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La dgse qatargate. La vengeance de macron

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  • La dgse qatargate. La vengeance de macron

    Écrit par Piero Messina

    Le ballon de football n’est pas rond. Des milliards d’amateurs de football sont convaincus qu’ils assistent à la Coupe du monde au Qatar. Mais le jeu est tout autre. Et il se joue sur un terrain qui n’a rien à voir avec le sport : c’est le plus classique de la guerre entre espions. L’Union européenne a été submergée par le scandale du Qatargate. Au plus haut niveau : la vice-présidente du Parlement, la députée grecque Eva Kaili, a été arrêtée. Alors que l’on tente sur le Vieux Continent de bannir l’argent liquide afin de pouvoir traquer numériquement les citoyens, plus de 700 000 euros en billets de 20 et 50 euros ont été saisis à Kaili. La loi, on le sait, n’est pas la même pour tous.

    Selon la reconstitution des médias européens, nous savons que les enquêtes sur ces cas confirmés de corruption remontent à cinq mois, au moins. Le Qatar, affirment les journaux, n’aurait pas agi en premier lieu. Ce seraient les agents des services de renseignement du royaume du Maroc qui auraient tissé des relations avec des hommes politiques et le personnel du parlement de Bruxelles. Le scandale est appelé à s’étendre : plus de soixante députés européens pourraient être impliqués.

    L’enquête de la justice belge découle d’un dossier des services secrets bruxellois. Un dossier classé « sécurité nationale ». Mais les 007 belges de la VSSE n’ont pas travaillé seuls. L’activité d’ingérence du réseau reliant le Maroc et le Qatar aurait été mise sur pied par d’autres agences européennes : il y a certainement la main de la DGSE française.

    La manœuvre de corruption vers le Parlement européen – écrivent les magistrats belges – aurait été activée par Belharace Mohammed, un officier de la Dged, les services secrets du royaume du Maroc. Belharace a également pu compter sur l’intermédiation d’un diplomate basé à Varsovie : Abderrahim Atmoun. Mais Belharace n’est que l’agent d’exécution : le projet d’infiltration du Parlement européen serait une idée de Mansour Yassine, le très puissant directeur général de la Dged.

    Pour comprendre ce qui se passe réellement, au-delà de l’actualité, il faut revenir quelques semaines en arrière. Le 27 novembre, au stade Al Thumama de Doha, se joue le match décisif entre le Maroc et la Belgique. La présence dans les tribunes de Yassine Mansouri et d’Abdellatif Hammouchi (directeur national de la sécurité au Maroc) n’est pas remarquée par les journalistes sportifs. Mais au Qatar, il y a des espions du monde entier. La nouvelle de la présence des hauts cadres du renseignement marocain met l’Élysée en émoi. Et comme le Dieu du football a de l’esprit, le match qui compte pour la finale du tournoi de football verra s’opposer les équipes nationales de Rabat et de Paris.

    Il est donc possible que ce soit Paris qui ait mis en marche la machine diffamatoire contre l’émir du Qatar. L’espion français Bernard Emié est envoyé à Doha pour « superviser » le match de demi-finale France-Maroc. Le chef de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) et ancien ambassadeur de France à Alger, est envoyé à Doha pour « superviser » en coulisses la demi-finale Maroc-France. Tout cela se passe quelques semaines avant le scandale du Qatargate : une enquête, comme nous l’avons vu, emballée par les services secrets belges qui ont reçu des montagnes de documents de leurs collègues français.

    Pourquoi un match de football est-il si important pour les services secrets d’Afrique et d’Europe ? Il y a une raison géopolitique. Mais elle est minuscule. Pour la France, championne du monde en titre, ce serait un terrible revers d’être battue par le Maroc. C’est comme si un nouvel ordre mondial se mettait en place dans le sport. Et la France, avec sa monnaie mondiale africaine, n’a pas l’intention de céder le sceptre. Pour info, demandez au fantôme de Kadhafi. En réalité, il est probable que des questions plus épineuses se cachent derrière le fameux Qatargate.

    L’alliance entre le Qatar et Rabat ne sert-elle qu’à faire parler de l’émirat ? Difficile de se contenter de cette version. Tout comme il est difficile de croire que l’état-major des services de renseignement marocains soit dérangé par un simple match de football. Et il est tout aussi incompréhensible que Paris envoie en réponse son plus important agent de renseignement. En réalité, il n’y a pas de mystère. C’est un complot que tout le monde connaît. Et que tout le monde aujourd’hui s’efforce de cacher. Si le Maroc a vraiment soudoyé des fonctionnaires et des parlementaires européens, il ne peut l’avoir fait que pour une seule raison : Le Sahara Occidental.

    Bien avant ce scandale médiatique, l’analyste géopolitique Anthony Dworkin du Conseil européen pour les relations étrangères avait expliqué ce qui se passe entre l’UE et le Maroc : « Les États européens et l’UE jouent un rôle clé en Afrique du Nord par le biais de liens historiques, de la proximité géographique et des liens économiques avec la région et pourraient aider à réduire les tensions entre le Maroc et l’Algérie, mais pour ce faire, ils doivent maintenir une position équilibrée dans les relations avec les deux pays. Cependant, les dirigeants européens semblent souvent réticents à s’affirmer face aux exigences du Maroc et encouragent ainsi ses politiques maximalistes, sapant leur crédibilité aux yeux de l’Algérie ».

    Bref, tout était déjà écrit. L’UE est dominée par le Maroc. Aujourd’hui, nous découvrons peut-être que cela ne se produit pas pour de nobles raisons géopolitiques, mais pour de viles raisons d’argent. L’existence d’une tentative de pression politique du Maroc contre l’UE était et est donc un fait politique certain et clair. Les hostilités entre le Maroc et le Front Polisario (Sahraoui) ont repris en novembre il y a deux ans, lorsque le Polisario a annoncé la fin du cessez-le-feu après que les forces marocaines aient franchi la zone tampon de Guerguerat, contrôlée par l’ONU. Comme toujours, l’étincelle est venue de Washington. A-t-on oublié que les manœuvres militaires du Maroc ont commencé après que l’administration Trump a reconnu les droits du Maroc sur ces territoires ?

  • #2
    Encore le maqrout de Chris colman.

    Ouvrez la bouche, Il va vous gaver tant que vous en demandez

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