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Les oubliés (séquestrés) de Tindouf

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  • Les oubliés (séquestrés) de Tindouf

    Il faut savoir que ces pilotes des FARces (nommés "les séquestrés" par feu l'assassin Hassan II)) doivent leurs vies à leur incarcération par l'armée de libération du Sahara Occidental (ALSO). En effet, s'ils avaient été libérés, ils auraient été fusillés par la dictature marocaine dès lors que l'assassin feu Hassan II refusait l'idée même d'une guérilla sahraouie mais qu'un avion militaire marocain puisse être abattu par une DCA de l'ALSO (Cf. "Notre ami le roi" de Gilles Perrault).

    - «Le destin n’est pas une punition», rapporte Ali Najab, en citant Albert Camus, dans son livre «25 ans dans les geôles de Tindouf» (éd. La Croisée des chemins). C’est un livre témoignage sur ces héros sans distinctions que furent les prisonniers de guerre marocains dans les camps de Tindouf.

    Le livre fait suite à une série de témoignages faits pas d’autres anciens prisonniers, qui connurent non seulement le calvaire de la détention ou les avanies de leurs geôliers et leur commanditaires, mais surtout, et pour longtemps, la non-reconnaissance des leurs. Un soldat, «ça se peut mourir» bien sûr, pour que vive la nation. Mais «ça se peut tomber» dans les mains de l’ennemi, et cela a un nom : prisonnier de guerre.

    Voix et voie de la vérité

    Longtemps, on leur a refusé ce statut, comme si le seul choix qu’ils avaient était de mourir ou de croupir, jusqu’à ce que mort s’en suivît. Le sujet était tabou et malheur à qui oserait l’aborder. Disons qu’aujourd’hui, et pour faire court, on n’en est plus là. Les prisonniers ont pu regagner la patrie. Mais ne méritent-ils pas le grade le plus élevé d’une carrière militaire, celui de héros, ou du moins la reconnaissance ? C’est ce qu’avait dit une jeune fille, bien née, un soir pluvieux en 2013, lors de la présentation d’un miraculé de Tindouf, à la faculté de droit de l’Agdal, à Rabat, au terme du témoignage de Minmoun Zeggai. Le témoignage est la voie de la vérité. Celui de Najab est poignant, fort, doublée d’une reproduction méticuleuse, d’un parcours hors du commun. Paru il y a deux ans, quelques semaines avant la pandémie, il n’a été connu que de quelques initiés (mais plutôt du fait que ce livre est interdit au Maroc).



  • #2
    Ces pilotes des FARces avaient tout loisir de s'évader à l'instar de l'alcoolo et banni heureux Mohamed M5 qui, à Madagascar, n'a jamais tenté une quelconque évasion ni même de se constituer en tant que prisonnier politique. Un comble! Mais il faut savoir que l'inénarrable M5 se plaisait à Madagascar car il se soulait la gueule au rhum tous les jours avec les indigènes!

    - Maroc: 12 ans de prison pour une lettre au roi

    Douze ans de prison pour une simple lettre adressée au roi ? L’histoire de Kaddour Terzhaz, un franco-marocain de 72 ans, retraité de l’armée de l’air marocaine est abracabrantesque. A moins qu’il ne s’agisse d’un règlement de compte de la part de certains généraux influents…

    Cet officier supérieur marocain, marié à une Française – d’où sa double nationalité – avait sous sa responsabilité directe, dans les années 1970 et 1980, les pilotes chargés de bombarder, dans le Sahara, les colonnes du Polisario. Certains d’entre eux ont été faits prisonniers par le Polisario. A l’époque, le roi Hassan II ne voulaient pas entendre parler de ces hommes. Ils étaient, à ses yeux, des « disparus » : Reconnaître qu’ils étaient prisonniers, c’était, déjà, admettre l’existence de la guérilla indépendantiste…

    En septembre 2003 cependant, grâce à l’activisme de la Croix Rouge, plusieurs d’entre eux ont été libérés. Dont Ali Najab. Lui qui a passé 25 ans dans les camps de Tindouf n’accepte pas le climat de défiance qui règne autour des prisonniers libérés, et moins encore le règlement militaire qui veut- au Maroc, mais pas seulement- qu’un prisonnier de guerre soit rayé des tablettes de l’armée avec le grade qu’il avait le jour de sa capture. Et comme nous sommes au début du règne de Mohammed VI, dans un Maroc où souffle un vent de liberté, il crée une association pour défendre la cause de ex-prisonniers de guerre. Il prend aussi contact avec Kaddour Terzhaz, dont il connaît le franc parler. Celui-ci décide alors d’écrire au roi.

    Sa lettre, très respectueuse, reprend l’argumentation d’Ali Najab. Il souligne le caractère particulièrement dangereux des missions des pilotes dont les appareils nétaient pas à l’époque équipés de protections anti-missiles, avant d’en appeler à la « sollicitude » du souverain et de plaider pour des reconstitutions de carrière. Il envoie sa lettre au Palais après en avoir remis une copie à l’ancien pilote. Nous sommes en 2005.

    Kaddour Terhzaz ne recevra jamais de réponse à sa lettre. Mais, trois ans plus tard, le 9 novembre 2008, il est arrêté. Jugé par un tribunal militaire, accusé d’avoir « divulgué des secrets de la défense nationale » il est condamné, le 28 novembre, pour « atteinte à la sûreté externe de l’Etat ».

