Depuis une dizaine de jours, les "catastrophes industrielles", "accidents" et autres incendies inexpliqués sur des sites militaires ou paramilitaires se multiplient en Russie. Il s'agit probablement d'une campagne orchestrée par l'Ukraine, qui vient ainsi porter la guerre sur le territoire russe.
La Russie connaît depuis une dizaine de jours un nombre important de "catastrophes industrielles", "accidents", incendies et explosions sur son territoire. Précisément sur des sites militaires ou paramilitaires.
Certains de ces incendies et explosions ont été causés par des attaques militaires en bonne et due forme. C'est le cas par exemple de l'incendie d'un dépôt de carburant à Belgorod, à 35 kilomètres de la frontière avec l'Ukraine, début avril, qui résultait du tir de deux hélicoptères d'attaque Mi 24, filmés par les résidents. Même si l'Ukraine n'a pas admis être à l'origine de l'attaque, il ne fait guère de doute qu'elle était à la manœuvre.
Nombre d'explosions ou d'incendies se concentrent d'ailleurs dans cette région de Belgorod, sorte de nœud de redistribution logistique de la guerre russe vers le Donbass. Dimanche, c'est un pont de chemin de fer qui a été détruit un peu plus au nord de Belgorod. Là, le gouverneur a admis qu'il s'agissait bien d'un "sabotage".
Mercredi dernier, un dépôt de munitions a flambé en pleine nuit, toujours dans la région de Belgorod. Deux jours plus tôt, la base logistique des carburants de l'armée russe à Bryansk, à 100 kilomètres au nord de la frontière ukrainienne est partie en fumée.
Des cibles précises
Manifestement, l'Ukraine s'en prend systématiquement aux ressources logistiques de l'armée russe et ne se limite pas aux régions frontalières. Lundi, c'est l'important complexe de poudres et explosifs de Perm - dans l'Oural, à plus de 1000 kilomètres à l'est de Moscou - qui a explosé. C'est ce complexe qui fournit le carburant des missiles et roquettes russes. Plus près de la capitale russe, à Tver, le centre de recherche de la défense aérienne a subitement pris feu il y a dix jours. On a même vu le dépôt de carburant d'une base aérienne s'enflammer à Ussuriysk, sur le Pacifique, à 10.000 kilomètres de l'Ukraine.
Il est vrai que les accidents industriels et autres incendies catastrophiques ne sont pas rares en Russie. Les incendies, comme chaque année font d'ailleurs rage en Sibérie en ce moment.
Reste que dans la plupart des cas les plus récents, les lieux où se sont déclarés la plupart des sinistres et la fréquence laissent à penser qu'il s'agit bien d'attaques. Par exemple, cinq centres de recrutement de l'armée russe dans cinq provinces différentes ont été incendiés. Et à Moscou même, les véhicules d'une bonne douzaine d'agents des services de renseignement russes, garés devant leur casernement ou ailleurs en ville, ont été réduits en cendres. Difficile là de parler d'accidents.
Source : France Inter - 04/05/2022
La Russie connaît depuis une dizaine de jours un nombre important de "catastrophes industrielles", "accidents", incendies et explosions sur son territoire. Précisément sur des sites militaires ou paramilitaires.
Certains de ces incendies et explosions ont été causés par des attaques militaires en bonne et due forme. C'est le cas par exemple de l'incendie d'un dépôt de carburant à Belgorod, à 35 kilomètres de la frontière avec l'Ukraine, début avril, qui résultait du tir de deux hélicoptères d'attaque Mi 24, filmés par les résidents. Même si l'Ukraine n'a pas admis être à l'origine de l'attaque, il ne fait guère de doute qu'elle était à la manœuvre.
Nombre d'explosions ou d'incendies se concentrent d'ailleurs dans cette région de Belgorod, sorte de nœud de redistribution logistique de la guerre russe vers le Donbass. Dimanche, c'est un pont de chemin de fer qui a été détruit un peu plus au nord de Belgorod. Là, le gouverneur a admis qu'il s'agissait bien d'un "sabotage".
Mercredi dernier, un dépôt de munitions a flambé en pleine nuit, toujours dans la région de Belgorod. Deux jours plus tôt, la base logistique des carburants de l'armée russe à Bryansk, à 100 kilomètres au nord de la frontière ukrainienne est partie en fumée.
Des cibles précises
Manifestement, l'Ukraine s'en prend systématiquement aux ressources logistiques de l'armée russe et ne se limite pas aux régions frontalières. Lundi, c'est l'important complexe de poudres et explosifs de Perm - dans l'Oural, à plus de 1000 kilomètres à l'est de Moscou - qui a explosé. C'est ce complexe qui fournit le carburant des missiles et roquettes russes. Plus près de la capitale russe, à Tver, le centre de recherche de la défense aérienne a subitement pris feu il y a dix jours. On a même vu le dépôt de carburant d'une base aérienne s'enflammer à Ussuriysk, sur le Pacifique, à 10.000 kilomètres de l'Ukraine.
Il est vrai que les accidents industriels et autres incendies catastrophiques ne sont pas rares en Russie. Les incendies, comme chaque année font d'ailleurs rage en Sibérie en ce moment.
Reste que dans la plupart des cas les plus récents, les lieux où se sont déclarés la plupart des sinistres et la fréquence laissent à penser qu'il s'agit bien d'attaques. Par exemple, cinq centres de recrutement de l'armée russe dans cinq provinces différentes ont été incendiés. Et à Moscou même, les véhicules d'une bonne douzaine d'agents des services de renseignement russes, garés devant leur casernement ou ailleurs en ville, ont été réduits en cendres. Difficile là de parler d'accidents.
Source : France Inter - 04/05/2022
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