Dans son discours à l'occasion du 46e anniversaire de la Marche verte, le roi du Maroc, Mohammed VI, a sciemment éludé l'assassinat des trois camionneurs algériens, commis par son armée sur le territoire sahraoui libéré.
Une fuite en avant? Sûrement, puisqu'en la matière, Mohammed VI est un redoutable sprinter. Il l'a déjà démontré, il n' y pas a si longtemps, en tendant une fausse main à l'Algérie et invitant même le président Tebboune à faire confiance à son voisin de l'Ouest.
Lors de ce discours, prononcé à l'occasion de la fête du Trône, Mohammed VI avait délibérément négligé la sommation d'Alger de donner des explications claires sur les déclarations de son ambassadeur aux Nations unies qui avait soutenu «l'autodétermination du peuple kabyle». Mais entre les deux agressions, il y a tout un monde. Car si pour le soutien du Makhzen à une prétendue «autodétermination du peuple kabyle» -une dérive qui s'ajoutait à une longue liste d'agressions et d'actes hostiles- l'Algérie a décidé de rompre définitivement ses relations diplomatiques avec le royaume chérifien, dans la dernière provocation du Maroc, il y a mort d'hommes et cela ne peut pas «rester impuni» comme l'a déclaré le chef de l'Etat.
Le roi n'a pas répondu à une accusation directe dont il fait l'objet mais n'a pas manqué de lancer des messages détournés à son voisin de l'Est. En évoquant la question du Sahara occidental qui est une question de décolonisation, comme l'ont reconnu le droit et la légalité internationale à travers les résolutions du Conseil de sécurité, Mohammed VI va s'attaquer non seulement à l'Algérie, visée pour son soutien aux causes justes, mais au monde entier qui refuse de reconnaître la marocanité du Sahara. Le roi va commencer par bomber le torse et s'enorgueillir de la reconnaissance de l'administration Trump de «la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara» affirmant que cette décision «est le corollaire naturel de l'appui constant des administrations américaines antérieures». Il lance de ce fait, un affront direct à l'actuel président américain, Joe Biden qui a décidé de rééquilibrer la politique américaine sur le dossier du Sahara occidental notamment avec la dernière décision du Sénat.
La chambre haute américaine a opposé son veto à l'ouverture d'un consulat dans la ville occupée de Dakhla affectant les fonds destinés initialement à la construction du consulat pour la recherche d'une solution politique au conflit. Il va ensuite exiger des pays arabes et africains d'afficher publiquement leur soutien et défier la Cour de justice européenne en annonçant à ses partenaires «le Maroc n'engagera aucune démarche d'ordre économique ou commerciale qui exclurait le Sahara marocain». En fait, le roi sait pertinemment que la dernière décision de la Cour annulant deux contrats du Maroc avec l'UE et donnant gain de cause au Front Polisario, est une éclatante victoire pour ce dernier.
Le Tribunal de l'UE a affirmé que le Front Polisario «est reconnu sur le plan international en tant que représentant du peuple du Sahara occidental». En invitant l'Europe à l'appuyer pour aller à l'encontre du droit international, le roi risque de se retrouver seul! Qu'importe, cela n'est pas le problème de l'Algérie mais c'est plutôt l'insistance de Mohammed VI à déclarer à répétition que le «Sahara est marocain et que les provinces du Sud constituent une partie intégrante du territoire national». N'est- ce pas là une anticipation du roi pour justifier, une fois les conclusions de l'enquête menée par la Minurso rendues publiques et confirmant l'implication de l'armée royale dans l'assassinat des trois Algériens dans un territoire libéré sahraoui, qu'il ne s'agissait que d'une défense puisque des Algériens ont transgressé un territoire qui fait partie «intégrante du Maroc». Mais cela ne se passe que dans la petite tête du roi qui cherche désespérément à se voiler la face en refusant de voir la vérité du droit et de la légalité internationale. Il peut, autant qu'il veut pratiquer la politique de l'autruche, la réalité ne changera pas pour autant.
lexpressiondz
Une fuite en avant? Sûrement, puisqu'en la matière, Mohammed VI est un redoutable sprinter. Il l'a déjà démontré, il n' y pas a si longtemps, en tendant une fausse main à l'Algérie et invitant même le président Tebboune à faire confiance à son voisin de l'Ouest.
