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Genève: une exposition sur le célèbre quartier de Bousbir à Casablanca

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  • Genève: une exposition sur le célèbre quartier de Bousbir à Casablanca

    Etonnant que le soi-disant "tolérant" Maroc refuse qu'une exposition à propos du célèbre quartier de Bousbir (nommé 17eme Arrondissement à Casablanca selon on épouse d'origine du Rif mais native à Mohammédia), alors que cette exposition aurait pu améliorer l'image désastreuse de Casablanca connue surtout pour son bidonville de Sidi Moumen.

    Comble est que le refus de la dictature marocaine est relaté par nombreux journaux européens et notamment Le Monde, ce qui constitue la meilleure publicité espérée.


    - Au Maroc, cette prostitution que vous ne saurez voir

    Le quartier de Bousbir, à Casablanca, fut la plus grande maison close à ciel ouvert du monde. L’exposition retraçant l’histoire de ce quartier construit en 1923 par l’administration française, montée par deux chercheurs de l'Université de Genève, a été annulée la veille de son inauguration.

    «La nuit, je fais des cauchemars où les femmes qui étaient enfermées dans ce quartier se retrouvent aujourd’hui enfermées dans la Villa des Arts», lâche Raphaël Pieroni, docteur en géographie de l’Université de Genève. Dans la soirée du 10 novembre, alors qu’il finissait avec Jean-François Staszak, professeur à l’Université de Genève, l’installation de l’exposition Bousbir: Images et récits de l’ancien quartier réservé de Casablanca, 1923-2021, la sentence est tombée. Prévue à la Villa des Arts de Casablanca, l’exposition serait annulée «jusqu’à nouvel ordre» pour raisons sanitaires liées au Covid-19.

    «Le lendemain, j’ai passé en revue sur Google les articles publiés dans la presse marocaine. A chaque fois, la page «404 error» s’affichait. Tous les articles avaient été supprimés», raconte Raphaël Pieroni. Le livre traitant du sujet, publié l’an dernier aux éditons Georg, se retrouve quant à lui interdit de diffusion. «Nous avons alors demandé quand l’exposition allait rouvrir. La Fondation Almada [qui appartient à a famille royale, ndlr] nous a alors annoncé qu’elle était fermée pour force majeure», ajoute-t-il. Les deux géographes font l’hypothèse que la sensibilité du sujet pourrait être la raison supplémentaire qui a conduit à l’annulation de l’exposition.

    Logique froide et rationnelle

    Sur le moment, les deux chercheurs de l’Unige et leurs associés marocains sont déconcertés. «Il y a trois ans, Emmanuel Macron affirmait dans un discours que la colonisation était un crime contre l’humanité. Je n’avais pas l’impression d’être à contre-courant, assure Jean-François Staszak. Je pensais qu’on était à un moment où les choses pouvaient être dites, mais cela supposait une volonté politique qui n’existe ni du côté des Marocains ni du côté des Français.» De plus, «on avait demandé toutes les autorisations nécessaires et on était en contact étroit avec la fondation», justifie Raphaël Pieroni.

    Le Temps.ch


  • #2
    En Allemagne, à Hambourg avec le quartier de St.Pauli, nous avons l'équivalent du quartier de Bousbir de Casablanca.

    - Maroc : Bousbir, à Casablanca, la plus grande maison close à ciel ouvert du monde sous le protectorat

    Le quartier réservé à la prostitution conçu par l’administration française fait l’objet d’une exposition à l’université de Genève du 22 novembre au 20 janvier 2023.

    A Casablanca, tout le monde connaît son nom, mais personne ne semble avoir envie de se souvenir. La peur, sans doute, de faire ressurgir les fantômes du passé. Soixante-six ans après l’indépendance du Maroc, que reste-t-il dans la mémoire collective de Bousbir, ce quartier réservé à la prostitution conçu par l’administration française sous le protectorat ? Si le terme sert aujourd’hui d’insulte (« bousbiria », « fille de Bousbir »), on préfère souvent taire l’existence de ce qui fut, entre 1923 et 1955, la plus grande maison close à ciel ouvert du monde. Et, pour les historiens, l’une des pages les plus sombres de l’histoire coloniale.

    Le Monde.fr (extraits).

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