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Prostitution: des réseaux exploitant des Marocaines investissent les quatre coins du monde

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  • Prostitution: des réseaux exploitant des Marocaines investissent les quatre coins du monde

    Chassés des pays du Golfe suite au durcissement des contrôles, les réseaux de prostitution qui exploitent des ressortissantes marocaines ont mis le cap vers l’Asie et l’Europe. Voici leur modus operandi dans cette revue de presse tirée du quotidien Assabah.

    Le phénomène de la prostitution n’a pas de frontières. Chassé d’une région, il rebourgeonne dans une autre. En raison du durcissement des contrôles dans certains pays du Golfe, notamment aux Emirats arabes unis, des réseaux exploitant des ressortissantes marocaines ont opté pour de nouvelles destinations où leurs activités sont susceptibles de rester fructueuses.

    Le cap a été mis vers la Thaïlande, qui arrive en tête, le Sri Lanka où des Marocaines atterrissent via des formules de «mariage blanc» et d’autres pays d'Europe de l'Est, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 19 mai.

    Ces nouvelles destinations seraient provisoires, précisent les sources du quotidien, avant de poursuivre «l’aventure dans des pays d’Europe, notamment l’Allemagne, l’Italie et la France». «L’Espagne n’est plus séduisante puisque l’industrie du sexe exploitant des ressortissantes marocaines dans la péninsule ibérique a fait faillite à cause de l’offre qui dépasse la demande», fait remarquer le quotidien. En fait, l’entreprise de ce trafic des femmes cible les destinations qui seraient rentables et finalement moins risquées pour les mafias.

    Dans ce sillage, poursuit le quotidien, «certains pays arabes, notamment l’Egypte, le Koweït et le Bahreïn, seraient investis par les réseaux de prostitution exploitant des ressortissantes marocaines dans des appartements de luxe, en plus de certaines villes des Emirats arabes unis» qui demeurent le centre où pivotent ces mafias sans frontières, indiquent les mêmes sources. Le modus operandi de ces réseaux s’articule autour de «promesses de mariage mensongères, avant que les victimes ne se retrouvent devant le fait accompli: des contrats dans le domaine du travail du sexe».

    Les proxénètes, qui s'adaptent à ce mode opératoire, choisissent les clientes et les embarquent vers la destination recommandée. «Les victimes se retrouvent en fin de compte forcées de répondre à la demande et de satisfaire les besoins des clients en contrepartie de sommes d’argent dérisoires, offrant leur corps à dix à vingt clients par jour», rapporte le quotidien qui précise que ces femmes n’échappent pas à des actes de violence de toutes sortes.

    le360

  • #2
    Le Maroc parmi les nationalités concernées par l’exploitation sexuelle à l’étranger

    Yabiladi

    A l’étranger, le Maroc fait partie des pays dont les victimes de traite, femmes et enfants, sont le plus souvent originaires, selon un récent rapport du Département d’Etat américain. Ce document a par ailleurs recommandé au royaume de mettre ses actions de lutte contre la traite en conformité avec les principes législatifs de protection.

    Publié le 21/07/2022

    Le Bureau de surveillance et de lutte contre la traite des personnes au Département d’État américain a consacré un récent rapport à la situation de la traite des être humains dans le monde. Parmi les pays auxquels le document s’est intéressé, le Maroc fait partie de ceux où l’exploitation dans le travail et par les réseaux de prostitution est la forme la plus récurrente de trafic. A l’étranger aussi, le royaume figure parmi les pays dont de nombreuses victimes de ces réseaux sont originaires, y compris en Europe.

    En Belgique, qui compte une importante communauté des Marocains de l’étranger, les concitoyens victimes de traite ou de trafic d’êtres humains ont figuré, ces cinq dernières années, parmi les nationalités les plus concernées par l’exploitation dans le travail forcé et dans la prostitution.


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    • #3
      En Côte d'Ivoire les prostituées marocaines sont très nombreuses, et font une concurrence féroce aux filles du coin :



      INDUSTRIE DU SEXE: LES MAROCAINES ONT LA COTE À ABIDJAN





      Kiosque360. Les Marocaines tiennent le haut du pavé de la séduction en Côte d’Ivoire, notamment dans la capitale Abidjan. Elles détrônent les Ivoiriennes pour s’emparent légalement des cœurs de leurs compatriotes, mais elles les dominent aussi dans l’industrie du sexe.