Lors de ce discours, prononcé à l'occasion de la fête du Trône, Mohammed VI avait délibérément négligé la sommation d'Alger de donner des explications claires sur les déclarations de son ambassadeur aux Nations unies qui avait soutenu «l'autodétermination du peuple kabyle». Mais entre les deux agressions, il y a tout un monde. Car si pour le soutien du Makhzen à une prétendue «autodétermination du peuple kabyle» -une dérive qui s'ajoutait à une longue liste d'agressions et d'actes hostiles- l'Algérie a décidé de rompre définitivement ses relations diplomatiques avec le royaume chérifien, dans la dernière provocation du Maroc, il y a mort d'hommes et cela ne peut pas «rester impuni» comme l'a déclaré le chef de l'Etat.
Le roi n'a pas répondu à une accusation directe dont il fait l'objet mais n'a pas manqué de lancer des messages détournés à son voisin de l'Est. En évoquant la question du Sahara occidental qui est une question de décolonisation, comme l'ont reconnu le droit et la légalité internationale à travers les résolutions du Conseil de sécurité, Mohammed VI va s'attaquer non seulement à l'Algérie, visée pour son soutien aux causes justes, mais au monde entier qui refuse de reconnaître la marocanité du Sahara. Le roi va commencer par bomber le torse et s'enorgueillir de la reconnaissance de l'administration Trump de «la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara» affirmant que cette décision «est le corollaire naturel de l'appui constant des administrations américaines antérieures». Il lance de ce fait, un affront direct à l'actuel président américain, Joe Biden qui a décidé de rééquilibrer la politique américaine sur le dossier du Sahara occidental notamment avec la dernière décision du Sénat.
La chambre haute américaine a opposé son veto à l'ouverture d'un consulat dans la ville occupée de Dakhla affectant les fonds destinés initialement à la construction du consulat pour la recherche d'une solution politique au conflit. Il va ensuite exiger des pays arabes et africains d'afficher publiquement leur soutien et défier la Cour de justice européenne en annonçant à ses partenaires «le Maroc n'engagera aucune démarche d'ordre économique ou commerciale qui exclurait le Sahara marocain». En fait, le roi sait pertinemment que la dernière décision de la Cour annulant deux contrats du Maroc avec l'UE et donnant gain de cause au Front Polisario, est une éclatante victoire pour ce dernier.
Le Tribunal de l'UE a affirmé que le Front Polisario «est reconnu sur le plan international en tant que représentant du peuple du Sahara occidental». En invitant l'Europe à l'appuyer pour aller à l'encontre du droit international, le roi risque de se retrouver seul! Qu'importe, cela n'est pas le problème de l'Algérie mais c'est plutôt l'insistance de Mohammed VI à déclarer à répétition que le «Sahara est marocain et que les provinces du Sud constituent une partie intégrante du territoire national». N'est- ce pas là une anticipation du roi pour justifier, une fois les conclusions de l'enquête menée par la Minurso rendues publiques et confirmant l'implication de l'armée royale dans l'assassinat des trois Algériens dans un territoire libéré sahraoui, qu'il ne s'agissait que d'une défense puisque des Algériens ont transgressé un territoire qui fait partie «intégrante du Maroc». Mais cela ne se passe que dans la petite tête du roi qui cherche désespérément à se voiler la face en refusant de voir la vérité du droit et de la légalité internationale. Il peut, autant qu'il veut pratiquer la politique de l'autruche, la réalité ne changera pas pour autant.
lexpressiondz
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