21/02/23
Les puissances occidentales devaient garder un œil sur ce qui se passe au Sahara occidental, occupé illégalement par le Maroc, il y a de cela prés d’un demi-siècle.
Le territoire est d’ailleurs interdit à tout organisme international y compris les médias. Le Makhzen qui y torture, viole et malmène ne veut surtout pas de « témoins gênant ». C’est pourquoi les expulsions sont automatiques.
Ce mardi, encore, les autorités marocaines ont expulsé Núria Bota, Espagnole originaire de Tarragone, qui s’était rendue à Dakhla pour y passer quelques jours.
L’institutrice et militante pro-sahraouie depuis douze ans, affirme avoir été surveillée par la police marocaine dès son arrivée à Dakhla dans le cadre d’un voyage personnel, selon plusieurs médias qui rapportent l’information.
Núria Bota a effectué plus de quinze visites dans les camps de réfugiés à Tindouf en Algérie, mais c’est bien la première fois qu’elle se rendait dans les territoires occupés du Sahara Occidental. Elle a fait le voyage en compagnie d’un ami.
« Nous voulions parler aux Sahraouis des territoires occupés, mais sans aucun objectif journalistique ou quoi que ce soit. Juste pour connaître leur statut », explique-t-elle.
Après avoir visité la Mauritanie, elle est arrivée au Sahara occidental où elle devait passer quelques jours à Dakhla avant de se rendre à Laâyoune.
« A notre deuxième jour à Dakhla, nous avons déjà senti qu’on était surveillés. Cinq à sept personnes nous ont observés, suivis, pris en photo à distance et ont même dormi dans une voiture devant l’hôtel où nous logions », témoigne-t-elle encore.
La jeune femme a contacté par téléphone un de ses amis sahraouis pour lui demander si cette surveillance était normale envers les touristes. « Ce niveau de surveillance est inhabituel », lui a répondu l’ami, précisant que sans doute les autorités marocaines connaissent déjà son identité et son engagement pour la cause sahraouie.
Bota et son compagnon ont été finalement arrêtés alors qu’ils se rendaient à Laâyoune. «Ils nous ont dit qu’ils nous expulsaient du pays et qu’ils allaient nous emmener à l’aéroport en voiture », confie-t-elle, ajoutant qu’elle et son ami ont été traités comme s’ils étaient des terroristes.
« Déjà à l’aéroport, ils nous ont fouillés, ils nous ont forcés à ouvrir nos valises, comme si nous mettions en danger tout l’avion… Si c’est ce que nous vivons, je ne peux même pas imaginer la répression que doivent subir les Sahraouis de la part du gouvernement marocain », indique Bota qui est l’une des promotrices du projet éducatif « Una Finestra al Món ».
Lapatrienews
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