      Les Marocaines ont la cote en Côte d’Ivoire. En effet, de nombreux mariages unissent Ivoiriens et Marocaines qui partagent ensemble les richesses de la vie conjugale. Cette capacité de séduction est aussi remarquable dans le registre de la prostitution. Bref, les Marocaines tiennent le haut du pavé, fait remarquer le quotidien Assabah, qui se penche sur ce sujet dans son édition du week-end des 14 et 15 décembre.


      Dans la métropole d’Abidjan, affirment les sources du quotidien, les Marocaines ont leurs propres espaces que les Ivoiriennes ne pourraient pas fréquenter. Et au cas où elles débarquent, elles se trouvent détrônées et déclassées par les Marocaines. Ces dernières, précisent les sources du quotidien, sont généralement issues de la région de Casablanca et font la différence sur les lieux. Mais à quel prix?



      Les sources du quotidien précisent que ces Marocaines sont exploitées par des réseaux de proxénétisme. Dès qu’elles arrivent sur les lieux, leurs passeports sont retirés par les proxénètes qui les manipulent sur le terrain comme bon leur semble. Elles sont supervisées, suivies et contrôlées dans tous leurs déplacements. De même, leurs «indemnités» sont fixées par ces proxénètes qui ne parlent que le langage de la violence.



      Dans ce contexte, poursuit le quotidien, les Marocaines ont leurs clients. Ainsi, les Libanais, qui possèdent des night-clubs, les Arabes et les ressortissants des pays du Maghreb se trouvent en tête du peloton. Une proxénète marocaine, que des médias français avaient évoquée, a bâti un empire du sexe dans la capitale ivoirienne. Tout passe par ses circuits visibles ou invisibles. Cette présence sur ce segment provoque également la jalousie des Ivoiriennes qui n’arrivent pas à digérer cette concurrence.




      Par Mohamed Younsi

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      • #4
        Encore plus glauque l'article du Monde :
        Chez Souad, haut lieu du proxénétisme marocain en Côte d’Ivoire

        Une odeur de cacao, chaude et douce, flotte dans les rues de la Zone 4 de la commune de Marcory, à Abidjan. Christian, le gardien de nuit burkinabé « le plus ancien et le plus respecté » du quartier, interrompt son jeu de cartes. Un 4x4 aux vitres fumées attend à l’angle de la rue Paul-Langevin et d’une ruelle sans nom. « Le Maroc, c’est par là, patron ! » lance le gardien de 55 ans au conducteur, comme s’il existait un découpage géographique de la prostitution. Comme si, dans ces deux rues qu’il protège depuis trente ans, se cachait un petit morceau du territoire marocain, impénétrable ou presque, dont les plaisirs ne sont réservés qu’à une poignée de privilégiés. « Aux Arabes », précise Christian.
        Présentation de notre série Abidjan underground
        Le conducteur, un Libanais de 38 ans, est accueilli devant un mystérieux cabaret sans enseigne, planqué entre les deux rues. Il salue un homme vêtu de l’uniforme des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) puis traverse la « frontière ». Bienvenue chez Souad, le bordel oriental le plus populaire d’Abidjan. Ou plutôt, « marhaba » (« bienvenue », en arabe). Ici, on ne parle français que pour commander un verre aux serveurs, les seuls Noirs autorisés. L’éclairage est tamisé, la musique assourdissante. Ce samedi soir, un chanteur syrien – une star dans son pays avant la guerre, selon la rumeur – interprète un mélange de musique orientale et de dabkeh libanais. Une bande de filles se déhanche lascivement sur la piste, d’autres fument un narguilé près du bar.
        De 80 000 à 100 000 francs CFA la passe


        Elles sont là, les prostituées marocaines d’Abidjan. Perchées sur leurs talons aiguilles, en minijupe ou en robe transparente, les sourcils tracés au crayon noir et le visage couvert de talc pour rehausser cette blancheur si recherchée. Tous les ingrédients sont réunis pour séduire des clients fortunés, libanais, mais aussi saoudiens, émirati, ou maghrébins. Ces « escort de luxe », comme elles aiment à se décrire, ont entre 22 et 30 ans, la plupart originaires de Casablanca et ses banlieues, et pratiquent les tarifs les plus élevés de la métropole. De 80 000 à 100 000 francs CFA la passe (entre 120 et 150 euros). « Si tu préfères les Ghanéennes ou les Nigérianes, va à Yopougon ! » ont-elles coutume de répondre à un prétendant trop regardant. En dialecte libanais ou en arabe du Golfe, elles s’adaptent.
        « Si tu préfères les Ghanéennes ou les Nigérianes, va à Yopougon ! »

