Jeune Afrique
Les relations diplomatiques semblaient au beau fixe, mais une lettre du royaume à l’ONU, interprétée comme l’expression de revendications territoriales sur ces deux enclaves, nie l’existence de frontières terrestres entre les deux pays.
18 octobre 2022 à 16:07
Par Rym Bousmia
LE DÉCRYPTAGE DE JA – « Le Maroc n’a pas de frontières terrestres avec l’Espagne. » C’est une lettre adressée par le gouvernement du royaume, le 9 septembre, au Haut-Commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme qui l’affirme. Cette missive, émise dans le cadre de l’enquête suivant la mort de 23 migrants à Melilla, indique par ailleurs que les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla constituent de « simples points de passage ».
Quelques mois seulement après la rencontre entre le président du gouvernement Pedro Sánchez et le roi Mohammed VI à Rabat, ces déclarations semblent aller à contre-courant de la lune de miel que connaissent actuellement les deux pays. Pour faire taire la polémique naissante, Pedro Sánchez mais également son ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Malaska, se sont succédé pour tenter de rassurer : « Ceuta et Melilla sont l’Espagne. »
Ces sorties médiatiques peinent toutefois à convaincre l’opposition espagnole. À droite comme à gauche, l’épisode est perçu comme la preuve ultime que Rabat n’a donné aucune réelle garantie en contrepartie de la reconnaissance de la marocanité du Sahara par Madrid.
Au milieu de la controverse, le conseil des ministres espagnols vient d’approuver, ce mardi 18 octobre, 711 millions d’euros d’investissement pour le développement socio-économique des villes de Ceuta (354,6 millions d’euros) et Melilla (356,7 millions d’euros). L’enveloppe serait dédiée « à garantir des opportunités de croissance et de cohésion sociale, autour de trois axes : nouveau modèle économique, infrastructures, logement et services ».
1. Que sont les enclaves espagnoles du littoral méditerranéen marocain?
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Les relations diplomatiques semblaient au beau fixe, mais une lettre du royaume à l’ONU, interprétée comme l’expression de revendications territoriales sur ces deux enclaves, nie l’existence de frontières terrestres entre les deux pays.
18 octobre 2022 à 16:07
Par Rym Bousmia
LE DÉCRYPTAGE DE JA – « Le Maroc n’a pas de frontières terrestres avec l’Espagne. » C’est une lettre adressée par le gouvernement du royaume, le 9 septembre, au Haut-Commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme qui l’affirme. Cette missive, émise dans le cadre de l’enquête suivant la mort de 23 migrants à Melilla, indique par ailleurs que les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla constituent de « simples points de passage ».
Quelques mois seulement après la rencontre entre le président du gouvernement Pedro Sánchez et le roi Mohammed VI à Rabat, ces déclarations semblent aller à contre-courant de la lune de miel que connaissent actuellement les deux pays. Pour faire taire la polémique naissante, Pedro Sánchez mais également son ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Malaska, se sont succédé pour tenter de rassurer : « Ceuta et Melilla sont l’Espagne. »
Ces sorties médiatiques peinent toutefois à convaincre l’opposition espagnole. À droite comme à gauche, l’épisode est perçu comme la preuve ultime que Rabat n’a donné aucune réelle garantie en contrepartie de la reconnaissance de la marocanité du Sahara par Madrid.
Au milieu de la controverse, le conseil des ministres espagnols vient d’approuver, ce mardi 18 octobre, 711 millions d’euros d’investissement pour le développement socio-économique des villes de Ceuta (354,6 millions d’euros) et Melilla (356,7 millions d’euros). L’enveloppe serait dédiée « à garantir des opportunités de croissance et de cohésion sociale, autour de trois axes : nouveau modèle économique, infrastructures, logement et services ».
1. Que sont les enclaves espagnoles du littoral méditerranéen marocain?
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