Crise avec la France, le Maroc… Une aubaine pour un pouvoir algérien en mal de légitimité
L’élection d’Abdelmadjid Tebboune à la présidence algérienne avait été marquée par une abstention massive.
Détourner l'attention
Par Melia Berri-Bray
« Irresponsables », « inadmissible ingérence » : Alger n’a pas eu de mots assez durs pour qualifier les propos d’Emmanuel Macron, qui a notamment mis en doute l'existence d'une nation algérienne. Mais pour le président Abdelmadjid Tebboune, cette crise diplomatique, comme celle avec le Maroc, est aussi l'occasion d'asseoir un pouvoir fragile.
En décembre 2019, sur fond de mouvement de contestation du Hirak, l’élection d’Abdelmadjid Tebboune à la présidence algérienne avait été marquée par une abstention massive. Seuls 39,93 % des inscrits avaient voté. Le doute, la méfiance et le désintérêt des Algériens pour la politique gouvernementale étaient alors à leur comble, aussi bien sur la politique intérieure qu'extérieure.
« Or, dès son élection, la position de Tebboune vis-à-vis de Paris a été très critiquée par les partis conservateurs et les islamistesrappelle un universitaire algérien sous couvert d'anonymat. En contre-attaquant la France, il apporte ainsi de l’eau à leur moulin. » Alger a récemment décidé de rappeler son ambassadeur après des propos d'Emmanuel Macron, qui a fustigé « la rente mémorielle » entretenue par l'Algérie. Mais la contre-offensive belliqueuse de Tebboune n'aurait-elle pas pour but, outre de laver l'honneur, de combler un déficit de légitimité ?
quebecnouvelles
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« Irresponsables », « inadmissible ingérence » : Alger n’a pas eu de mots assez durs pour qualifier les propos d’Emmanuel Macron, qui a notamment mis en doute l'existence d'une nation algérienne. Mais pour le président Abdelmadjid Tebboune, cette crise diplomatique, comme celle avec le Maroc, est aussi l'occasion d'asseoir un pouvoir fragile.
En décembre 2019, sur fond de mouvement de contestation du Hirak, l’élection d’Abdelmadjid Tebboune à la présidence algérienne avait été marquée par une abstention massive. Seuls 39,93 % des inscrits avaient voté. Le doute, la méfiance et le désintérêt des Algériens pour la politique gouvernementale étaient alors à leur comble, aussi bien sur la politique intérieure qu'extérieure.
« Or, dès son élection, la position de Tebboune vis-à-vis de Paris a été très critiquée par les partis conservateurs et les islamistesrappelle un universitaire algérien sous couvert d'anonymat. En contre-attaquant la France, il apporte ainsi de l’eau à leur moulin. » Alger a récemment décidé de rappeler son ambassadeur après des propos d'Emmanuel Macron, qui a fustigé « la rente mémorielle » entretenue par l'Algérie. Mais la contre-offensive belliqueuse de Tebboune n'aurait-elle pas pour but, outre de laver l'honneur, de combler un déficit de légitimité ?
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