    L'Express.fr

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    • #3
      Il faut savoir que ce pilote des FARces fut libéré en 2003 et donc après la mort de l'assassin Hassan II et pourquoi cela? Afin qu'il ne soit pas exécuté lors de son retour au Maroc, alors qu'il avait toute faculté de rentrer chez lui car il n'était pas incarcéré ( En effet, le capitaine Najab se dit «personnellement perturbé» quand il rencontre «des jeunes qui connaissent l’histoire du FC Barcelone et du Real de Madrid, mais ne connaissent rien ni du conflit du Sahara ni de l’histoire du Maroc tout court»).

      - «25 ans dans les geôles de Tindouf» de Ali Najab, un «devoir de mémoire» et un récit tragique sur la brutalité des bourreaux polisariens

      Souffrances. En un quart de siècle, Ali Najab en a vu de toutes sortes et en permanence. Fait prisonnier par les soudards du polisario, ce brave capitaine de l’armée de l’air marocaine sera condamné à endurer les affres de la prison et les barbaries de ses geôliers qui sont à la solde du régime algérien. Ce n’est que près de 16 ans après sa libération que le capitaine Najab décide de partager avec le public marocain et international ses souffrances et le déchirement familial qu’il a dû subir dans les geôles des séparatistes polisariens en terre algérienne.

      «25 ans dans les geôles de Tindouf» est l’intitulé de cet ouvrage autobiographique qui raconte, avec beaucoup d’amertume, mais aussi avec le recul et la rigueur qu’exige un document historique qui devra devenir une référence, l’horreur de la prison et la bestialité du geôlier. C’est un livre écrit aussi avec la finesse d’un écrivain et la force d’un soldat fier et viscéralement attaché à sa patrie. Tout au long de plus de 562 pages que renferme l’ouvrage, Ali Najab emmène le lecteur à travers les détails d’une vie qui était promise à un avenir prometteur.

      Depuis son enfance et ses premiers pas dans la tribu des Aït Ourain, au pied de l’Atlas, jusqu’à son engagement dans l’armée de l’air en 1965 et ses formations au Maroc, en France, aux États-Unis et en Iran, le capitaine Najab relate ses périples et ses jours de joie. Après son affectation dans les provinces du Sud comme pilote de chasse, chef de détachement d’une escadrille d’avions F-5 et chef des moyens opérationnels de la base de Laâyoune, le pilote, qui était en mission de reconnaissance, est la cible, le 10 septembre 1978, d’un missile ennemi près de Smara, qui le contraint de s’éjecter de son appareil, tombant ainsi entre les mains de ses futurs geôliers.
      (...).
      L’auteur a choisi le «devoir de mémoire», écrit l’historien et universitaire Jamaâ Baïda dans sa préface de l’ouvrage. En effet, le capitaine Najab se dit «personnellement perturbé» quand il rencontre «des jeunes qui connaissent l’histoire du FC Barcelone et du Real de Madrid, mais ne connaissent rien ni du conflit du Sahara ni de l’histoire du Maroc tout court».

      «25 ans dans les geôles de Tindouf» s’inscrit donc dans ce devoir de renseigner les jeunes sur le passé de leur patrie, dans un récit «fort instructif», qui a aussi le mérite de dévoiler des «aspects peu connus de la guerre du Sahara», se félicite Dr Baïda.

      Le Matin.ma

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      • #4
        Il faut savoir que tous les prisonniers des FARces n'ont pas voulu regagner le Maroc. 1262 avaient demandé asile politique à la RASD et ont obtenu le sésame. Partant, ils ont pu acquérir la nationalité sahraouie et s'exiler en Espagne du fait que tout Sahraoui est de facto espagnol!

        - Le 18 juin 2002, cent prisonniers de guerre marocains sont libérés par le Polisario. Mais 1262 prisonniers restent détenus selon Rabat.Le Front Polisario ne cesse de demander à l'ONU «d'arrêter une date définitive» pour la tenue du référendum.

        Mediapart.fr

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        • #5
          Selon mon épouse d'origine rifaine mais native de Mohammédia, aucun Marocain résidant au Maroc connaît ce désarroi des pilotes des FARces abattus par ALSO car l'histoire est censurée dans leur pays.

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          • #6
            - En effet, le capitaine Najab se dit «personnellement perturbé» quand il rencontre «des jeunes qui connaissent l’histoire du FC Barcelone et du Real de Madrid, mais ne connaissent rien ni du conflit du Sahara ni de l’histoire du Maroc tout court».

            Un soi-disant prisonnier qui peut échanger avec des gosses sahraouis!

            Tous les prisonniers des FARces étaient libres de regagner leur pays, mais ont préféré rester au Sahara Occidental en attendant le décès de l'assassin Hassan II et d'où leur appellation: " les plus vieux jardiniers du monde".

            - Sahara occidental : les prisonniers de guerre marocains seraient "contraints aux travaux forcés"

            La Fondation France Libertés de Danielle Mitterrand dénonce les "crimes de guerre" du Front Polisario et décide d'arrêter son aide aux réfugiés sahraouis.

            Lors d'une mission de quinze jours, en avril, deux enquêtrices de France Libertés ont rencontré près de 700 prisonniers, et en ont interrogé 338 individuellement. Tous, rapportent-elles, ont témoigné "qu'ils avaient été et sont encore aujourd'hui contraints à effectuer toutes sortes de travaux". Dans le centre de détention de Rabouni, par exemple, administrations, hôpitaux, écoles, internats, jardins et puits, sont "le résultat exclusif et forcé" des prisonniers de guerre marocains.

            Le Monde Publié le 18 septembre 2003 à 12h40

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