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À Jérusalem, Clémence LEVANT. - Hier à 21:15
L’armée israélienne a perquisitionné et fermé, dans la nuit du 17 août, les bureaux de sept ONG de défense des droits de l’homme à Ramallah, en Cisjordanie. Ces organisations dénoncent une volonté de museler la société civile palestinienne.
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© AFPLes ONG visées par cette fermeture ont affirmé leur volonté de continuer leur action, jeudi 18 août au lendemain des perquisitions dans leurs locaux à Ramallah en Cisjordanie.
Jérusalem. Correspondance.
Les ordres militaires de fermeture, au nom de la sécurité dans la région et pour combattre le terrorisme, étaient scotchés sur des portes soudées ou scellées jeudi 18 août au matin. Laissés par l’armée israélienne après une perquisition nocturne de grande ampleur dans les bureaux de sept organisations de défense des droits de l’Homme, à Ramallah en Cisjordanie.
En octobre dernier, six de ces ONG avaient été arbitrairement classées « terroristes » par Israël : le gouvernement les accusait de financer le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), mouvement d’obédience marxiste, doté d’une branche armée. Toutes ont nié l’accusation.
Dans la foulée, plusieurs États européens avaient gelé le financement de ces ONG, le temps de recevoir des éclaircissements. Le mois dernier, neuf pays, dont la France, ont finalement déclaré que les preuves fournies par Israël étant insuffisantes, ils reprenaient leur coopération avec les six organisations palestiniennes.
Il n’y a pas de preuves, pas même d’accusations concrètes. Le gouvernement abuse de la loi antiterroriste pour museler la société civile palestinienne et cibler les défenseurs des droits humains, a dénoncé jeudi Michael Sfard, l’avocat de Al-Haq, l’une des sept ONG visées.
Toutes sont connues pour leur travail de défense des droits des prisonniers, des femmes, des enfants, leur soutien à la société civile palestinienne et leur documentation régulière de l’occupation israélienne. Réunies en conférence de presse le 18 août, les sept ONG ont affirmé qu’elles continueraient leur travail malgré les menaces et les risques d’arrestations : Israël tente de nous faire taire, mais nous ne nous arrêterons pas, a lancé Shawan Jabarin, le directeur général de Al-Haq.
ouest france
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