L’ex-eurodéputé italien Pier Antonio Panzeri, qui fait figure de personnage central du scandale Qatargate, a reconnu avoir participé à une organisation criminelle et avoir été un corrupteur actif. Il a signé un accord de repenti, annonce le parquet fédéral.
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"Il s’engage à faire des déclarations substantielles, révélatrices, sincères et complètes concernant la participation de tiers et, le cas échéant, de sa propre participation", précise le parquet. Il s’est notamment engagé à informer les enquêteurs sur "le modus operandi, les arrangements financiers avec des Etats tiers, les constructions financières mises en place, les bénéficiaires des structures mises en place et avantages proposés, l’implication des personnes connues ou non encore connues dans le dossier, en ce compris l’identité des personnes qu’il admet avoir corrompues…"
Toujours selon le parquet, en vertu de cet accord, la peine encourue par Pier Panzeri sera limitée. Elle comprendra de la prison ferme, une amende et la confiscation de tous les avantages patrimoniaux acquis, évalués pour l’instant à un million d’euros.
"Une peine de cinq ans sera prononcée, mais avec du sursis pour la partie excédant un an. Il va subir un an en détention, dont une partie sous bracelet électronique", a affirmé l’avocat de Pier Antonio Panzeri, Laurent Kennes. Une amende de 80.000 euros est également prévue, dont 4/5e sont avec sursis, ainsi qu'une confiscation sur ses avoirs d’un million d’euros.
Pier Antonio Panzeri a donc reconnu les faits. Selon son avocat, "il reconnaît avoir participé à des faits de corruption, il reconnaît aussi avoir participé à une organisation criminelle et en avoir été le dirigeant ou un des dirigeants." Une organisation qui aurait participé à des faits de corruption "en lien avec le Qatar et le Maroc".
C’est seulement la deuxième fois dans l’histoire judiciaire belge, depuis la mise en œuvre de la loi dite des repentis, que cette procédure aboutit à la signature d’un mémorandum. Laurent Kennes décrit les motivations de son client : "Ça n’enlève pas la gravité des faits, mais ça lui permet de tout expliquer et d’expliquer aussi que son rôle n’est peut-être pas aussi important que ce qui est décrit aujourd’hui. Dans la presse, on voit son nom et des sortes de tentacules qui partent de lui avec plein d’autres noms. Je pense que la réalité est plus complexe que celle-là, il y a plus d’équilibre entre les différents intervenants. "
Egalement d’après l’Echo, Pier Antionio Panzeri a affirmé avoir remis plus de 120.000 euros en liquide à l’eurodéputé socialiste Marc Tarabella pour son aide dans les dossiers liés au Qatar. Cette information ne fait pas partie du nouvel accord. Elle a été obtenue dans le cadre de la procédure de levée de l’immunité parlementaire dont fait l’objet Marc Tarabella, lors d’une des toutes premières auditions de M. Panzeri.
Pier Antonio Panzeri, 67 ans, avait été arrêté à Bruxelles le 9 décembre, jour aussi de l’arrestation d’une vice-présidente du Parlement européen, l’élue socialiste grecque Eva Kaili, et d’un assistant parlementaire italien, Francesco Giorgi, compagnon de Mme Kaili.
Avec Niccolo Figa-Talamanca, un Italien responsable d’ONG qui est également sous les verrous, tous ont été inculpés d'"appartenance à une organisation criminelle", "blanchiment d’argent" et "corruption".
Ils sont soupçonnés d’avoir perçu de grosses sommes d’argent liquide du Qatar pour influencer en faveur de l’émirat les déclarations et prises de décisions politiques au sein de la seule institution élue de l’UE, notamment à propos des droits des travailleurs.
RTBF
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"Il s’engage à faire des déclarations substantielles, révélatrices, sincères et complètes concernant la participation de tiers et, le cas échéant, de sa propre participation", précise le parquet. Il s’est notamment engagé à informer les enquêteurs sur "le modus operandi, les arrangements financiers avec des Etats tiers, les constructions financières mises en place, les bénéficiaires des structures mises en place et avantages proposés, l’implication des personnes connues ou non encore connues dans le dossier, en ce compris l’identité des personnes qu’il admet avoir corrompues…"
Toujours selon le parquet, en vertu de cet accord, la peine encourue par Pier Panzeri sera limitée. Elle comprendra de la prison ferme, une amende et la confiscation de tous les avantages patrimoniaux acquis, évalués pour l’instant à un million d’euros.
"Une peine de cinq ans sera prononcée, mais avec du sursis pour la partie excédant un an. Il va subir un an en détention, dont une partie sous bracelet électronique", a affirmé l’avocat de Pier Antonio Panzeri, Laurent Kennes. Une amende de 80.000 euros est également prévue, dont 4/5e sont avec sursis, ainsi qu'une confiscation sur ses avoirs d’un million d’euros.
Pier Antonio Panzeri a donc reconnu les faits. Selon son avocat, "il reconnaît avoir participé à des faits de corruption, il reconnaît aussi avoir participé à une organisation criminelle et en avoir été le dirigeant ou un des dirigeants." Une organisation qui aurait participé à des faits de corruption "en lien avec le Qatar et le Maroc".
C’est seulement la deuxième fois dans l’histoire judiciaire belge, depuis la mise en œuvre de la loi dite des repentis, que cette procédure aboutit à la signature d’un mémorandum. Laurent Kennes décrit les motivations de son client : "Ça n’enlève pas la gravité des faits, mais ça lui permet de tout expliquer et d’expliquer aussi que son rôle n’est peut-être pas aussi important que ce qui est décrit aujourd’hui. Dans la presse, on voit son nom et des sortes de tentacules qui partent de lui avec plein d’autres noms. Je pense que la réalité est plus complexe que celle-là, il y a plus d’équilibre entre les différents intervenants. "
Egalement d’après l’Echo, Pier Antionio Panzeri a affirmé avoir remis plus de 120.000 euros en liquide à l’eurodéputé socialiste Marc Tarabella pour son aide dans les dossiers liés au Qatar. Cette information ne fait pas partie du nouvel accord. Elle a été obtenue dans le cadre de la procédure de levée de l’immunité parlementaire dont fait l’objet Marc Tarabella, lors d’une des toutes premières auditions de M. Panzeri.
Pier Antonio Panzeri, 67 ans, avait été arrêté à Bruxelles le 9 décembre, jour aussi de l’arrestation d’une vice-présidente du Parlement européen, l’élue socialiste grecque Eva Kaili, et d’un assistant parlementaire italien, Francesco Giorgi, compagnon de Mme Kaili.
Avec Niccolo Figa-Talamanca, un Italien responsable d’ONG qui est également sous les verrous, tous ont été inculpés d'"appartenance à une organisation criminelle", "blanchiment d’argent" et "corruption".
Ils sont soupçonnés d’avoir perçu de grosses sommes d’argent liquide du Qatar pour influencer en faveur de l’émirat les déclarations et prises de décisions politiques au sein de la seule institution élue de l’UE, notamment à propos des droits des travailleurs.
RTBF
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