Publié le : 29/07/2022
De la fumée d'un incendie causé par la fermentation des stocks de grains restants s'élève des silos à grains du port de Beyrouth le 29 juillet 2022. Ils sont inutilisables et cette situation est l'une des causes de la pénurie de farine au Liban.
De la fumée d'un incendie causé par la fermentation des stocks de grains restants s'élève des silos à grains du port de Beyrouth le 29 juillet 2022. Ils sont inutilisables et cette situation est l'une des causes de la pénurie de farine au Liban. AFP - JOSEPH EID
Un navire syrien sanctionné par les États-Unis a accosté dans le port de Tripoli, au Liban-Nord, avec à son bord de l'orge et du blé qui, selon l'ambassade d'Ukraine à Beyrouth, ont été volés par la Russie dans les entrepôts ukrainiens.
Le Laodicea transporte 5 000 tonnes d'orge et 5 000 tonnes de farine qui auraient été prélevées dans des entrepôts ukrainiens saisis par les troupes russes.
Le navire syrien a accosté mercredi 27 juillet dans le port de Tripoli, au nord du Liban, selon le site de données maritimes MarineTraffic.
La question de l’achat par le Liban de marchandises ukrainiennes volées a été soulevée mardi par l'ambassadeur d’Ukraine à Beyrouth avec le président de la République Michel Aoun. Le diplomate a affirmé que cette affaire pourrait « nuire aux rapports bilatéraux » entre les deux pays.
L’ambassade d’Ukraine a expliqué dans un communiqué que le navire venait d’un port de Crimée fermé à la navigation internationale.
Bien qu’embarrassées par cette affaire, les autorités libanaises n’ont pris aucune mesure pour empêcher le navire d’accoster.
La population verrait d’un mauvais œil toute démarche interdisant l’importation de blé et de céréales quelle que soit leur origine, à un moment où le pays traverse une grave pénurie de pain : de longues files d’attente se forment depuis plusieurs jours devant les rares boulangeries qui fournissent encore le marché.
Les entrepôts de farine sont presque vides et le Liban n’a plus de capacités de stockage depuis la destruction des silos du port de Beyrouth lors de l’explosion du 4 août 2020.
RFI
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