Par Le Figaro publié il y a 2 heures,
Le président turc exige du Vieux Continent qu’il rouvre les négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne.
Ankara soutiendra l'adhésion de la Suède à l'Otan si l'Union européenne rouvre les négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE, a affirmé lundi 10 juillet le président turc Recep Tayyip Erdogan.
«Ouvrez d'abord la voie à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne et, ensuite, nous ouvrirons la voie à la Suède, tout comme nous avons ouvert la voie à la Finlande», a déclaré Recep Tayyip Erdogan à la veille de l'ouverture du sommet annuel de l'Otan à Vilnius.
«Pas un pays ordinaire»
Les négociations entre la Turquie et l'UE sont à l'arrêt depuis plusieurs années. La Commission européenne avait estimé fin 2020 qu'elles étaient «au point mort» à cause des décisions contraires aux intérêts de l'UE prises par ses dirigeants, notamment en matière des droits humains.
La Turquie, toujours officiellement candidate, a déposé sa candidature en 1987 à la Communauté économique européenne et en 1999 à l'Union européenne, mais les négociations d'adhésion à l'UE entamées en 2005 ont été plombées par une série de problèmes épineux et le manque d'entrain de pays clés de l'UE. «Presque tous les membres de l'Otan sont membres de l'UE. Je m'adresse à ces pays qui font attendre la Turquie depuis plus de 50 ans et je m'adresserai à eux à Vilnius», a lancé lundi le président turc avant de s'envoler vers Vilnius. «Notre nation a des attentes (...) Nous sommes la Turquie, nous ne sommes pas un pays ordinaire», a-t-il insisté.
Recep Tayyip Erdogan avait déjà évoqué le sujet dimanche lors d'un entretien téléphonique avec le président américain Joe Biden, avec qui il doit s'entretenir en tête-à-tête à Vilnius. Le président turc a par ailleurs répété que le feu vert turc à l'entrée de la Suède dans l'Otan dépend «de la réalisation des points inscrits dans l'accord tripartite» signé au sommet de l'Alliance à Madrid l'an dernier par la Turquie, la Suède et la Finlande.
Recep Tayyip Erdogan, qui doit s'entretenir lundi avec le Premier ministre suédois Ulf Kristersson et le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, continue de reprocher à la Suède sa mansuétude présumée envers les militants kurdes réfugiés sur son sol. La Turquie est le dernier pays de l'Otan avec la Hongrie à s'opposer à l'entrée de la Suède, en dépit des mesures prises par le pays scandinave, dont une réforme de sa Constitution et l'adoption d'une nouvelle loi antiterroriste.
L'adhésion de l'Ukraine à l'Otan serait «très négative», selon le Kremlin
L'adhésion de l'Ukraine à l'Otan aurait des conséquences «très négatives» pour la sécurité européenne, a réagi lundi le Kremlin. «L'adhésion de l'Ukraine à l'Otan aura des conséquences très, très négatives sur l'ensemble de l'architecture de sécurité européenne», a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. «Elle constituera également une menace absolue pour notre pays, ce qui exigera une réaction claire et ferme de notre part», a-t-il poursuivi.
Des déclarations qui interviennent alors que l’Otan compte lever un obstacle majeur à la demande d'adhésion de l'Ukraine à l'Alliance. Ce responsable, qui s'est exprimé sous couvert d'anonymat, a déclaré à l'AFP que les alliés «sont prêts» à abandonner l'exigence du plan d'action pour l'adhésion pour la candidature de l'Ukraine. Ce plan d'action «n'est qu'une des étapes du processus d'adhésion à l'Otan. Même s'il est supprimé, l'Ukraine devra encore mener d'autres réformes avant d'adhérer à l'Otan», a dit ce responsable.
Les dirigeants de l'OTAN se réunissent mardi et mercredi en Lituanie pour un sommet qui devrait être dominé par la réponse de l'Alliance à l'intervention militaire menée par la Russie en Ukraine et la demande d'adhésion de Kiev. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui sera présent, a déclaré ne pas s'attendre à ce que l'Ukraine rejoigne l'Otan avant la fin du conflit, mais il espère que le sommet donnera un «signal clair» à son pays. Vladimir Poutine s'est emporté à de nombreuses reprises contre l'expansion de l'Otan vers l'est et accuse les membres de l'Alliance de participer au conflit en livrant des armes à Kiev.
«Pas de lien»
Olaf Scholz a de son côté estimé lundi qu'il n'y avait pas de lien entre les négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE et l'entrée de la Suède dans l'Otan, comme l'a revendiqué le président turc Recep Tayyip Erdogan.
«Il ne faut pas la considérer comme un sujet lié», a déclaré le chancelier allemand lors d'une conférence de presse à Berlin, estimant que «rien ne s'oppose à une adhésion de la Suède à l'Otan», à laquelle le président turc fait barrage depuis des mois.