        Les transactions passent par Souad, la cinquantaine, patronne des lieux et maquerelle en chef. Elle fixe les prix, trouve les clients. Comme tous les soirs, cette femme de poigne passe la première partie de soirée à L’Oriental, un restaurant marocain qu’elle possède également, non loin de là, et géré par son frère cadet, « Monsieur Mohammed » alias « Simou ». Ce même endroit organise les repas de rupture du jeûne pour la communauté musulmane pendant le mois de Ramadan.
        Lire aussi A Addis-Abeba, le sommet de l’Union africaine dope les prix de la prostitution
        L’affaire de famille est née il y a près de vingt ans. Originaire de Marrakech, Souad y a tenu pendant plusieurs années un bar qui servait de lieu de rencontre entre prostituées et clients. « Au Maroc, la prostitution est généralement autonome, analyse l’anthropologue Mériam Cheikh, chercheuse à l’université d’Edimbourg. Il n’y a pas de réseaux de maquereaux mais ce qu’on appelle des qouada, des intermédiaires qui mettent à disposition des lieux d’exercice ou un carnet d’adresses mais ne gèrent pas les filles. » A la fin des années 1990, après la fermeture forcée de son bar pour des raisons restées obscures, Souad rejoint une nouvelle catégorie de proxénètes. « Une fois passée la frontière marocaine, une logique de réseau se met en place, poursuit l’anthropologue. Un système presque mafieux puisqu’on recrute et on organise le déplacement de ces filles et leur vie sur place. »

        Alors que ses concurrents se dirigent vers le Golfe, Souad décide de s’installer à Abidjan. Les Libanais d’Afrique de l’Ouest, issus de plusieurs vagues d’émigration, sont à l’affût de prostituées « blanches », de préférence arabophones. En Côte d’Ivoire, ils sont 60 000 selon l’ambassade, soit la plus grosse communauté libanaise en Afrique. Chez Souad ouvre ses portes en 1997, le succès est immédiat. En 2001, la maquerelle fait appel à son frère pour gérer L’Oriental, tout juste inauguré. Jusqu’à présent, ni le restaurant ni le cabaret n’ont été inquiétés par les autorités.
        « On m’a confisqué mon passeport »


        La Côte d’Ivoire offre un cadre idyllique pour la prostitution marocaine. La loi ivoirienne condamne le proxénétisme et le racolage, pas la prostitution. Et la coopération économique entre les deux pays a facilité les déplacements. La compagnie aérienne marocaine opère au moins un vol direct par jour depuis Casablanca, tandis que les Marocains peuvent séjourner trois mois en Côte d’Ivoire sans visa. « Quand il y a des mouvements économiques entre deux pays, ça entraîne forcément des mouvements migratoires. Les banques et les entrepreneurs s’installent, les prostituées aussi. C’est un élément intrinsèque de l’immigration », indique, à Paris, la psychologue Hinde Maghnouji, auteure d’une étude sur la prostitution marocaine. C’est ainsi que Souad fait venir ses Marocaines depuis vingt ans.
        « Je suis venue ici trois mois, pour me faire de l’argent et aider mon père atteint d’un cancer »

