Encore des limogeages à la suite de plusieurs scandales qui ont ébranlé des départements ministériels. Ce jeudi 11 novembre, en fin de journée, la Présidence algérienne a annoncé le limogeage et le remplacement de trois ministres du gouvernement actuel dirigé depuis le 30 juin dernier par Aïmene Benabderrahmane. Les ministres qui ont été chassés du pouvoir sont impliqués dans des scandales qui ont remué l’opinion publique. Des scandales longtemps étouffés et reniés par les autorités algériennes.
D’abord, Ammar Belhimer. L’homme est dans de sales draps depuis novembre 2020 à cause de l’implication de son fils, Boumédiene Belhimer, dans un vaste scandale de trafic de stupéfiants. Incarcéré à la prison de Belhacel dans la wilaya de Relizane depuis la fin du mois de mai 2021, le procès du fils d’Ammar Belhimer, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement algérien depuis le 4 janvier 2020, est officiellement programmé le 28 novembre prochain au tribunal criminel de Relizane, comme il a été révélé récemment par Algérie qui est le seul média algérien à avoir traité en profondeur et dans de nombreuses publications ce scandale passé entièrement sous silence par les autorités algériennes.
Il faut savoir que ce scandale a éclaté au mois de novembre 2020. A cette époque, c’est le chauffeur du fils d’Ammar Belhimer qui avait été interpellé par les services de sécurité lors d’un barrage routier dressé à l’entrée d’Oued Rhiou. Ce chauffeur était en compagnie d’un autre ami du fils d’Ammar Belhimer, un certain Nazim L, qui est aujourd’hui en fuite à l’étranger.
Lors de son arrestation, le chauffeur du fils du porte-parole du gouvernement était en possession d’une quantité supérieure à 1 KG de kif traité. Placé en détention provisoire, le chauffeur du ministre de la Communication a fait ensuite l’objet d’une instruction judiciaire qui avait été confiée à un juge relevant du tribunal d’Oued Rhiou. Au fur des auditions, le chauffeur de Boumédiene Belhimer a fini par cracher le morceau en reconnaissant qu’il accomplissait plusieurs voyages entre les localités de l’ouest algérien et la capitale Alger pour transporter plusieurs quantités de kif traité.
Ces voyages étaient orchestrés avec la complicité et la participation active de Boumédiene Belhimer. Prenant en compte la gravité de ces agissements dignes d’un réseau de narcotrafic, le juge d’instruction prés le tribunal de Oued Rhiou a décidé d’inculper officiellement Boumédiene Belhimer en le soumettant à un mandat d’arrêt afin de permettre aux services de sécurité de procéder à son arrestation.
Fin février 2021, l’enquête judiciaire s’accélère et en dépit des tentatives d’Ammar Belhimer d’étouffer ce scandale en faisant appel à plusieurs interventions d’en haut notamment au sein de certains cercles de dirigeants des institutions sécuritaires, la justice triomphe et le fils du ministre de la Communication est officiellement incarcéré dés le mois de mai 2022. 5 autres trafiquants de drogues ont été identifiés par les services de sécurité grâce aux témoignages du chauffeur d’Ammar Belhimer. Oui son chauffeur car la véhicule ayant servi pour transporter le kif traité entre Alger et Oran est un véhicule de service appartenant officiellement au parc automobile du ministère de la Communication.
Le chauffeur indélicat était détaché au service de famille du ministre et son fils, Boumédiene Belhimer, en a profité pour l’enrôler dans ses affaires de trafic de stupéfiants.
Il faut savoir qu’au mois de novembre 2020, le fils d’Ammar Belhimer a pu échapper à l’incarcération parce que le chauffeur interpellé en flagrant délit avait accepté d’assumer entièrement la responsabilité de ses crimes de possession de substances illicites. Il s’avère qu’à la suite de la pression des auditions judiciaires, ce chauffeur a fini par passer à table incriminant ainsi officiellement le fils du porte-parole du gouvernement algérien.
Ce scandale a été totalement étouffé et aucune source officielle ou officieuse n’a osé faire fuiter ce dossier sulfureux. La presse algérienne a été soumise à une censure honteuse pour empêcher l’opinion publique de connaître les détails de cette affaire scabreuse. Ammar Belhimer a exercé toutes les pressions possibles et imaginables pour protéger sa réputation et sauver la tête de son fils à travers de nombreuses interventions qui ont… magistralement échoué.
Depuis le début de cette affaire, Algérie Part a été le seul média algérien qui n’a pas cessé de remettre sur le tapis cette affaire en apportant régulièrement de nouvelles révélations sur l’évolution de l’enquête judiciaire.
A moins de deux semaine de l’ouverture d’un procès haletant au tribunal criminel de Relizane, le pouvoir algérien ne pouvait plus se permettre le luxe d’offrir une immunité à Ammar Belhimer. C’est tout de même un « véhicule officiel » qui a contribué à ce trafic de stupéfiants. C’est toute la crédibilité de l’Etat algérien qui en prend un coup très sévère.