Le président turc exige du Vieux Continent qu’il rouvre les négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne.
Ankara soutiendra l'adhésion de la Suède à l'Otan si l'Union européenne rouvre les négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE, a affirmé lundi 10 juillet le président turc Recep Tayyip Erdogan.
«Ouvrez d'abord la voie à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne et, ensuite, nous ouvrirons la voie à la Suède, tout comme nous avons ouvert la voie à la Finlande», a déclaré Recep Tayyip Erdogan à la veille de l'ouverture du sommet annuel de l'Otan à Vilnius.
«Pas un pays ordinaire»
Les négociations entre la Turquie et l'UE sont à l'arrêt depuis plusieurs années. La Commission européenne avait estimé fin 2020 qu'elles étaient «au point mort» à cause des décisions contraires aux intérêts de l'UE prises par ses dirigeants, notamment en matière des droits humains.
La Turquie, toujours officiellement candidate, a déposé sa candidature en 1987 à la Communauté économique européenne et en 1999 à l'Union européenne, mais les négociations d'adhésion à l'UE entamées en 2005 ont été plombées par une série de problèmes épineux et le manque d'entrain de pays clés de l'UE. «Presque tous les membres de l'Otan sont membres de l'UE. Je m'adresse à ces pays qui font attendre la Turquie depuis plus de 50 ans et je m'adresserai à eux à Vilnius», a lancé lundi le président turc avant de s'envoler vers Vilnius. «Notre nation a des attentes (...) Nous sommes la Turquie, nous ne sommes pas un pays ordinaire», a-t-il insisté.
Recep Tayyip Erdogan avait déjà évoqué le sujet dimanche lors d'un entretien téléphonique avec le président américain Joe Biden, avec qui il doit s'entretenir en tête-à-tête à Vilnius. Le président turc a par ailleurs répété que le feu vert turc à l'entrée de la Suède dans l'Otan dépend «de la réalisation des points inscrits dans l'accord tripartite» signé au sommet de l'Alliance à Madrid l'an dernier par la Turquie, la Suède et la Finlande.
Recep Tayyip Erdogan, qui doit s'entretenir lundi avec le Premier ministre suédois Ulf Kristersson et le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, continue de reprocher à la Suède sa mansuétude présumée envers les militants kurdes réfugiés sur son sol. La Turquie est le dernier pays de l'Otan avec la Hongrie à s'opposer à l'entrée de la Suède, en dépit des mesures prises par le pays scandinave, dont une réforme de sa Constitution et l'adoption d'une nouvelle loi antiterroriste.
L'adhésion de l'Ukraine à l'Otan serait «très négative», selon le Kremlin
L'adhésion de l'Ukraine à l'Otan aurait des conséquences «très négatives» pour la sécurité européenne, a réagi lundi le Kremlin. «L'adhésion de l'Ukraine à l'Otan aura des conséquences très, très négatives sur l'ensemble de l'architecture de sécurité européenne», a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. «Elle constituera également une menace absolue pour notre pays, ce qui exigera une réaction claire et ferme de notre part», a-t-il poursuivi.
Des déclarations qui interviennent alors que l’Otan compte lever un obstacle majeur à la demande d'adhésion de l'Ukraine à l'Alliance. Ce responsable, qui s'est exprimé sous couvert d'anonymat, a déclaré à l'AFP que les alliés «sont prêts» à abandonner l'exigence du plan d'action pour l'adhésion pour la candidature de l'Ukraine. Ce plan d'action «n'est qu'une des étapes du processus d'adhésion à l'Otan. Même s'il est supprimé, l'Ukraine devra encore mener d'autres réformes avant d'adhérer à l'Otan», a dit ce responsable.
Les dirigeants de l'OTAN se réunissent mardi et mercredi en Lituanie pour un sommet qui devrait être dominé par la réponse de l'Alliance à l'intervention militaire menée par la Russie en Ukraine et la demande d'adhésion de Kiev. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui sera présent, a déclaré ne pas s'attendre à ce que l'Ukraine rejoigne l'Otan avant la fin du conflit, mais il espère que le sommet donnera un «signal clair» à son pays. Vladimir Poutine s'est emporté à de nombreuses reprises contre l'expansion de l'Otan vers l'est et accuse les membres de l'Alliance de participer au conflit en livrant des armes à Kiev.
«Pas de lien»
Olaf Scholz a de son côté estimé lundi qu'il n'y avait pas de lien entre les négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE et l'entrée de la Suède dans l'Otan, comme l'a revendiqué le président turc Recep Tayyip Erdogan.
«Il ne faut pas la considérer comme un sujet lié», a déclaré le chancelier allemand lors d'une conférence de presse à Berlin, estimant que «rien ne s'oppose à une adhésion de la Suède à l'Otan», à laquelle le président turc fait barrage depuis des mois.
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