Le président de la Fédération algérienne de football (FAF) Djahid Zefizef vient, pour son baptême du feu continental, de marquer un précieux point à Dar Es-Salam, la plus grande ville de Tanzanie.
En effet, le nouveau président de la FAF a réussi, à l’occasion de la tenue de la 44e assemblée générale de la Confédération africaine de football (CAF) à Dar Es-Salam, à arracher une promesse du président de la Confédération, Patrice Motsepe, pour revoir l’amendement de l’article 4 de la CAF, amendement d’inspiration marocaine et portant l’empreinte du président de la fédération marocaine, Fouzi Lekjaa.
Ledit amendement de l’article 4 stipule que seuls les Etats et pays reconnus par l’ONU peuvent prétendre à l’adhésion à la CAF. Et il a été introduit alors que la République sahraouie venait justement d’introduire une demande pour être membre de la Confédération. C’était lors de l’assemblée générale de la CAF organisée à Rabat, au Maroc, le 12 mars 2021.
Avec un président de la CAF quasiment acquis et un Lekjaa politiquement très actif, et la tenue de la rencontre dans la capitale marocaine, il était évident que le Maroc avait beaucoup de chances de faire aboutir son projet de fermer la porte de la CAF devant la République sahraouie.
L’adoption de l’amendement est éminemment politique autant qu’a été l’intention de son auteur, le président de la FMF, Lekjaa, et donc de l’Etat marocain. Il n’y avait donc aucun doute quant aux visées du Royaume en introduisant cet amendement : exclure la RASD de la CAF avec un argument politiquement irrecevable s’il n’y avait pas un jeu de coulisses. Parce qu’il est inconcevable pour une organisation, la CAF en l’occurrence, de faire appel et d’invoquer une organisation internationale alors qu’existe une organisation continentale, l’Union africaine, dotée de suffisamment d’instruments et d’instances à même de prendre en charge les litiges et les préoccupations des Etats qui la composent.
Le procédé de Fouzi Lekjaa était très vicieux. Et bien calculé. Parce que le patron du football marocain savait qu’il n’avait aucune chance de faire aboutir son plan en passant par l’UA qui a reconnu la RASD comme membre à part entière en son sein.
En intervenant lors de cette 44e assemblée générale, le président de la FAF a affirmé que les décisions de cette AG de la CAF, celle tenue à Rabat en 2021, n’ont pas respecté et ont outrepassé les résolutions de la Confédération qui interdisent de mêler la politique dans le sport. Ce qui est dans l’esprit justement de l’article 4 qui a été amendé. La requête du président de la FAF a vite trouvé un écho auprès de Patrice Motsepe, qui lui a d’abord précisé qu’il n’était pas président de la CAF à ce moment là – il sera élu lors de cette AG – sous-entendant ainsi qu’il n’aurait pas accepté l’amendement de l’article 4.
Il a d’ailleurs ajouté qu’il promet de revoir cette question plus tard. Avec cette promesse du président sud-africain de la CAF, le président de la FAF marque son premier point face à Lekjaa qui encaisse un cuisant échec. Et une éventuelle adhésion de la RASD à la Confédération achèvera, politiquement parlant, la carrière «sportive» du président de la FMF. Après avoir échoué à «chasser» la RASD de l’UA, le Maroc s’achemine vers un autre échec : empêcher la RASD de rejoindre la CAF.
by Djilali B.
En effet, le nouveau président de la FAF a réussi, à l’occasion de la tenue de la 44e assemblée générale de la Confédération africaine de football (CAF) à Dar Es-Salam, à arracher une promesse du président de la Confédération, Patrice Motsepe, pour revoir l’amendement de l’article 4 de la CAF, amendement d’inspiration marocaine et portant l’empreinte du président de la fédération marocaine, Fouzi Lekjaa.
Ledit amendement de l’article 4 stipule que seuls les Etats et pays reconnus par l’ONU peuvent prétendre à l’adhésion à la CAF. Et il a été introduit alors que la République sahraouie venait justement d’introduire une demande pour être membre de la Confédération. C’était lors de l’assemblée générale de la CAF organisée à Rabat, au Maroc, le 12 mars 2021.
Avec un président de la CAF quasiment acquis et un Lekjaa politiquement très actif, et la tenue de la rencontre dans la capitale marocaine, il était évident que le Maroc avait beaucoup de chances de faire aboutir son projet de fermer la porte de la CAF devant la République sahraouie.
L’adoption de l’amendement est éminemment politique autant qu’a été l’intention de son auteur, le président de la FMF, Lekjaa, et donc de l’Etat marocain. Il n’y avait donc aucun doute quant aux visées du Royaume en introduisant cet amendement : exclure la RASD de la CAF avec un argument politiquement irrecevable s’il n’y avait pas un jeu de coulisses. Parce qu’il est inconcevable pour une organisation, la CAF en l’occurrence, de faire appel et d’invoquer une organisation internationale alors qu’existe une organisation continentale, l’Union africaine, dotée de suffisamment d’instruments et d’instances à même de prendre en charge les litiges et les préoccupations des Etats qui la composent.
Le procédé de Fouzi Lekjaa était très vicieux. Et bien calculé. Parce que le patron du football marocain savait qu’il n’avait aucune chance de faire aboutir son plan en passant par l’UA qui a reconnu la RASD comme membre à part entière en son sein.
En intervenant lors de cette 44e assemblée générale, le président de la FAF a affirmé que les décisions de cette AG de la CAF, celle tenue à Rabat en 2021, n’ont pas respecté et ont outrepassé les résolutions de la Confédération qui interdisent de mêler la politique dans le sport. Ce qui est dans l’esprit justement de l’article 4 qui a été amendé. La requête du président de la FAF a vite trouvé un écho auprès de Patrice Motsepe, qui lui a d’abord précisé qu’il n’était pas président de la CAF à ce moment là – il sera élu lors de cette AG – sous-entendant ainsi qu’il n’aurait pas accepté l’amendement de l’article 4.
Il a d’ailleurs ajouté qu’il promet de revoir cette question plus tard. Avec cette promesse du président sud-africain de la CAF, le président de la FAF marque son premier point face à Lekjaa qui encaisse un cuisant échec. Et une éventuelle adhésion de la RASD à la Confédération achèvera, politiquement parlant, la carrière «sportive» du président de la FMF. Après avoir échoué à «chasser» la RASD de l’UA, le Maroc s’achemine vers un autre échec : empêcher la RASD de rejoindre la CAF.
by Djilali B.
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