Embourbé dans les problèmes structurels dont souffre cruellement le pays, le Palais Présidentiel d’El-Mouradia a décidé ainsi de « lâcher » l’encombrant Ammar Belhimer. Ce dernier est contraint de quitter son bureau douillet en laissant derrière lui un ministère discrédité et sali par un scandale de stupéfiants.
Au ministère de l’Agriculture, c’est la pomme de terre, et non pas la drogue, qui a provoqué la disgrâce au ministre Abdelhamid Hamdani. Ce dernier a été incapable de juguler la crise de la pomme de terre qui a atteint des prix vertigineux faute d’une production locale digne de ce nom et d’une politique rationnelle de distribution des produits alimentaires. Le tsunami inflationniste qui a ravagé les marchés de proximité a dévoilé l’ampleur incroyable de l’impuissance de l’agriculture algérienne qui n’a jamais pu répondre aux besoins élémentaires de la population algérienne obligeant récemment le gouvernement à recourir encore une fois aux importations pour réduire l’impact chaotique des pénuries et augmentations des prix de nombreux produits agricoles.
Abdelhamid Hamdani a longtemps berné Abdelmadjid Tebboune en lui présentant des rapports faussés, des chiffres mensongers et des statistiques sur la production nationale qui n’ont strictement aucun lien avec la réalité agricole du pays. Soulignons enfin que ce ministre est lui-aussi cité dans un scandale de corruption lié aux attributions illicites de plusieurs milliers d’hectares de terres agricoles aux richissimes oligarques de l’ère Bouteflika.
Oui, peu de gens le savent, ce ministre de l’Agriculture démis aujourd’hui jeudi de ses fonctions était l’ancien Directeur central de l’Organisation foncière, de la Mise en valeur et de la Protection des patrimoines au niveau du ministère de l’Agriculture. C’était lui le « chef » qui signait toutes les attributions des exploitations agricoles à tous les milliardaires oligarques choyés par le régime de Bouteflika. Les 50 mille hectares d’Ali Haddad à El-Bayadh, c’était lui. Les presque 10 hectares à El-Bayadh pour Tahkout, c’était également lui. Les plus de 20 mille hectares à Saida, Mascara, El-Bayadh ou Adrar pour le député FLN corrompu Abdelmalek Sahraoui, c’est encore lui. Et la liste est encore longue et de nombreux autres milliardaires, députés, personnalités civiles ou militaires à la retraite se sont servies dans le patrimoine agricole de l’Etat pour bâtir des exploitations agricoles financées, de surcroît, par de nombreuses aides financières publiques.
Aujourd’hui, il est temps que le sieur Abdelhamid Hamdani rende des comptes.
Algeriepartplus.com
D’abord, Ammar Belhimer. L’homme est dans de sales draps depuis novembre 2020 à cause de l’implication de son fils, Boumédiene Belhimer, dans un vaste scandale de trafic de stupéfiants. Incarcéré à la prison de Belhacel dans la wilaya de Relizane depuis la fin du mois de mai 2021, le procès du fils d’Ammar Belhimer, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement algérien depuis le 4 janvier 2020, est officiellement programmé le 28 novembre prochain au tribunal criminel de Relizane, comme il a été révélé récemment par Algérie qui est le seul média algérien à avoir traité en profondeur et dans de nombreuses publications ce scandale passé entièrement sous silence par les autorités algériennes.
Il faut savoir que ce scandale a éclaté au mois de novembre 2020. A cette époque, c’est le chauffeur du fils d’Ammar Belhimer qui avait été interpellé par les services de sécurité lors d’un barrage routier dressé à l’entrée d’Oued Rhiou. Ce chauffeur était en compagnie d’un autre ami du fils d’Ammar Belhimer, un certain Nazim L, qui est aujourd’hui en fuite à l’étranger.
Lors de son arrestation, le chauffeur du fils du porte-parole du gouvernement était en possession d’une quantité supérieure à 1 KG de kif traité. Placé en détention provisoire, le chauffeur du ministre de la Communication a fait ensuite l’objet d’une instruction judiciaire qui avait été confiée à un juge relevant du tribunal d’Oued Rhiou. Au fur des auditions, le chauffeur de Boumédiene Belhimer a fini par cracher le morceau en reconnaissant qu’il accomplissait plusieurs voyages entre les localités de l’ouest algérien et la capitale Alger pour transporter plusieurs quantités de kif traité.
Ces voyages étaient orchestrés avec la complicité et la participation active de Boumédiene Belhimer. Prenant en compte la gravité de ces agissements dignes d’un réseau de narcotrafic, le juge d’instruction prés le tribunal de Oued Rhiou a décidé d’inculper officiellement Boumédiene Belhimer en le soumettant à un mandat d’arrêt afin de permettre aux services de sécurité de procéder à son arrestation.
