M. Benjelloun ne manque pas d'audace en mendiant à l'Espagne une reconsidération de sa position sur l'affaire du Sahara Occidental occupé. Il devrait savoir que le pays ibérique soutient le pour l'autodétermination du Sahara Occidental colonisé. Au reste, l'invitation de l'Espagne au Président sahraoui pour des soins médicaux devrait suffire à persuader.
Enfin, comment M. Benjelloun ne condamne pas l'invasion des FARces d l'ilot à chèvres ibérique de Persil? Comme peut-il mentir à insinuer que les villes de Ceuta et Melilla sont occupées? Qu'il aille parodier cela aux Espagnols qui tiennent à leurs territoires d'Afrique du Nord davantage qu'à la prunelle de leur yeux.
- Il est temps que le gouvernement espagnol se distingue de la position frileuse de certains Etats européens qui craignent de chagriner l’Algérie en reconnaissant la marocanité du Sahara. L’histoire avance grâce à l’audace et au courage.
(...).
Cependant, comme le reste de l’Europe, ce pays a eu besoin d’immigrés pour fonctionner à la hauteur d’un Etat moderne. Autant l’immigration venue des pays d’Amérique latine est acceptée naturellement (elle est catholique), autant celle du voisin du sud n’a cessé d’être mal vue et contestée (elle est musulmane).
Cette Espagne-là, où un parti d’extrême-droite, Vox, fait sa campagne électorale avec des slogans racistes, anti-arabes, (anti-Moros, un terme particulièrement méprisant s'il en est), et anti-islam, je ne l’aime pas.
J’ai été, comme tout le monde, scandalisé par la «ratonnade» du 12 février 2000, dont furent victimes des saisonniers marocains à El Ejido en Andalousie.
J’ai été surpris et désarçonné par l’affaire de l’îlot Perejil (l'îlot Laila) qui avait failli se transformer en guerre, à l’été 2002. Parce que six soldats marocains avaient débarqué dans cet îlot se situant à 250 mètres des côtes marocaines pour y mettre en place un avant-poste, le Premier ministre de l’époque, Jose Maria Aznar (celui-là même qui avait soutenu l’invasion de l’Irak par l’armée de Bush en 2003), envoya des patrouilleurs prêts à bombarder les côtes marocaines.
J’ai été, à chaque fois, mortifié de constater que des Marocains qui traversaient l’Espagne pour rentrer chez eux, étaient maltraités, souvent par une police mal éduquée.
Mais on passe l’éponge, on oublie les réminiscences d’Isabelle la Catholique, qui avait conduit l’Inquisition en 1492 avec un acharnement qui laisse des traces à aujourd’hui.
Il y a évidemment les villes occupées depuis cinq siècles, Sebta et Melilla. Aucun gouvernement, ni socialiste, ni de droite, n’a été capable, ne serait-ce que d’évoquer cette question. Le Maroc a choisi d’attendre: le jour où Gibraltar reviendra à l’Espagne, les deux villes reviendront au Maroc. Ce serait logique. Entre temps, il y eut des incidents plus ou moins graves. Des immigrés, en majorité subsahariens, ont maintes fois essayé de forcer ces frontières pour atteindre la terre européenne.
(...).
Il est temps que le gouvernement espagnol se distingue de la position frileuse de certains Etats européens qui craignent de chagriner l’Algérie en reconnaissant la marocanité du Sahara. L’histoire avance grâce à l’audace et au courage. Il n’y a pas que les intérêts dans une relation entre deux voisins séparés par seulement 14 kilomètres-.
Tahar Benjelloun in le 360.ma
Enfin, comment M. Benjelloun ne condamne pas l'invasion des FARces d l'ilot à chèvres ibérique de Persil? Comme peut-il mentir à insinuer que les villes de Ceuta et Melilla sont occupées? Qu'il aille parodier cela aux Espagnols qui tiennent à leurs territoires d'Afrique du Nord davantage qu'à la prunelle de leur yeux.
- Il est temps que le gouvernement espagnol se distingue de la position frileuse de certains Etats européens qui craignent de chagriner l’Algérie en reconnaissant la marocanité du Sahara. L’histoire avance grâce à l’audace et au courage.
(...).
Cependant, comme le reste de l’Europe, ce pays a eu besoin d’immigrés pour fonctionner à la hauteur d’un Etat moderne. Autant l’immigration venue des pays d’Amérique latine est acceptée naturellement (elle est catholique), autant celle du voisin du sud n’a cessé d’être mal vue et contestée (elle est musulmane).
Cette Espagne-là, où un parti d’extrême-droite, Vox, fait sa campagne électorale avec des slogans racistes, anti-arabes, (anti-Moros, un terme particulièrement méprisant s'il en est), et anti-islam, je ne l’aime pas.
J’ai été, comme tout le monde, scandalisé par la «ratonnade» du 12 février 2000, dont furent victimes des saisonniers marocains à El Ejido en Andalousie.
J’ai été surpris et désarçonné par l’affaire de l’îlot Perejil (l'îlot Laila) qui avait failli se transformer en guerre, à l’été 2002. Parce que six soldats marocains avaient débarqué dans cet îlot se situant à 250 mètres des côtes marocaines pour y mettre en place un avant-poste, le Premier ministre de l’époque, Jose Maria Aznar (celui-là même qui avait soutenu l’invasion de l’Irak par l’armée de Bush en 2003), envoya des patrouilleurs prêts à bombarder les côtes marocaines.
J’ai été, à chaque fois, mortifié de constater que des Marocains qui traversaient l’Espagne pour rentrer chez eux, étaient maltraités, souvent par une police mal éduquée.
Mais on passe l’éponge, on oublie les réminiscences d’Isabelle la Catholique, qui avait conduit l’Inquisition en 1492 avec un acharnement qui laisse des traces à aujourd’hui.
Il y a évidemment les villes occupées depuis cinq siècles, Sebta et Melilla. Aucun gouvernement, ni socialiste, ni de droite, n’a été capable, ne serait-ce que d’évoquer cette question. Le Maroc a choisi d’attendre: le jour où Gibraltar reviendra à l’Espagne, les deux villes reviendront au Maroc. Ce serait logique. Entre temps, il y eut des incidents plus ou moins graves. Des immigrés, en majorité subsahariens, ont maintes fois essayé de forcer ces frontières pour atteindre la terre européenne.
(...).
Il est temps que le gouvernement espagnol se distingue de la position frileuse de certains Etats européens qui craignent de chagriner l’Algérie en reconnaissant la marocanité du Sahara. L’histoire avance grâce à l’audace et au courage. Il n’y a pas que les intérêts dans une relation entre deux voisins séparés par seulement 14 kilomètres-.
Tahar Benjelloun in le 360.ma
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