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Coup d’État au Niger : démonstration de force des partisans avant la fin de l’ultimatum

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  • Coup d’État au Niger : démonstration de force des partisans avant la fin de l’ultimatum

    Coup d’État au Niger : démonstration de force des partisans avant la fin de l’ultimatum

    Radio Canada Info


    Ouvrir en mode plein écranDes partisans du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) du Niger brandissent une pancarte lors d'une manifestation à Niamey, dimanche.

    Près 30 000 personnes qui appuient le coup d'État au Niger se sont rassemblées dans un stade de Niamey dimanche. Cette démonstration de force survient à quelques heures de la fin d'un ultimatum ouest-africain pour que les militaires rétablissent au pouvoir le président renversé, Mohamed Bazoum.

    Une délégation de membres du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie [CNSP, qui a pris le pouvoir] est arrivée dans le stade Seyni-Kountché de 30 000 places sous les acclamations de ses partisans.

    Sous une chaleur moite, les manifestants ont rempli le stade, le plus grand du Niger, arborant des portraits de dirigeants du CNSP ainsi que des drapeaux de la Russie et du Burkina Faso, a constaté l'AFP.

    Aujourd'hui, c'est le jour de notre véritable indépendance! criait un jeune homme, la foule autour de lui lançant des À bas la France, à bas la CEDEAO! [la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest, qui a menacé d'intervenir militairement].

    Ouvrir en mode plein écranDes milliers de partisans putschistes se sont rassemblés dimanche dans un stade de Niamey peu avant l'expiration du délai fixé par la CEDEAO pour le retour au pouvoir du président déchu Mohamed Bazoum.



    Le général Mohamed Toumba, un des dirigeants du CNSP, a pris la parole devant la foule pour dénoncer ceux qui sont tapis dans l'ombre et qui sont en train de manigancer la subversion contre la marche en avant du Niger. Nous sommes au courant de leur plan machiavélique, a-t-il dit.


    Cette démonstration de force survient le jour de l'expiration de l'ultimatum fixé le 30 juillet par la CEDEAO aux militaires qui ont pris le pouvoir pour rétablir dans ses fonctions le président renversé Mohamed Bazoum, sous peine d'utiliser la force.

    Fin de l'ultimatum


    L'ultimatum arrive à échéance dimanche soir et, pour l'heure, les généraux qui ont pris le pouvoir le 26 juillet à Niamey n'ont montré aucune volonté de céder la place.

    Les contours de la force pour une éventuelle intervention militaire ont été définis vendredi par les chefs d'état-major de la CEDEAO et certaines armées comme celles du Sénégal et de la Côte d'Ivoire se sont dites prêtes à y participer.

    Le coup d'État a été condamné par l'ensemble des partenaires occidentaux et africains du Niger, mais les militaires nigériens ont reçu le soutien de leurs homologues du Mali et du Burkina Faso – également arrivés au pouvoir par des putschs en 2020 et en 2022 –, qui affirment qu'une intervention au Niger serait une déclaration de guerre à leurs deux pays.

    Inquiétudes et critiques


    Samedi, les sénateurs du Nigeria, poids lourd de la CEDEAO avec ses 215 millions d'habitants et qui partage une frontière de 1500 kilomètres avec le Niger, ont appelé le président Bola Tinubu à renforcer l'option politique et diplomatique.

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    Selon la presse nigériane, une majorité de sénateurs ont exprimé leur opposition à une opération militaire lors d'une réunion à huis clos.

    L'Algérie, acteur majeur dans le Sahel qui partage près de 1000 kilomètres de frontière avec le Niger, a également émis des réserves.

    Le président Abdelmadjid Tebboune a dit estimer à la télévision publique qu'une intervention serait une menace directe pour son pays. Il n'y aura aucune solution sans nous [l'Algérie], a-t-il ajouté, craignant que tout le Sahel s'embrase en cas d'intervention.

    À Niamey, les militaires ont de leur côté promis cette semaine une riposte immédiate à toute agression.

    Il faut empêcher le scénario catastrophique d'une guerre, a quant à lui alerté un collectif de chercheurs spécialistes du Sahel dans une tribune publiée samedi soir dans le quotidien français Libération.
    Une guerre de plus au Sahel n'aura qu'un vainqueur : les mouvements djihadistes qui, depuis des années, construisent leur expansion territoriale sur la faillite des États.
    Une citation deUn collectif de chercheurs spécialistes du Sahel

    De nombreux résidents de la capitale Niamey – fief de l'opposition au président déchu – espéraient dimanche ne pas avoir à subir une intervention militaire.

    Si la CEDEAO intervient, ça va encore aggraver la situation. Mais les gens sont prêts et la population va soutenir les nouveaux dirigeants, parce que nous voulons du changement, assure Jackou, commerçant dans le textile.


    Ressortissants évacués


    Plusieurs pays européens ont évacué des centaines de leurs ressortissants ces derniers jours au Niger. Après la France et l'Espagne, l'Italie a annoncé dimanche le départ de 65 militaires à bord d'un avion qui s'est posé à Rome samedi soir.

    La CEDEAO et les pays occidentaux réclament un retour à l'ordre constitutionnel et la libération du président Bazoum, retenu prisonnier depuis le coup d'État du 26 juillet dernier.

    La France a notamment indiqué samedi appuyer avec fermeté et détermination les efforts de la CEDEAO, disant estimer qu'il en allait de l'avenir du Niger et de la stabilité de toute la région.

    Les relations entre les militaires qui ont pris le pouvoir et l'ancienne puissance coloniale se sont dégradées ces derniers jours.

    Les militaires ont dénoncé des accords de coopération militaire et sécuritaire avec Paris, qui déploie au Niger 1500 soldats pour la lutte antiterroriste, une mesure ignorée par Paris.
    ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément
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