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MAROC : Création d'un parti amazigh

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  • #16
    Il faudrait calmer les arabo béat en leur rappelant qu'ils ramènent une idéologie étrangère. Qu'ils savent qu'ils ne sont pas loin d'être des traîtres.

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    • #17
      Reste qu'il ne faut pas trop édulcorer l'histoire marocaine en accordant aux seuls Amazighs leur détestation du régime monarchique. Des Marocains éclairés et non baiseurs de main avaient aussi lutté contre le régime tyrannique alaouite et notamment entre autres: Abdellah Zaâzaâ

      DOCUMENT EXCEPTIONNEL (et interdit au maroc)


      - Lettre ouverte à Hassan II

      Majesté,

      Je vous écris cette lettre ouverte tout en sachant qu’il est utopique de ma part de croire qu’il y ait un seul journal au Maroc qui puisse se sentir libre de la publier.
      Majesté, lors de l’interview accordée à la revue française « Le Point », vous avez affirmé à propos des détenus politiques que vous n’avez qu’un problème politique : celui du Sahara. que ceux qui avaient « comploté » contre le régime ou contre votre personne même avaient été libérés et que ne restaient en prison que ceux qui disent que « le Sahara n’est pas marocain ».

      Pourtant il y a au Maroc des centaines de détenus politiques. Certains d’entre eux sont membres de partis légaux, tels le Pps et l’Oadp, qui sont représentés au parlement et sont alignés sur votre politique extérieur et qui, afin de soutenir l’effort de guerre, votent le budget de la défense sans intervenir dans la discussion.

      Dans notre groupe de détenus à la prison centrale de Kénitra, certains de mes camarades ont toujours clamé haut et fort la marocanité du Sahara., aussi bien au sein du mouvement politique que nous formions que lors du procès, et aujourd’hui même le clame à chaque occasion.

      Certains sont maintenant membres de partis légaux –et leurs partis ne cessent de rappeler leur détention- et d’autres sont non organisés.
      Il y a aussi ceux qui n’ont jamais exprimé publiquement, même pas lors du procès, ce qu’ils pensaient de cette question, et à eux aussi vous appliquez l’expression « disent que le Sahara n’est pas marocain ».

      Le Maroc prétendant être un Etat de Droit, et si l’on admet que reconnaître le droit à l’autodétermination des Sahraouis est un acte très dangereux et répréhensible, il faudrait, Majesté, que l’on nous fasse connaître au moins quel est ce tribunal, qui en votre nom, nous aurait jugé à cause de nos opinions à propos du Sahara Occidental.
      Je vous rappelle, Majesté, que lors du procès de notre groupe qui s’est déroulé à Casablanca en janvier et février 1977, les accusations portées contre nous étaient :

      · Complot contre la Monarchie.

      · Tentative de renversement de la Monarchie en vue de l’instauration d’une république démocratique et populaire.

      · Atteinte à la sureté intérieure de l’Etat.

      · Constitution d’associations interdites.

      · Falsification de documents.

      · Outrage à magistrat.

      En fait, majesté, si le Maroc était un Etat de Droit , et si ce droit pouvait légitimé la répression de ceux qui sont pour le droit à l’autodétermination, le premier à passer devant un tribunal devrait être l’Etat marocain lui-même qui s’est engagé devant les instances internationales, comme l’Oua et l’Onu, non seulement à permettre le déroulement d’un référendum d’autodétermination au Sahara, mais à en respecter toutes les conséquences, y compris l’indépendance si tel est le vœu des sahraouis.
      Majesté, juridiquement, la majorité des centaines de détenus politiques marocains n’ont rien à voir avec la question du Sahara ; Notre groupe de détenus de Kénitra, auquel vous faites souvent allusion, est adopté par Amnesty international en tant que détenus d’opinion.

      Nous luttons parce que nous ne voulons pas demeurer des sujets mais devenir les citoyens d’un pays démocratique ; Et notre lutte aujourd’hui passe par notre refus de marchander la liberté, le refus de changer d’opinion sans conviction.

      Souvent les responsables de l’Etat marocains hauts placés, ont tenté de justifier notre répression, par un prétendu refus de notre part d’exprimer nos opinions, d’exercer nos activités politiques dans le cadre des institutions de la monarchie constitutionnelle. Mais la vraie question qui se pose est de savoir si la monarchie constitutionnelle d’aujourd’hui nous permet à nous, tels que nous sommes, dans la diversité de nos opinions, de nous exprimer librement et, pour ceux qui le désirent, d’exercer librement leurs activités politiques. Or notre détention, , celle de centaines d’autres détenus, la disparition de nombreux citoyens, les arrestations et les tracasseries policières auxquelles sont soumis ceux qui prétendent avoir un mot à dire au sujet du destin de notre pays, prouvent que le Maroc n’est pas encore un pays démocratique qui permet à ses citoyens de penser librement.

      Majesté, forts de notre droit, nous luttons et continuerons à lutter pour notre liberté jusqu’à ce que nous ayons gain de cause.

      En tout cas, si vous avez le pouvoir de nous maintenir en prison, vous n’avez pas celui de nous faire changer d’opinion.