        Ce samedi soir, dans le cabaret, elles sont une douzaine à « traquer une proie », comme on dit ici. Tout juste arrivée, Zineb a encore du mal à se frayer un chemin. « J’exerçais aux Emirats, mais je me suis fait expulser du territoire. De retour au Maroc, on m’a parlé de Souad. Alors je suis venue ici trois mois, pour me faire de l’argent et aider mon père atteint d’un cancer », raconte la Marocaine de 26 ans. Souad a avancé son billet d’avion, qu’elle retiendra sur sa paye, et passé le même accord qu’avec les autres filles : 50 % sur la totalité des gains. « Je dois aussi payer un loyer », explique Zineb en levant les yeux au ciel.
        Lire aussi : En Afrique du Sud, les prostituées ont peur du sida
        Là-haut, justement, c’est là qu’elles vivent. Dans des dortoirs aménagés à l’étage du cabaret. « Quand je suis arrivée, Souad m’a confisqué mon passeport. Depuis, je n’ai le droit de sortir d’ici qu’une fois par jour, pour aller dans le café à chicha d’en face ou pour faire un jogging autour du pâté de maisons, histoire de garder la ligne. » Zineb doit tenir encore deux mois et demi. Mais la concurrence est rude : « Les filles sautent sur tous les clients. Souvent, elles en arrivent aux mains. » En face, un groupe de jeunes Libanais titubants s’apprête à quitter les lieux en compagnie de deux Marocaines. « On entend parler de ces bordels depuis qu’on est petits », confient Ali et Hassan, 26 et 23 ans, deux frères nés à Abidjan et originaires d’un village chiite dans le sud du Liban.

        Si Souad reste une icône du monde de la nuit, la maquerelle n’est pas seule sur le marché. D’autres bars de la Zone 4, souvent gérés par des femmes, sont spécialisés dans le trafic de prostituées marocaines, mais aussi algériennes et tunisiennes. Au Taboo Club, rue du 7-Décembre, on croise également des clients ivoiriens ou des expatriés. Là-bas, une autre catégorie de prostituées s’est imposée : les Marocaines « free-lance », bêtes noires des proxénètes d’Abidjan.

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        • #5
          Toujours le monde, toujours Abidjean :

          Nour, prostituée free-lance à Abidjan : « Pas de maquerelle mais un téléphone portable »


          Abidjan underground (2/6). Au cours d’une soirée avec des clients saoudiens, cette Marocaine de 25 ans s’est confiée à notre reporter.

          Par Ghalia Kadiri


          En arabe, « nour » signifie « lumière ». Et c’est vrai que ce soir, on ne voit qu’elle. Ses éclats de rire, son aisance naturelle. Nour fait son entrée dans le restaurant comme une comédienne monte sur scène. Les projecteurs sont braqués sur elle. Elle s’est donné un rôle. Comme à chaque fois qu’elle exerce, elle devient une autre. Pour se protéger, sans doute. « Pour survivre », dit-elle.

          Depuis l’âge de 16 ans, Nour se prostitue. Loin de son pays, cette Marocaine de 25 ans a préféré poursuivre sa carrière à Abidjan, où elle s’est installée il y a deux ans. Comme elle, des centaines de filles – la prostitution est difficilement chiffrable – ont quitté le royaume pour rejoindre les réseaux d’Afrique de l’Ouest. En Guinée, au Gabon, au Nigeria et même au Mali, avant l’intervention de l’armée française en 2013. Le Sénégal et la Côte d’Ivoire sont les marchés les plus prisés. Faciles d’accès et souples en matière de législation sur la prostitution, ces pays abritent une diaspora libanaise et une communauté d’expatriés dans lesquelles se recrutent les clients. Pour les prostituées, le déplacement permet d’exercer sous couvert d’anonymat, loin des regards de la famille et de la stigmatisation de la société.
          « Je ne peux pas les supporter »


          Ce soir, Nour est assise à la table de quatre Saoudiens dans un restaurant chic d’Abidjan. Elle est belle, métamorphosée en fille sage et aimante. Brune, petite, les jambes fines. Pas de talons aiguilles ni de maquillage outrancier. Elle rit très fort chaque fois que son client, Abou Asaad, un diplomate de 35 ans, lui glisse un mot à l’oreille. Lui et ses trois amis travaillent à l’ambassade d’Arabie saoudite à Abidjan. Nour les complimente à tour de rôle dans un dialecte saoudien parfait. Mais, dès qu’ils ont le dos tourné, elle sort de son personnage le temps d’un témoignage chuchoté en aparté.

          « J’ai descendu deux bouteilles de vin avant d’arriver. Je ne peux pas les supporter. L’alcool, ça aide. »

          Les mots sortent en darija (arabe dialectal marocain). Celui qu’on entend dans les quartiers populaires de Casablanca. Le langage est cru, la posture intacte.

