L'Allemagne est sous le feu des critiques de l'Italie, submergées par de récentes arrivées de migrants illégaux, qui a découvert que Berlin finançait des ONG de sauvetage en mer de migrants.
latribune.fr
07 Oct 2023, 7:00
La pression migratoire venue du sud creuse les dissensions entre capitales européennes. Vivement critiquée par l'Italie pour son soutien aux ONG de sauvetage des migrants en Méditerranée, accusées elles-mêmes de faciliter le travail des passeurs, le gouvernement allemand songe à cesser de les financer, selon le quotidien populaire Bild.
Dans le budget allemand pour 2023, deux millions d'euros (2,1 millions de dollars) reviennent aux organisations de sauvetage en mer. Ces fonds ont disparu du projet de budget pour l'année prochaine, a souligné Bild. Il ne s'agit « pas d'un oubli », selon des sources à la commission du budget du parlement allemand. La Chancellerie et le ministère des Affaires étrangères sont tous deux favorables à l'annulation de ce financement.
Aucune de ces deux institutions n'a confirmé ou réagi pour commenter ces informations. La Première ministre italienne Giorgia Meloni a récemment adressé une missive au chancelier allemand Olaf Scholz pour lui faire part de sa « stupéfaction » d'apprendre le financement par l'Allemagne d'ONG d'aide au sauvetage des migrants en situation irrégulière en Italie, pays très exposé aux flux migratoires illégaux sur sa rive sud.
Division dans la coalition allemande
Interrogé, Berlin a bien confirmé qu'il accordait entre 400.000 et 800.000 euros à chacune des deux ONG en relation avec le sauvetage des migrants. Pendant une conférence de presse la semaine dernière à l'issue de ses entretiens avec son homologue italien Antonio Tajani, la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock a cherché à justifier le soutien de son pays à ces missions de sauvetage. « Les sauveteurs en mer volontaires ont une mission consistant à sauver des vies en Méditerranée », a-t-elle expliqué.
Des explications que n'a pas reprises le Chancelier Olaf Scholz, qui n'en est pas à sa première divergence avec les alliés écologistes de sa coalition. Interrogé sur ces financements pendant une conférence de presse, il a défendu qu'ils avaient été approuvés par le Parlement et non par le gouvernement. « Je n'ai pas fait cette proposition », a-t-il assuré.
Le sommet de Grenade a ainsi été dominé par des débats sur les règles européennes en matière d'immigration. Pour exprimer leur mécontentement face à la situation actuelle, la Pologne et la Hongrie ont refusé l'adoption d'une déclaration commune sur l'immigration à l'issue de cette réunion. « Nous n'avons pas peur des diktats qui viennent de Bruxelles et de Berlin », a tonné le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki. Il a maintenu son refus de se voir imposer un système de « distribution de migrants illégaux », à dix jours d'élections législatives en Pologne.
Le dossier des migrations, de plus en plus épineux entre les Vingt-Sept, a été abordé à ce sommet à la demande de Giorgia Meloni. Le récent afflux de migrants sur la petite île italienne de Lampedusa lui fait réclamer d'urgence une réponse européenne. « Aujourd'hui, nous nous sommes retrouvés dans un Conseil européen où 27 pays sont d'accord sur le fait que la priorité est d'arrêter l'immigration illégale », a salué la dirigeante d'extrême droite.
latribune.fr
07 Oct 2023, 7:00
La pression migratoire venue du sud creuse les dissensions entre capitales européennes. Vivement critiquée par l'Italie pour son soutien aux ONG de sauvetage des migrants en Méditerranée, accusées elles-mêmes de faciliter le travail des passeurs, le gouvernement allemand songe à cesser de les financer, selon le quotidien populaire Bild.
Dans le budget allemand pour 2023, deux millions d'euros (2,1 millions de dollars) reviennent aux organisations de sauvetage en mer. Ces fonds ont disparu du projet de budget pour l'année prochaine, a souligné Bild. Il ne s'agit « pas d'un oubli », selon des sources à la commission du budget du parlement allemand. La Chancellerie et le ministère des Affaires étrangères sont tous deux favorables à l'annulation de ce financement.
Aucune de ces deux institutions n'a confirmé ou réagi pour commenter ces informations. La Première ministre italienne Giorgia Meloni a récemment adressé une missive au chancelier allemand Olaf Scholz pour lui faire part de sa « stupéfaction » d'apprendre le financement par l'Allemagne d'ONG d'aide au sauvetage des migrants en situation irrégulière en Italie, pays très exposé aux flux migratoires illégaux sur sa rive sud.
Division dans la coalition allemande
Interrogé, Berlin a bien confirmé qu'il accordait entre 400.000 et 800.000 euros à chacune des deux ONG en relation avec le sauvetage des migrants. Pendant une conférence de presse la semaine dernière à l'issue de ses entretiens avec son homologue italien Antonio Tajani, la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock a cherché à justifier le soutien de son pays à ces missions de sauvetage. « Les sauveteurs en mer volontaires ont une mission consistant à sauver des vies en Méditerranée », a-t-elle expliqué.
Des explications que n'a pas reprises le Chancelier Olaf Scholz, qui n'en est pas à sa première divergence avec les alliés écologistes de sa coalition. Interrogé sur ces financements pendant une conférence de presse, il a défendu qu'ils avaient été approuvés par le Parlement et non par le gouvernement. « Je n'ai pas fait cette proposition », a-t-il assuré.
Le sommet de Grenade a ainsi été dominé par des débats sur les règles européennes en matière d'immigration. Pour exprimer leur mécontentement face à la situation actuelle, la Pologne et la Hongrie ont refusé l'adoption d'une déclaration commune sur l'immigration à l'issue de cette réunion. « Nous n'avons pas peur des diktats qui viennent de Bruxelles et de Berlin », a tonné le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki. Il a maintenu son refus de se voir imposer un système de « distribution de migrants illégaux », à dix jours d'élections législatives en Pologne.
Le dossier des migrations, de plus en plus épineux entre les Vingt-Sept, a été abordé à ce sommet à la demande de Giorgia Meloni. Le récent afflux de migrants sur la petite île italienne de Lampedusa lui fait réclamer d'urgence une réponse européenne. « Aujourd'hui, nous nous sommes retrouvés dans un Conseil européen où 27 pays sont d'accord sur le fait que la priorité est d'arrêter l'immigration illégale », a salué la dirigeante d'extrême droite.
Commentaire