la cause palestinienne.
Ainsi, le régime marocain aurait voulu « procéder à une opération de substitution de l’ennemi absolu dans l’esprit des Marocains en reportant ses peurs et ses reproches sur le voisin algérien « militarisé et surarmé », en associant cette peur au besoin d’une protection extérieure disposant des moyens nécessaires d’intervenir sans se soucier de l’ONU ou craindre des sanctions internationales », indique à ce propos l’intellectuel algérien dans sa tribune.
« S’il fallait encore une preuve, la voici : à quelques jours de quitter le pouvoir, le Premier ministre marocain a fait une curieuse déclaration où il avait l’air de retirer la caution de l’État aux propos tenus par l’ambassadeur marocain à New York sur la Kabylie deux mois plus tôt. S’il avait ne serait-ce que fait semblant de recadrer l’ambassadeur AVANT la prise de la décision de rupture, l’Algérie aurait été obligée d’y voir un geste conciliant et d’y renoncer », précise encore Nourredine Boukrouh qui croit dur comme fer que « l’intention du Maroc était de pousser à bout les Algériens pour les amener à l’erreur ».
« Ce pourquoi le Premier ministre a fait sa déclaration APRES la rupture dans un seul but : ne pas laisser de place au soupçon que le Maroc aurait été pour quelque chose dans la décision de l’Algérie. Il fallait un seul coupable dans l’affaire, et pour cela toute trace de provocation marocaine devait être effacée. Le semblant de désaveu était un coup d’éponge », argue encore l’opposant algérien qui a déploré »la psychologie impulsive et épidermique du pouvoir algérien » qui ont permis au Maroc et Israël « d’anticiper ses réactions ».
« Effectivement, il est tombé dans le piège en pensant in petto qu’il allait gagner en popularité par ce qu’il prenait pour de l’héroïsme diplomatique mais qui n’était qu’une bouderie de fillettes provoquée à dessein, une fâcherie de gamins commanditée », souligne enfin Nourredine Boukrouh qui a vilipendé les dirigeants algériens et leur incapacité à faire preuve d’une analyse profonde de la situation géopolitique de la région.
« L’Algérie n’a pas fait que rompre avec le Maroc qui s’en tape royalement, elle s’est ridiculisée en rompant avec la notion même de diplomatie par la bouche du très peu diplomate MAE qui a tenu des propos éminemment anti-diplomatiques il y a une semaine au Caire que n’aurait pas tenus un élève de sixième : « La décision de rompre les relations diplomatiques avec le Maroc est une décision souveraine, DEFINITIVE ET IRREVERSIBLE » a-t-il déclamé en bombant le torse. Il lui a manqué d’ajouter : « Ni ici-bas, ni dans l’au-delà ! » Quelle honte ! », conclut un Nourredine Boukrouh qui ne va pas manquer de susciter de nouvelles polémiques au sein du sérail algérien avec sa plume incisive et ses critiques acerbes.
algeriepartplus.com
Commentaire