« C’est pourtant la guerre » : au Sahara occidental, l’invisible conflit
Reportage Les hostilités ont repris depuis près d’un an entre le Maroc et le Front Polisario, le mouvement de libération sahraoui. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se pencher ce mercredi 27 octobre sur ce conflit vieux de près d’un demi-siècle qui s’envenime à nouveau et empoisonne les relations internationales.
Marie Verdier, le 27/10/2021 à 15:26
La hamada, ce plateau désertique de sable et de rocaille, semble ne pas avoir de fin. Au loin, quelques dromadaires à la silhouette famélique attestent qu’en dépit de tout la vie subsiste sur ces hostiles terres lunaires.
Après plusieurs heures de piste, le convoi militaire sahraoui s’arrête au pied d’un petit rempart de dunes.
Malgré ses multiples blessures subies dans la guerre menée contre le Maroc de 1975 à 1991, et sa greffe d’intestins après avoir été transpercé d’une balle de kalachnikov, Aba Ali Hamoudi crapahute lestement à plat ventre pour gagner la crête de la dune sans être vu. Le chef de la sixième région militaire sahraouie a gardé un corps svelte et athlétique et un œil perçant. Aux jumelles, il scrute l’horizon.
Les familles sahraouies séparées par le mur
Dans la région de Cheidhmia, cette zone des quatre frontières – Maroc, Algérie, Mauritanie, Sahara occidental – à près de 2000 km au sud-ouest d’Alger, se dresse au loin, à 4 km à vol d’oiseau, le mur de sable. Le « mur de la honte » pour les Sahraouis exilés sur le sol algérien depuis 1975 lorsque, à la faveur ...
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Quotidien français La Croix
Reportage Les hostilités ont repris depuis près d’un an entre le Maroc et le Front Polisario, le mouvement de libération sahraoui. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se pencher ce mercredi 27 octobre sur ce conflit vieux de près d’un demi-siècle qui s’envenime à nouveau et empoisonne les relations internationales.
Marie Verdier, le 27/10/2021 à 15:26
La hamada, ce plateau désertique de sable et de rocaille, semble ne pas avoir de fin. Au loin, quelques dromadaires à la silhouette famélique attestent qu’en dépit de tout la vie subsiste sur ces hostiles terres lunaires.
Après plusieurs heures de piste, le convoi militaire sahraoui s’arrête au pied d’un petit rempart de dunes.
Malgré ses multiples blessures subies dans la guerre menée contre le Maroc de 1975 à 1991, et sa greffe d’intestins après avoir été transpercé d’une balle de kalachnikov, Aba Ali Hamoudi crapahute lestement à plat ventre pour gagner la crête de la dune sans être vu. Le chef de la sixième région militaire sahraouie a gardé un corps svelte et athlétique et un œil perçant. Aux jumelles, il scrute l’horizon.
Les familles sahraouies séparées par le mur
Dans la région de Cheidhmia, cette zone des quatre frontières – Maroc, Algérie, Mauritanie, Sahara occidental – à près de 2000 km au sud-ouest d’Alger, se dresse au loin, à 4 km à vol d’oiseau, le mur de sable. Le « mur de la honte » pour les Sahraouis exilés sur le sol algérien depuis 1975 lorsque, à la faveur ...
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