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Meurtre de Lola, 12 ans: ces quelques heures où s’est nouée la tragédie

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  • Meurtre de Lola, 12 ans: ces quelques heures où s’est nouée la tragédie



    Quatre minutes. C’est le temps qu’il a fallu à la petite Lola pour rentrer chez elle. Ce vendredi 14 octobre, il est 15 heures passées lorsque la jeune fille quitte le collège Georges-Brassens, situé juste en face du commissariat du 19e arrondissement de Paris. Elle rejoint, à pied, son domicile. Comme tous les jours, elle remonte la rue d’Hautpoul, où son corps sera retrouvé quelques heures plus tard dans une caisse.
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    Des fleurs, des bougies et un message déposés, mardi, au pied de l’immeuble où habitait la jeune fille.

    Elle pousse une immense grille noire pour rejoindre la résidence du 119, rue Manin où ses parents, gardiens d’immeuble, habitent. Cette autre entrée lui permet d’éviter de passer devant le bureau de tabac Le Rallye, où l’on peut apercevoir des habitués fumant du cannabis. Sur les images de vidéosurveillance, on voit Lola pénétrer à 15 h 15 dans son immeuble, «accompagnée d’une jeune fille de type maghrébin», précise une source policière. Celle-ci porte un legging clair et des baskets. C’est la dernière fois que la fillette de 12 ans a été aperçue vivante.
    «Un corps égorgé»
    Ne voyant pas sa fille rentrer de l’école, le père de Lola décide, la peur au ventre, d’aller frapper à la porte de tous les commerçants du quartier, photo de sa fille en main. On y voit un visage angélique, yeux bleus et cheveux blonds, avec un petit air enjoué. La mère de l’enfant se rend de son côté au commissariat. Quelques heures plus tard, un homme assurera aux enquêteurs qu’une jeune femme correspondant à celle visible sur la vidéo lui a demandé de «l’aider à porter une grosse malle» pour la charger dans une voiture de marque Dacia. À 23 h 20, un autre homme signale aux autorités avoir découvert, dans la cour intérieure du 40, rue Hautpoul, le corps d’une fillette enfermé dans une caisse en plastique. «Un corps recroquevillé, égorgé avec les membres scotchés et ligotés» se trouve dans cette boîte. Il s’agit de Lola.



    À 2 heures du matin, la famille est avisée du drame. Le lendemain, une ressortissante algérienne de 24 ans, Dhabia B., est interpellée à Bois-Colombes, dans les Hauts-de-Seine. Cette dernière aurait entraîné l’enfant dans l’appartement de sa sœur (qui résiderait dans le même immeuble que la victime) et lui aurait ordonné de se doucher, avant de commettre sur elle des «atteintes sexuelles et des violences ayant entraîné la mort», précise le parquet de Paris. L’autopsie révèle que la collégienne est décédée «d’une défaillance cardiorespiratoire avec manifestation asphyxique et signe de compression de cervicale». Les larges entailles constatées au niveau du cou ne seraient pas à l’origine du décès.
    Marche blanche
    Lundi 17 octobre, Dahbia B. est mise en examen pour «meurtre sur mineur de 15 ans accompagné de viol, torture ou actes de barbarie». Selon une source proche de l’enquête, cette femme, interpellée le 20 août dernier à l’aéroport d’Orly, se serait vue notifier une obligation de quitter le territoire (OQTF) le 21 août. Elle était arrivée en France en 2016 grâce à un titre de séjour étudiant. Un homme âgé de 43 ans, suspecté d’avoir conduit un véhicule entre le 19e arrondissement et Asnières-sur-Seine dans lequel se trouvait la caisse, a également été mis en examen pour «recel de cadavre».

    » LIRE AUSSI - Pourquoi les obligations de quitter le territoire français ne sont exécutées qu’une fois sur dix

    Deux heures après avoir accueilli la principale suspecte chez lui, il lui aurait commandé un chauffeur VTC pour qu’elle retourne à Paris avec la caisse. Aujourd’hui, c’est tout un quartier qui est en émoi. «Nous avons peur de laisser sortir nos enfants à présent», confie une riveraine. Certains dénoncent la présence de «toxicos qui rôdent», et insistent pour que «le fait divers devienne un fait politique». Une marche blanche pourrait être organisée prochainement «en fonction des souhaits de la famille», a précisé la mairie du 19e arrondissement. En attendant, une manifestation «en hommage à Lola» et «pour toutes les victimes» devrait se tenir jeudi soir, à l’appel de l’association l’Institut pour la justice.

    le figaro
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