Des millions d’Algériennes et d’Algériennes continuent de vivre au quotidien dans des environnements insalubres et sales qui ne respectent pas les normes de l’hygiène ou de la propreté. C’est, effectivement, ce que nous apprend l’Enquête par grappes à indicateurs multiples (MICS), un programme mondial appuyé techniquement par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF). Les résultats de cette enquête de référence mondiale soulèvent de nombreuses interrogations sur les conditions de vie de la population algérienne.
Le programme mondial des enquêtes MICS a été effectivement élaboré par l’UNICEF dans les années 1990 en tant que programme d’enquête-ménage international qui vise à soutenir les pays dans la collecte de données comparables au niveau international sur un large éventail d’indicateurs relatifs la situation des enfants et des femmes. Les enquêtes MICS mesurent les indicateurs clés qui permettent aux pays de produire des données en vue de leur utilisation dans les politiques et programmes et de suivre les engagements convenus au niveau international.
Les principaux objectifs de ces enquêtes est de générer des données désagrégées afin d’identifier les disparités et les personnes les plus vulnérables en vue de permettre l’élaboration de politiques orientées sur l’inclusion sociale ainsi que de produire des données désagrégées en vue d’élaborer et évaluer les politiques, projets et programmes de développement dans divers domaines (santé maternelle et infantile, pratique contraceptive, lutte contre le paludisme, du VIH, eau, assainissement, éducation, logement).
En décembre 2020, l’UNICEF a publié les résultats de la sixième édition de l’enquête par grappes à indicateurs multiples, Multiple Indicator Cluster Survey (MICS) qui a été menée en Algérie en 2019 par la Direction de la Population du Ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière dans le cadre du programme mondial des enquêtes MICS. Elle a été réalisée avec l’appui financier et technique du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et une contribution financière du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA).
Et ces résultats nous révèlent qu’au moins 10 % des foyers ou ménages algériens vivent dans des zones sales caractérisées par des dépôts sauvages d’ordures. Au moins 15 % des ménages algériens résident aussi dans des zones non propres. Dans le milieu rural, ce pourcentage augmente jusqu’à 20 % des foyers algériens qui souffrent de l’insalubrité de leurs zones d’habitations. Plus de 12 % des ménages ruraux algériens vivent aussi dans des zones souffrant du problème des décharges sauvages.
Il est à souligner que ce sont les foyers et les ménages les plus pauvres qui résident dans les environnements les plus sales en Algérie. En effet, plus de 33 % des ménages les plus pauvres en Algérie vivent dans des zones non propres et plus de 22 % des ménages les plus pauvres vivent à côte des décharges sauvages ou dans des zones marquées par les dépôts anarchiques des ordures.
Il est à signaler également que cette enquête MICS nous révèle que les ménages algériens jettent énormément de déchets. Il y a effectivement pas moins de 73 % de ménages qui se débarrassent au moins une fois par jour de leurs déchets. Malheureusement, près de 8 % des ménages algériens jettent leurs déchets dans la rue. Ce qui aggrave l’insalubrité de l’environnement dans notre pays. Seulement 51 % des foyers algériens confient leurs déchets à des collecteurs d’ordures ménagers. Ce qui démontre la faiblesse inquiétante des réseaux de récupération et de recyclage des déchets en Algérie.
Les collecteurs à déchets sont encore beaucoup moins utilisés dans le milieu rural où près de 37 % des foyers algériens y recourent pour jeter leurs ordures. Soulignons que les résidents des habitats précaires sont ceux qui jettent le plus d’ordures dans les rues et à l’extérieur de leur domicile sans respecter l’hygiène publique. Plus de 14 % des ménages algériens logés dans des habitats précaires, bidonvilles, jettent des déchets dans la rue. Plus de 13 % des habitants des vieilles maisons traditionnelles se débarrassent de leurs déchets dans l’espace public faute des équipements publics qui peuvent leur permettre de gérer convenablement leurs déchets quotidiens.
ALGERIEPART PLUS 4 OCTOBRE 2021
Le programme mondial des enquêtes MICS a été effectivement élaboré par l’UNICEF dans les années 1990 en tant que programme d’enquête-ménage international qui vise à soutenir les pays dans la collecte de données comparables au niveau international sur un large éventail d’indicateurs relatifs la situation des enfants et des femmes. Les enquêtes MICS mesurent les indicateurs clés qui permettent aux pays de produire des données en vue de leur utilisation dans les politiques et programmes et de suivre les engagements convenus au niveau international.
Les principaux objectifs de ces enquêtes est de générer des données désagrégées afin d’identifier les disparités et les personnes les plus vulnérables en vue de permettre l’élaboration de politiques orientées sur l’inclusion sociale ainsi que de produire des données désagrégées en vue d’élaborer et évaluer les politiques, projets et programmes de développement dans divers domaines (santé maternelle et infantile, pratique contraceptive, lutte contre le paludisme, du VIH, eau, assainissement, éducation, logement).
En décembre 2020, l’UNICEF a publié les résultats de la sixième édition de l’enquête par grappes à indicateurs multiples, Multiple Indicator Cluster Survey (MICS) qui a été menée en Algérie en 2019 par la Direction de la Population du Ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière dans le cadre du programme mondial des enquêtes MICS. Elle a été réalisée avec l’appui financier et technique du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et une contribution financière du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA).
Et ces résultats nous révèlent qu’au moins 10 % des foyers ou ménages algériens vivent dans des zones sales caractérisées par des dépôts sauvages d’ordures. Au moins 15 % des ménages algériens résident aussi dans des zones non propres. Dans le milieu rural, ce pourcentage augmente jusqu’à 20 % des foyers algériens qui souffrent de l’insalubrité de leurs zones d’habitations. Plus de 12 % des ménages ruraux algériens vivent aussi dans des zones souffrant du problème des décharges sauvages.
Il est à souligner que ce sont les foyers et les ménages les plus pauvres qui résident dans les environnements les plus sales en Algérie. En effet, plus de 33 % des ménages les plus pauvres en Algérie vivent dans des zones non propres et plus de 22 % des ménages les plus pauvres vivent à côte des décharges sauvages ou dans des zones marquées par les dépôts anarchiques des ordures.
Il est à signaler également que cette enquête MICS nous révèle que les ménages algériens jettent énormément de déchets. Il y a effectivement pas moins de 73 % de ménages qui se débarrassent au moins une fois par jour de leurs déchets. Malheureusement, près de 8 % des ménages algériens jettent leurs déchets dans la rue. Ce qui aggrave l’insalubrité de l’environnement dans notre pays. Seulement 51 % des foyers algériens confient leurs déchets à des collecteurs d’ordures ménagers. Ce qui démontre la faiblesse inquiétante des réseaux de récupération et de recyclage des déchets en Algérie.
Les collecteurs à déchets sont encore beaucoup moins utilisés dans le milieu rural où près de 37 % des foyers algériens y recourent pour jeter leurs ordures. Soulignons que les résidents des habitats précaires sont ceux qui jettent le plus d’ordures dans les rues et à l’extérieur de leur domicile sans respecter l’hygiène publique. Plus de 14 % des ménages algériens logés dans des habitats précaires, bidonvilles, jettent des déchets dans la rue. Plus de 13 % des habitants des vieilles maisons traditionnelles se débarrassent de leurs déchets dans l’espace public faute des équipements publics qui peuvent leur permettre de gérer convenablement leurs déchets quotidiens.
ALGERIEPART PLUS 4 OCTOBRE 2021
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