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Chili : la gauche triomphe face à l'extrême droite, Gabriel Boric nouveau président

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  • Chili : la gauche triomphe face à l'extrême droite, Gabriel Boric nouveau président

    RÉSULTATS - Gabriel Boric remporte l'élection présidentielle chilienne avec 55,87% des voix contre 44,13% à José Antonio Kast. À 35 ans, il devient ainsi l'un des plus jeunes dirigeants au monde.


    Léa LUCAS avec AFP - Publié aujourd’hui à 07h37

    Explosion de joie dans les rues de Santiago, au Chili, après l'annonce de la victoire du candidat de la gauche radicale, Gabriel Boric, sur son adversaire d'extrême droite, José Antonio Kast, ce dimanche lors du second tour de la présidentielle.

    Selon les résultats officiels quasi définitifs (99,96% des bureaux de vote), Gabriel Boric - qui à 35 ans devient le plus jeune président du Chili et parmi les dirigeants les plus jeunes au monde - l'a emporté avec 55,87% des voix contre 44,13% à José Antonio Kast, un admirateur de la dictature d'Augusto Pinochet, soutenu par l'ensemble de la droite chilienne.

    Plus d'un million de voix séparent les deux prétendants (4,6 contre 3,6), tandis que la participation a dépassé les 55%, seuil historique depuis que le vote n'est plus obligatoire en 2012. Une participation en hausse donc, puisqu'elle était de 47% lors du premier tour, lorsque José Antonio Kast est arrivé en tête (27,9% contre 25,8%), répétant qu'il était le candidat de "l'ordre, de la justice et de la sécurité".
    Boric promet "plus de droits sociaux"
    Finalement, c'est Gabriel Boric qui l'a emporté avec son projet d'Etat-providence, ralliant autour de lui la classe moyenne à moyenne supérieure. Il entend promouvoir une grande réforme fiscale pour faire participer les plus riches à son programme et offrir de meilleur accès à la santé, à l'éducation et à la création d'un nouveau système de retraite, actuellement privé, à la population chilienne.

    Ce dimanche, il a promis "plus de droits sociaux (...) tout en restant fiscalement responsables" face aux milliers de Chiliens rassemblés à Santiago pour célébrer sa victoire, juste après avoir tweeté : "Nous sommes l'unité. Nous sommes l'espoir. Nous sommes plus fort quand nous sommes ensemble. Continuons !"


    LCI


  • #2
    Super content pour les Chiliens.

    Tout va changer dans ce pays si inégalitaire et ultra libéral.

    ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

    Commentaire


    • #3
      Qui est Gabriel Boric, élu président à 35 ans ?


      Défenseur de l’État providence et pourfendeur du néo-libéralisme, ancien leader étudiant élu député à 27 ans et président à 35 ans : qui est Gabriel Boric, élu dimanche 19 décembre 2021 à la tête du Chili ?

      Leader étudiant, député à 27 ans, président à 35, Gabriel Boric souffle un vent de jeunesse sur la politique chilienne. Depuis les bancs de l’université de droit à Santiago, ce millenial à la barbe épaisse aspire à transformer radicalement son pays.


      "Si le Chili a été le berceau du néolibéralisme en Amérique latine, il sera aussi son tombeau"​, avait-il déclaré lors de sa proclamation de candidature.

      Depuis, le ton s’est modéré, et il expliquait vouloir instaurer au Chili quelque chose qui, en Europe, parait assez évident : garantir un État-providence afin que chacun ait les mêmes droits, quel que soit l’argent qu’il a dans son portefeuille.

      Il a construit sa critique de la démocratie dans laquelle il a grandi et qui a perpétué un modèle économique établi sous la dictature (1973-1990) faisant du Chili le pays le plus inégalitaire de l’OCDE, avec une classe moyenne endettée pour pouvoir payer les frais d’éducation, de santé et une retraite privée.




      Héritier du mouvement social de 2019


      Il est l’héritier politique du soulèvement social de 2019 pour une société plus juste qui a remis en question le modèle de développement et a demandé pourquoi ce que nous pensions être des droits sociaux était privatisé, pourquoi l’éducation était un privilège et non un droit, pourquoi il y avait des soins de santé pour les riches et les pauvres, pourquoi les retraites étaient un business.

      En couple avec une politologue, sans enfant, il est originaire de l’extrême sud du Chili, de Punta Arenas, l’une des villes les plus australes du monde considérée comme la porte de l’Antarctique, sur les rives des eaux glacées du détroit de Magellan.

      Il a grandi aux côtés de ses deux frères cadets dans une famille sympathisante des partis socialiste et démocrate-chrétien, et a étudié à la British School de sa ville avant de rejoindre l’université de Santiago, où il n’a pas fini son cursus diplômant.

      Son père, Luis Boric, un ancien ingénieur-chimiste de 75 ans, raconte que son fils a commencé à forger ses idéaux politiques dès son plus jeune âge avec les messages soyons réalistes, exigeons l’impossible ou « la raison fait la force » peints sur le mur de sa chambre.

      Sa mère dit avoir toujours été opposée aux responsabilités qu’il prenait à la faculté de peur qu’il ne rate ses études. En 2011-2012, Gabriel Boric est devenu président de la Fédération des étudiants de l’université du Chili (FECH) lors du grand mouvement étudiant réclamant une réforme du système éducatif, essentiellement privé.
      Racines


      En 2013, il a utilisé la maison familiale comme quartier général de campagne pour son premier combat législatif, rassemblant amis et bénévoles, et remporté l’année suivante le siège de député de la région de Magallanes.

      Cette victoire a changé la vision de sa mère : je me suis rendu compte que pour Gabriel, c’était un apostolat et j’ai arrêté de me battre […] je voulais une vie plus confortable, plus classique pour lui, dit Maria Soledad Font.

      Son honnêteté et sa transparence, son ouverture au dialogue, sont deux des plus grandes vertus de Gabriel, et chez un futur président pour le Chili, c’est crucial, dit de lui son frère Simon Boric, un journaliste de 33 ans.

      Dès son plus jeune âge, Gabriel Boric a eu un grand amour des livres et tissé aussi un lien très fort avec ses racines à Punta Arenas, la ville qui au début du XXe siècle a accueilli ses aïeux migrants, croates et catalans.

      Ça me détend de lire beaucoup​, dit l’homme au bras tatoué d’un phare éclairant une île déserte. Je viens du sud de la Patagonie, là où le monde commence, là où toutes les histoires et l’imagination se rejoignent, dans le détroit de Magellan, qui a inspiré tant de beaux romans.

      Lors de sa campagne victorieuse de la primaire à gauche, il a grimpé face aux caméras sur un énorme cyprès, comme il le faisait lorsqu’il était enfant. Cette image est devenue le symbole de sa campagne. Il s’y isolait, ce pouvait être avec un livre, pour réfléchir ou méditer , raconte son père.

      ouest-france.fr








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