          « Je n’ai pas de maquerelle mais un téléphone portable. Et un titre de séjour grâce à un contact à l’ambassade du Maroc. Je n’ai besoin de personne. Ici, je connais tout le monde : les taxis, les flics, les maquereaux, les videurs de boîte. »

          Elle jette un regard prudent en direction du diplomate saoudien.

          « Il suffit de sortir dans les bons endroits pour chasser les bons pigeons. Règle numéro 1 : jamais de clients noirs ; sinon, plus personne ne te touchera. Règle numéro 2 : ne pique pas la clientèle des autres. Il y a beaucoup de free-lance à Abidjan, on se connaît. Et puis, les maquerelles nous surveillent de près. J’ai déjà reçu un verre au visage parce que je m’approchais trop près d’un client. »

          Nour montre discrètement une cicatrice en haut du cou, petite mais profonde, cachée par sa chevelure épaisse. Son sourire pétillant n’a pas quitté son visage. Sur la table, les bouteilles de vodka s’enchaînent l’une après l’autre. Elle suit le rythme.

          « Je parle beaucoup pour ne pas m’endormir. Parfois, quand je bois trop, je m’évanouis. »

          Abou Asaad se rapproche de Nour. Elle murmure de plus en plus bas.

          « C’est un jenn [un démon, en arabe]. Il m’attache au lit et me bat avant de passer à l’acte. Moi, je dois faire semblant que ça m’excite. Il aime les filles soumises. Jusque-là, je m’en suis sortie avec des hématomes et des éraflures. Mais c’est trop tard pour dire stop. Si je refuse de sortir avec lui, il me retrouvera et me tuera. Il a l’immunité diplomatique. Je sais que ce c’est, je suis allée à l’école. »

          Le Saoudien attrape fermement sa main, comme pour s’assurer qu’elle n’ira nulle part.

          « En plus, il refuse de se protéger. Je n’ai pas peur de grand-chose après tout ce que j’ai vu dans ma vie. Mais le sida, ça me fait peur. Surtout ici. Je n’ai jamais osé faire un dépistage. »

          La soirée touche à sa fin. Dehors, Abou Asaad tire la jeune fille vers une berline noire. Nour le suit, elle sourit toujours.
          « Je me suis sacrifiée pour mes frères »


          Le lendemain, son visage d’enfant a perdu de son éclat. Nour est assise, le regard vide, sur le canapé de son luxueux appartement, qu’elle partage avec deux autres prostituées marocaines. L’atmosphère est glaciale, le décor aseptisé.

          « Je viens de Casablanca. Là-bas, j’habitais dans une pièce avec toute ma famille : mon oncle et sa femme, leurs trois filles et mes deux petits frères. Nous n’avons jamais connu mon père. Ma mère était femme de ménage. Elle est morte quand j’avais 14 ans. »

          Les projecteurs sont éteints. Elle est redevenue elle-même.

          « C’est mon oncle qui s’est occupé de nous. Il m’a demandé d’arrêter l’école pour gagner de l’argent parce que, déjà qu’il nous logeait, il ne pouvait pas faire plus pour nous, disait-il. Dehors, tout ce que j’ai su faire, c’est vendre mon corps. J’avais 16 ans, je n’étais jamais sortie du quartier. A ce moment-là, j’ai compris que ma vie n’avait plus de valeur. Celle de mes frères, si. Ils avaient encore la possibilité de s’en sortir. Alors je me suis sacrifiée pour eux. »

          Nour allume une cigarette de ses mains tremblantes.

          « Mais moi, je ne pouvais pas rester. Tout le monde savait que je me prostituais. Mon oncle m’a interdit de venir rendre visite à mes frères dans le quartier. Les voisins l’avaient menacé d’appeler la police. Et puis, il n’y avait plus de boulot. J’étais devenue périmée pour les clients. »

          Ici, Nour gagne entre 2 500 et 3 000 euros par mois. Elle en envoie la moitié à ses frères, restés au Maroc. Aujourd’hui, le plus jeune passe le bac, l’autre est étudiant en droit.

          « Et moi, je suis prostituée. »

          Son sourire a disparu.

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          • #6
            Avec Israël, il y a un nouveau marché qui se profile.

            L’avenir s’annonce radieux
            « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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            • #7
              Inutile d'aller chercher un article du mois de Mai
              Une info toute fraiche

              Commentaire


              • #8
                Un réseau interne






                Un autre article qui date du même mois que l'article du topic

                Dernière modification par diali, 18 septembre 2022, 09h11.