      Abdellah Zaâzaâ
      Condamné à perpétuité
      N° d’écrou : 19200
      Prison centrale de Kénitra




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      • #18
        - Hommage - Le militant Abdellah Zaâzaâ nous a quittés

        Le 11 mai 2021, Abdellah Zaâzaâ est décédé à Casablanca (Maroc) après plusieurs années de lutte contre la maladie. Zaâzaâ, enfant du peuple, a consacré sa vie à la lutte contre la tyrannie du régime Hassan II, pour l'avènement d'un Maroc démocratique, laïc, de justice sociale et de solidarité.

        Arrêté en 1974 et condamné à la perpétuité, il a passé 15 années dans les geôles du Maghzen en refusant catégoriquement de présenter toute demande de grâce royale. Il a écrit en 1989 une lettre ouverte au monarque Hassan II dénonçant ses pratiques autoritaires, en concluant «... si vous avez le pouvoir de nous maintenir en prison, vous n'avez pas celui de nous faire changer d'opinion ».

        Après sa libération, il a continué ses engagements citoyens en créant avec d'autres camarades le journal "Al Mouatene" (Le citoyen), mené aussi avec les jeunes des quartiers populaires de Casablanca un travail d'éducation populaire à travers la création du RESAQ (Réseau des Associations de Quartiers).

        Il a été élu conseiller municipal de son quartier populaire Al Miter où il pratiquait au niveau local la démocratie participative des habitants, et participé aux différentes dynamiques des Forums sociaux. Comme il s’est intéressé aux questions migratoires et de développement solidaire. Il a publié un témoignage sur son expérience carcérale et sociétale "Le combat d'un homme de gauche" paru en 2019.

        Abdellah Zaâzaâ nous manquera, mais restera avec tant d'autres militantes et militants l'un des symboles de la lutte pour la liberté du peuple marocain et de la solidarité internationale.

        Toutes nos condoléances à sa femme Rachida, sa famille et à l'ensemble des esprits épris de liberté et de justice.

        Mediapart.fr

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        • #19
          Il est fort vraisemblable que nombreux de vous méconnaissiez l'histoire des Amazighs rifains et leur hostilité envers le régime dictatorial marocain.

          - 19 Janvier 1984 : la haine du roi contre le peuple !

          Le 19 janvier 1984, les habitants du Rif soulevaient contre l’injustice du régime Hassan II. C’était d’abord à Al-Hoceima quand les élèves manifestaient contre l’augmentation des frais de l’inscription et de scolarité, puis à Nador ou le pain quotidien lié aux activités économiques irrégulières est menacé par les décisions du roi. C'est pour cela d'ailleurs qu'on l'appelle « soulèvement de la faim », Seulement, la succession des faits après le 19 janvier 1984 allait donner au soulèvement initialement social une couleur politique certaine, notamment après le discours Royal du 22 janvier 1984. La genèse du problème nous renseigne que la situation socio-économique du pays à cette époque était désastreuse, ce qui a conduit le pays à une catastrophe entraînant, l'arrivée des nouveaux « colonisateurs » : « Le Fonds monétaire international » et « la Banque mondiale ». Ceux-ci avaient, bien évidemment, dicté leurs lois draconiennes et avaient fait que des pays comme le Maroc soient alignés sur des programmes meurtriers d'ajustement structurels (PAS). Tout le monde connaît le reste de l'histoire.

          Les populations étaient sorties entre-temps dans plusieurs villes marocaines dont Nador. Cette ville reposait son économie sur la contrebande en provenance de Mellilia. Le Maroc allait généraliser une taxe de (100 à 500 dh) sur les entrées à la ville, ce qui devait se répercuter sur les conditions des familles vivant de ce genre de commerce. En plus, des augmentations sur les produits de base allaient enflammer les marchés. Se sentant lésées et en l'absence d'alternative, les populations se sont insurgées.

          En réalité les manifestations ont commencé par des grèves observées à Al-Hoceima, mais la violence avec laquelle les autorités les ont affrontées, a poussé les établissements de Nador à se solidariser avec leurs voisins. Trois jours durant, les élèves investissent des lycées, mais aussi les rues. Les forces de l'ordre ont commencé à tirer sur tout ce qui bouge dans la ville, même des personnes en situation passive. Le 22 janvier le roi insultait le peuple Rifain, et le traitait de « apache » et de « contrebandier », c’est d’un niveau digne du grand tyran qu’était Hassan II !

          El Telegrama de Mellilia avait, à l'époque, publié le 24 janvier la photo d'un hélicoptère tirant sur des manifestants. Les dégâts, selon un décompte officiel présenté le 25 janvier par le Premier ministre, faisaient état de 7 véhicules privés calcinés et l'endommagement de plus de 20 autres, l'incendie d'un camion des forces de l'ordre et des incendies venant à bout de 11 bâtiments et de six écoles ainsi que d'autres locaux.

          Pour ce qui est des victimes de cette violence l'État, à travers le Premier ministre a déclaré que ces événements avaient coûté la vie à 16 personnes et fait 37 blessés dont 5 des membres des forces de l'ordre. Des autres sources locales et étrangères de droits humains affirment pourtant que le fait de l'existence de fosses communes, notamment celle de la caserne militaire de Taouima, prouve que le nombre de morts était beaucoup plus élevé que celui présenté par l'État à l'époque-.

          AgoraVox

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          • #20
            Il ne durera pas autant que le MAK aura duré en Algérie. On ne s'oppose pas au Maroc au commandeur des croyants. On se prosterne, on baise les mains, on souhaite longue vie et on retourne à reculons. Le vrai parti qui y durera et sera toujours en pole position, c'est le parti des Moulays soutenu par des légions de 3ayacha
            ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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