Voilà un article qui en dit long pour tous ceux qui convoitent de s'exiler au Canada. Et qui plus, il faut que les salaires au Canada sont très bas à comparer à ceux de l'Europe évoluée (Allemagne et Suisse, notamment)
- La nécessité, pour les immigrants, d’avoir une expérience de travail au Canada avant de pouvoir postuler dans leur domaine d’expertise constitue un véritable casse-tête pour beaucoup de professionnels étrangers. Au Québec comme en Ontario, des experts demandent aux autorités de réformer les programmes d’immigration.
Près du tiers des quelque 307 000 travailleurs étrangers qui se sont vus accorder des visas de résident permanent en Ontario entre 2015 et 2020 ont été acceptés dans la catégorie requérant une expérience canadienne de travail rapporte The Globe and Mail. Mais “pour s’introduire dans les domaines de leur choix, les immigrants nouveaux ou récents doivent souvent occuper des emplois de survie peu rémunérés pour pouvoir dire lors d’une entrevue qu’ils ont travaillé sur le marché du travail canadien”, ajoute le quotidien de Toronto.
Le temps joue un rôle pernicieux, confie au journal Rupa Banerjee, spécialiste du marché de l’emploi de l’université Ryerson : “Occuper ces emplois de survie rend vos compétences périmées.”
En octobre, le gouvernement ontarien a promis de légiférer pour permettre aux nouveaux arrivants formés à l’étranger dans une trentaine de professions d’obtenir un certificat de travail sans avoir à acquérir une expérience professionnelle au Canada. Mais Arpit Modi, qui conseille les nouveaux arrivants à Mississauga, en banlieue de Toronto, affirme que la loi ontarienne du travail doit s’adapter aux immigrants :
Le Québec semble également devoir adapter sa façon d’attirer les travailleurs étrangers. Radio-Canada signale que trois programmes pilotes d’immigration permanente lancés au printemps 2021 pour recruter à l’étranger des préposés aux bénéficiaires dans le système de santé, des travailleurs de la transformation alimentaire et des experts en intelligence artificielle s’avèrent un échec presque total. À la date du 3 novembre, seulement 13 candidats avaient reçu leur certificat de sélection du Québec menant à la résidence permanente.
Le député de l’opposition libérale Monsef Derraji est catégorique :
Radio-Canada souligne qu’une expérience de travail d’au moins un an au Québec est exigée dans le programme réservé aux préposés aux bénéficiaires et de deux ans dans celui visant la transformation alimentaire. “Demander autant d’expérience de travail au Québec, ça n’a pas de sens”, selon l’ex-président de l’Association québécoise des avocats et avocates en droit de l’immigration Guillaume Cliche-Rivard. Il presse le gouvernement de revoir les critères d’admissibilité de ces programmes-
Le Courrier international
- La nécessité, pour les immigrants, d’avoir une expérience de travail au Canada avant de pouvoir postuler dans leur domaine d’expertise constitue un véritable casse-tête pour beaucoup de professionnels étrangers. Au Québec comme en Ontario, des experts demandent aux autorités de réformer les programmes d’immigration.
Près du tiers des quelque 307 000 travailleurs étrangers qui se sont vus accorder des visas de résident permanent en Ontario entre 2015 et 2020 ont été acceptés dans la catégorie requérant une expérience canadienne de travail rapporte The Globe and Mail. Mais “pour s’introduire dans les domaines de leur choix, les immigrants nouveaux ou récents doivent souvent occuper des emplois de survie peu rémunérés pour pouvoir dire lors d’une entrevue qu’ils ont travaillé sur le marché du travail canadien”, ajoute le quotidien de Toronto.
Le temps joue un rôle pernicieux, confie au journal Rupa Banerjee, spécialiste du marché de l’emploi de l’université Ryerson : “Occuper ces emplois de survie rend vos compétences périmées.”
En octobre, le gouvernement ontarien a promis de légiférer pour permettre aux nouveaux arrivants formés à l’étranger dans une trentaine de professions d’obtenir un certificat de travail sans avoir à acquérir une expérience professionnelle au Canada. Mais Arpit Modi, qui conseille les nouveaux arrivants à Mississauga, en banlieue de Toronto, affirme que la loi ontarienne du travail doit s’adapter aux immigrants :
" Si les entreprises sont obligées d’accepter une expérience internationale, elles devront donner des raisons précises pour rejeter un candidat autre qu’un manque d’expérience canadienne.”
Au Québec, des programmes inefficacesLe Québec semble également devoir adapter sa façon d’attirer les travailleurs étrangers. Radio-Canada signale que trois programmes pilotes d’immigration permanente lancés au printemps 2021 pour recruter à l’étranger des préposés aux bénéficiaires dans le système de santé, des travailleurs de la transformation alimentaire et des experts en intelligence artificielle s’avèrent un échec presque total. À la date du 3 novembre, seulement 13 candidats avaient reçu leur certificat de sélection du Québec menant à la résidence permanente.
Le député de l’opposition libérale Monsef Derraji est catégorique :
Ces programmes ne servent à rien, ils ne fonctionnent pas. C’est une coquille vide. Pourtant, le manque de travailleurs dans ces domaines est extrême.”
Radio-Canada souligne qu’une expérience de travail d’au moins un an au Québec est exigée dans le programme réservé aux préposés aux bénéficiaires et de deux ans dans celui visant la transformation alimentaire. “Demander autant d’expérience de travail au Québec, ça n’a pas de sens”, selon l’ex-président de l’Association québécoise des avocats et avocates en droit de l’immigration Guillaume Cliche-Rivard. Il presse le gouvernement de revoir les critères d’admissibilité de ces programmes-
Le Courrier international
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