                Commentaire


                • #9
                  désolé de poster ça, mais franchement je ne veux jamais entrer dans cet enfantillage dyalkom..sinon je peux remplir ces 10 pages de ce topic par des articles importés sur le net concernant la prostitution des algériennes et algériens en interne et à l'étranger. (article, vidéos, documentaire....kolchi mojoud)

                  Commentaire


                  • #10
                    N’essaie pas de noyer le poisson, personne n’a dit que ca n’existait pas en interne en Algérie.

                    Au Maroc, c’est un secteur industriel à part entière qui exporte massivement «ses produits finis et son savoir faire » dans le monde entier depuis des décennies

                    Votre réputation n’est plus à faire en Europe, en Afrique, au moyen orient jusqu’en Asie

                    Le Maroc est régulièrement au coude à coude avec la Thaïlande pour la première place mondiale !
                    Dernière modification par djamel, 18 septembre 2022, 10h00.

                    Commentaire


                    • #11
                      ​​
                      désolé de poster ça, mais franchement je ne veux jamais entrer dans cet enfantillage dyalkom..
                      vous attendez quoi pour fracasser le dos de ces batards qui exploitent vos femmes à l'échelle mondiale ?

                      Quand à celles qui pratiquent ce métier je ne me permettrai jamais de les culpabiliser, car dans l'absolu elle comble une défaillance qu'elles subissent de la part de leur pays.
                      Dernière modification par hmida, 18 septembre 2022, 10h58.
                      J'aime surfer sur la vague du chaos.

                      Commentaire


                      • #12
                        Hmida....On attend de vous de donner l'exemple. vous pouvez destituer Tebboune (le président) mais pas toucher vos femmes qui s'adonnent à ce métier car sont hyper protégées par la police, services de renseignements et la junte.

                        Commentaire


                        • #13
                          On peut être pauvres et garder sa dignité

                          la seule explication c’est une volonté politique. Le makhzen a décidé de prostituer ses femmes ses enfants. C’est le seul pays dans le monde musulman qui fait ça et le pratique à une échelle industrielle.

                          les ayachas qui nient ça sont certainement complices, voire t participent
                          « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

                          Commentaire


                          • #14
                            La prostitution existe de partout dans le monde et ce n'est pas le sujet, mais il est un fait que c'est endémique au Maroc, alors que c'est accidentel en Algérie. Dans le second article, on voit un oncle mettre sur le trottoir et ensuite à la porte une orpheline de son frère..C'est juste une horreur.. "Bent la boite" , "bent le bar" ou "benett zenqa", ça pullule à un point où de villages entiers en ont fait leur industrie. De plus tellement de filles sont parties effectuer le plus vieux métier du monde aux Émirats, que le Maroc interdit désormais la sortie du territoire vers cette destination à toute femme non accompagnée de son mari. alors elles font escale en Tunisie ou en Turquie pour esquiver ce contrôle. Aux Émirats on trouve soit des Irakiennes chassées par la misère de la guerre, soit des marocaines.. Elles ne viennent jamais au hasard, les réseaux de proxénétisme sont parfaitement rodés, très souvent elles font leur première passe quelques heures seulement après leur arrivée sur place..

                            Commentaire


                            • #15
                              Il suffit de taper Prostituées algériennes en Turquie sur le net et surtout sur YT (je ne peux pas poster les liens dekchi horrible) vous allez apercevoir le volume de ce créneau et qu'il existe des réseaux dans certaines villes algériennes qui enrôlent les femmes algériennes pour les faire voyager vers Istanbul. Les Othmans vient se ressourcer dans leur ancienne colonie.

                              La prostitution existe de partout dans le monde et ce n'est pas le sujet, mais il est un fait que c'est endémique au Maroc, alors que c'est accidentel en Algérie.
                              Galik accidentel

                              La prostitution fait vivre des familles
                              LA SOCIETE DANS UN ETAT DE DELINQUESCENCE AVANCE

                              L'Algérie compte 1,2 million de prostituées clandestines. Chacune faisant vivre autour d'elle 3 personnes.

                              Donc 3.6 million vivent de la prostitution, soit presque 10% de la population totale
                              Dernière modification par diali, 18 septembre 2022, 12h17.

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