Dans les coulisses, l'Espagne a toujours soutenu le plan d'autonomie marocain, mais elle ne l'a jamais fait publiquement. Cet article qui date de 2015 explique très bien la situation :
Mais c’est la langue de bois qui prévaut quand les hommes politiques espagnols, socialistes ou de centre droit, doivent s’exprimer sur le Sahara. « Nous sommes aux côtés de l’ONU », avait martelé à la presse l’actuel chef du gouvernement Mariano Rajoy lors de son premier voyage officiel à Rabat en janvier 2012.
[...] En octobre 2013, dans un élan de sincérité, García-Margallo expliqua à son homologue marocain Salaheddine Mezouar pourquoi le soutien de Madrid à Rabat à propos du Sahara ne pouvait pas être plus explicite. Il y a, lui dit-il, « des pressions de la société civile et des forces politiques [à gauche des socialistes] ainsi que des médias et de l’opinion publique pour essayer d’influer sur la position officielle de l’Espagne ». Ses propos apparaissent dans un câble mis en ligne par un profil anonyme qui, d’octobre 2014 à janvier 2015, a dévoilé des centaines de documents confidentiels de la diplomatie et des services secrets marocains (DGED).
[...] Pour ne pas heurter la société civile très sensible à la question sahraouie et en même temps ne pas froisser le Maroc, les gouvernements espagnols jouent donc les équilibristes. « Je me sentais comme un trapéziste ; toujours sur la corde raide », reconnaissait un diplomate espagnol en se remémorant le temps où il était directeur général de l’Afrique du Nord et du Proche-Orient au ministère des affaires étrangères.
Orient XXI
[...] En octobre 2013, dans un élan de sincérité, García-Margallo expliqua à son homologue marocain Salaheddine Mezouar pourquoi le soutien de Madrid à Rabat à propos du Sahara ne pouvait pas être plus explicite. Il y a, lui dit-il, « des pressions de la société civile et des forces politiques [à gauche des socialistes] ainsi que des médias et de l’opinion publique pour essayer d’influer sur la position officielle de l’Espagne ». Ses propos apparaissent dans un câble mis en ligne par un profil anonyme qui, d’octobre 2014 à janvier 2015, a dévoilé des centaines de documents confidentiels de la diplomatie et des services secrets marocains (DGED).
[...] Pour ne pas heurter la société civile très sensible à la question sahraouie et en même temps ne pas froisser le Maroc, les gouvernements espagnols jouent donc les équilibristes. « Je me sentais comme un trapéziste ; toujours sur la corde raide », reconnaissait un diplomate espagnol en se remémorant le temps où il était directeur général de l’Afrique du Nord et du Proche-Orient au ministère des affaires étrangères.
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