Quand bien même, la reconnaissance par la dictature marocaine de son sosie israélien peut surprendre et pourtant, il fallait-malheureusement- s'y attendre pour cause qu'elle (dictature marocaine) n'est qu'un pont de chambre (dixit mon épouse) pour les USA.
- Donald Trump achève son mandat par une ultime embardée diplomatique qui fragilise la paix au Maghreb. Il a convaincu le Maroc de normaliser ses relations avec Israël en échange de la reconnaissance par Washington de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.
(...).
En quoi consiste ce deal ?
« C’est un accord paix contre paix », a commenté le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, expert en raccourcis politiques faciles et mensongers. « « C’est un accord occupation contre occupation », a rectifié, lucide, l’éditorialiste de Haaretz, Gideon Levy.
Il y a longtemps que les Palestiniens, gavés de promesses et de belles paroles, n’attendent plus rien de leurs faux « frères arabes ». Il en va des dirigeants marocains comme de la plupart des dirigeants de la région, même si le souverain chérifien est président du comité Al Qods, une organisation panarabe qui a pour but de « préserver le caractère arabo-musulman » de la Ville sainte et qu’il est donc en principe plus sensible et attaché que d’autres au destin de Jérusalem et de ses habitants.
Simplement, voici une nouvelle capitale arabe qui aide Israël à sortir de l’isolement. Et qui rompt avec le consensus selon lequel la reconnaissance d’Israël par les pays arabes doit avoir pour contrepartie la création d’un État palestinien. Pour les Palestiniens, ce n’est donc pas une bonne nouvelle.
Pour les Marocains ? La question reste posée. L’accord risque de nourrir la colère, de creuser encore plus la défiance entre le peuple et le pouvoir marocains. « Le Maroc est un pays très concerné par la Palestine, comme l’Algérie et la Tunisie, peut-être plus que les pays du Moyen-Orient car le Maghreb est éloigné de la présence un peu lourde des Palestiniens dans ces pays. Il y a une vraie adhésion à la lutte palestinienne. Au sein de la société marocaine, l’annonce de cet accord constitue un très gros coup », analyse dans un entretien à Mediapart Leïla Shahid, figure de la cause palestinienne et de la diplomatie arabe.
« Monnayer cette “normalisation” avec l’affaire du Sahara occidental, une “cause sacrée” pour beaucoup de Marocains, est un manque, voire une absence de considération et de respect pour les Marocains, estime pour sa part le journaliste marocain Omar Brouksy sur les réseaux sociaux.Normaliser avec un régime criminel, sans consulter personne, montre à quel point ceux qui dirigent ce pays déconsidèrent le Marocain, qui reste pour eux non pas un citoyen, mais un sujet, bon à obéir. »
(Médiapart.fr - extraits)
- Donald Trump achève son mandat par une ultime embardée diplomatique qui fragilise la paix au Maghreb. Il a convaincu le Maroc de normaliser ses relations avec Israël en échange de la reconnaissance par Washington de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.
(...).
En quoi consiste ce deal ?
« C’est un accord paix contre paix », a commenté le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, expert en raccourcis politiques faciles et mensongers. « « C’est un accord occupation contre occupation », a rectifié, lucide, l’éditorialiste de Haaretz, Gideon Levy.
Il y a longtemps que les Palestiniens, gavés de promesses et de belles paroles, n’attendent plus rien de leurs faux « frères arabes ». Il en va des dirigeants marocains comme de la plupart des dirigeants de la région, même si le souverain chérifien est président du comité Al Qods, une organisation panarabe qui a pour but de « préserver le caractère arabo-musulman » de la Ville sainte et qu’il est donc en principe plus sensible et attaché que d’autres au destin de Jérusalem et de ses habitants.
Simplement, voici une nouvelle capitale arabe qui aide Israël à sortir de l’isolement. Et qui rompt avec le consensus selon lequel la reconnaissance d’Israël par les pays arabes doit avoir pour contrepartie la création d’un État palestinien. Pour les Palestiniens, ce n’est donc pas une bonne nouvelle.
Pour les Marocains ? La question reste posée. L’accord risque de nourrir la colère, de creuser encore plus la défiance entre le peuple et le pouvoir marocains. « Le Maroc est un pays très concerné par la Palestine, comme l’Algérie et la Tunisie, peut-être plus que les pays du Moyen-Orient car le Maghreb est éloigné de la présence un peu lourde des Palestiniens dans ces pays. Il y a une vraie adhésion à la lutte palestinienne. Au sein de la société marocaine, l’annonce de cet accord constitue un très gros coup », analyse dans un entretien à Mediapart Leïla Shahid, figure de la cause palestinienne et de la diplomatie arabe.
« Monnayer cette “normalisation” avec l’affaire du Sahara occidental, une “cause sacrée” pour beaucoup de Marocains, est un manque, voire une absence de considération et de respect pour les Marocains, estime pour sa part le journaliste marocain Omar Brouksy sur les réseaux sociaux.Normaliser avec un régime criminel, sans consulter personne, montre à quel point ceux qui dirigent ce pays déconsidèrent le Marocain, qui reste pour eux non pas un citoyen, mais un sujet, bon à obéir. »
(Médiapart.fr - extraits)
Commentaire