Fin février 2021, l’enquête judiciaire s’accélère et en dépit des tentatives d’Ammar Belhimer d’étouffer ce scandale en faisant appel à plusieurs interventions d’en haut notamment au sein de certains cercles de dirigeants des institutions sécuritaires, la justice triomphe et le fils du ministre de la Communication est officiellement incarcéré dés le mois de mai 2022. 5 autres trafiquants de drogues ont été identifiés par les services de sécurité grâce aux témoignages du chauffeur d’Ammar Belhimer. Oui son chauffeur car la véhicule ayant servi pour transporter le kif traité entre Alger et Oran est un véhicule de service appartenant officiellement au parc automobile du ministère de la Communication.
Le chauffeur indélicat était détaché au service de famille du ministre et son fils, Boumédiene Belhimer, en a profité pour l’enrôler dans ses affaires de trafic de stupéfiants.
Il faut savoir qu’au mois de novembre 2020, le fils d’Ammar Belhimer a pu échapper à l’incarcération parce que le chauffeur interpellé en flagrant délit avait accepté d’assumer entièrement la responsabilité de ses crimes de possession de substances illicites. Il s’avère qu’à la suite de la pression des auditions judiciaires, ce chauffeur a fini par passer à table incriminant ainsi officiellement le fils du porte-parole du gouvernement algérien.
Ce scandale a été totalement étouffé et aucune source officielle ou officieuse n’a osé faire fuiter ce dossier sulfureux. La presse algérienne a été soumise à une censure honteuse pour empêcher l’opinion publique de connaître les détails de cette affaire scabreuse. Ammar Belhimer a exercé toutes les pressions possibles et imaginables pour protéger sa réputation et sauver la tête de son fils à travers de nombreuses interventions qui ont… magistralement échoué.
Depuis le début de cette affaire, Algérie Part a été le seul média algérien qui n’a pas cessé de remettre sur le tapis cette affaire en apportant régulièrement de nouvelles révélations sur l’évolution de l’enquête judiciaire.
A moins de deux semaine de l’ouverture d’un procès haletant au tribunal criminel de Relizane, le pouvoir algérien ne pouvait plus se permettre le luxe d’offrir une immunité à Ammar Belhimer. C’est tout de même un « véhicule officiel » qui a contribué à ce trafic de stupéfiants. C’est toute la crédibilité de l’Etat algérien qui en prend un coup très sévère.
Embourbé dans les problèmes structurels dont souffre cruellement le pays, le Palais Présidentiel d’El-Mouradia a décidé ainsi de « lâcher » l’encombrant Ammar Belhimer. Ce dernier est contraint de quitter son bureau douillet en laissant derrière lui un ministère discrédité et sali par un scandale de stupéfiants.
Au ministère de l’Agriculture, c’est la pomme de terre, et non pas la drogue, qui a provoqué la disgrâce au ministre Abdelhamid Hamdani. Ce dernier a été incapable de juguler la crise de la pomme de terre qui a atteint des prix vertigineux faute d’une production locale digne de ce nom et d’une politique rationnelle de distribution des produits alimentaires. Le tsunami inflationniste qui a ravagé les marchés de proximité a dévoilé l’ampleur incroyable de l’impuissance de l’agriculture algérienne qui n’a jamais pu répondre aux besoins élémentaires de la population algérienne obligeant récemment le gouvernement à recourir encore une fois aux importations pour réduire l’impact chaotique des pénuries et augmentations des prix de nombreux produits agricoles.
Abdelhamid Hamdani a longtemps berné Abdelmadjid Tebboune en lui présentant des rapports faussés, des chiffres mensongers et des statistiques sur la production nationale qui n’ont strictement aucun lien avec la réalité agricole du pays. Soulignons enfin que ce ministre est lui-aussi cité dans un scandale de corruption lié aux attributions illicites de plusieurs milliers d’hectares de terres agricoles aux richissimes oligarques de l’ère Bouteflika.
Oui, peu de gens le savent, ce ministre de l’Agriculture démis aujourd’hui jeudi de ses fonctions était l’ancien Directeur central de l’Organisation foncière, de la Mise en valeur et de la Protection des patrimoines au niveau du ministère de l’Agriculture. C’était lui le « chef » qui signait toutes les attributions des exploitations agricoles à tous les milliardaires oligarques choyés par le régime de Bouteflika. Les 50 mille hectares d’Ali Haddad à El-Bayadh, c’était lui. Les presque 10 hectares à El-Bayadh pour Tahkout, c’était également lui. Les plus de 20 mille hectares à Saida, Mascara, El-Bayadh ou Adrar pour le député FLN corrompu Abdelmalek Sahraoui, c’est encore lui. Et la liste est encore longue et de nombreux autres milliardaires, députés, personnalités civiles ou militaires à la retraite se sont servies dans le patrimoine agricole de l’Etat pour bâtir des exploitations agricoles financées, de surcroît, par de nombreuses aides financières publiques.
Aujourd’hui, il est temps que le sieur Abdelhamid Hamdani rende des comptes.
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