Le déverrouillage est modeste, limité au domaine du pétrole et du gaz pour l’heure. Mais l’engrenage des relations entre Washington et Caracas s’est dégrippé mercredi, à l’occasion de négociations tenues à la Barbade sous l’égide de la Norvège, après huit ans de bras de fer. En échange de sanctions américaines partiellement levées, une élection présidentielle doit être organisée au Venezuela au second semestre 2024.
Vers la « réintégration de tous les candidats » ?
Mais Washington a aussitôt dit s’attendre à ce que « tous » les candidats puissent se présenter à ce scrutin, à défaut de quoi les Etats-Unis pourraient revenir sur leur décision. Dans un communiqué, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a indiqué que Washington avait fait savoir au gouvernement du président Nicolas Maduro, dont l’élection en 2018 avait été largement considérée comme frauduleuse, qu’ils s’attendaient à ce qu’il présente d’ici la fin du mois de novembre « un calendrier et un processus accéléré pour la réintégration de tous les candidats ».
« Tous ceux qui veulent se présenter à la présidence devraient pouvoir le faire », a-t-il dit afin de garantir une élection équitable et compétitive. L’accord exclut les candidats inéligibles car seuls pourront se présenter ceux qui « remplissent les conditions requises pour participer à l’élection présidentielle, conformément aux procédures établies par la loi vénézuélienne ». Ainsi Maria Corina Machado, favorite des primaires de l’opposition de dimanche, destinée à désigner le candidat qui affrontera le président Maduro en 2024, fait partie des personnes frappées d’inéligibilité. Toutefois, des responsables américains s’exprimant sous le couvert de l’anonymat mercredi soir ont indiqué que leur « compréhension » de l’accord était que Caracas s’engageait à « dégager la voie » en vue d’une participation de ces candidats au scrutin.
Les marchés financiers soulagés
« Conformément à la politique américaine des sanctions, en réponse à ces développements démocratiques, le département du Trésor a autorisé les transactions relatives au secteur du gaz et du pétrole vénézuélien ainsi que celui de l’or », a annoncé dans un communiqué le sous-secrétaire américain au Trésor, en charge du renseignement financier et du terrorisme, Brian Nelson. Concrètement, le gouvernement américain réautorise l’achat de gaz et pétrole vénézuélien pour une durée de six mois, qui pourra être renouvelée si « le Venezuela respecte les engagements pris dans le cadre de l’accord électoral ». Pour le secteur aurifère, aucune durée n’est précisée, le département du Trésor justifiant sa décision par une volonté de « réduire les échanges d’or sur le marché noir ».
L’allègement des sanctions sur le pétrole vénézuélien était très attendu des marchés, qui avaient anticipé ces derniers jours cette évolution favorable, entraînant une baisse du prix du baril malgré la guerre entre Israël et le Hamas et les risques d’escalade au Proche-Orient. D’autres sanctions américaines comme le gel des avoirs vénézuéliens restent toutefois en vigueur.
Un avion en provenance des Etats-Unis avec à son bord 130 migrants vénézuéliens expulsés du pays s’est par ailleurs posé mercredi à l’aéroport de Caracas, ce qui constitue le premier vol de ce type après un récent accord entre les deux gouvernements. Antony Blinken a également exigé la libération « de tous les ressortissants américains détenus de façon injustifiée et les prisonniers politiques » au Venezuela.
20minutes
Vers la « réintégration de tous les candidats » ?
Mais Washington a aussitôt dit s’attendre à ce que « tous » les candidats puissent se présenter à ce scrutin, à défaut de quoi les Etats-Unis pourraient revenir sur leur décision. Dans un communiqué, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a indiqué que Washington avait fait savoir au gouvernement du président Nicolas Maduro, dont l’élection en 2018 avait été largement considérée comme frauduleuse, qu’ils s’attendaient à ce qu’il présente d’ici la fin du mois de novembre « un calendrier et un processus accéléré pour la réintégration de tous les candidats ».
« Tous ceux qui veulent se présenter à la présidence devraient pouvoir le faire », a-t-il dit afin de garantir une élection équitable et compétitive. L’accord exclut les candidats inéligibles car seuls pourront se présenter ceux qui « remplissent les conditions requises pour participer à l’élection présidentielle, conformément aux procédures établies par la loi vénézuélienne ». Ainsi Maria Corina Machado, favorite des primaires de l’opposition de dimanche, destinée à désigner le candidat qui affrontera le président Maduro en 2024, fait partie des personnes frappées d’inéligibilité. Toutefois, des responsables américains s’exprimant sous le couvert de l’anonymat mercredi soir ont indiqué que leur « compréhension » de l’accord était que Caracas s’engageait à « dégager la voie » en vue d’une participation de ces candidats au scrutin.
Les marchés financiers soulagés
« Conformément à la politique américaine des sanctions, en réponse à ces développements démocratiques, le département du Trésor a autorisé les transactions relatives au secteur du gaz et du pétrole vénézuélien ainsi que celui de l’or », a annoncé dans un communiqué le sous-secrétaire américain au Trésor, en charge du renseignement financier et du terrorisme, Brian Nelson. Concrètement, le gouvernement américain réautorise l’achat de gaz et pétrole vénézuélien pour une durée de six mois, qui pourra être renouvelée si « le Venezuela respecte les engagements pris dans le cadre de l’accord électoral ». Pour le secteur aurifère, aucune durée n’est précisée, le département du Trésor justifiant sa décision par une volonté de « réduire les échanges d’or sur le marché noir ».
L’allègement des sanctions sur le pétrole vénézuélien était très attendu des marchés, qui avaient anticipé ces derniers jours cette évolution favorable, entraînant une baisse du prix du baril malgré la guerre entre Israël et le Hamas et les risques d’escalade au Proche-Orient. D’autres sanctions américaines comme le gel des avoirs vénézuéliens restent toutefois en vigueur.
Un avion en provenance des Etats-Unis avec à son bord 130 migrants vénézuéliens expulsés du pays s’est par ailleurs posé mercredi à l’aéroport de Caracas, ce qui constitue le premier vol de ce type après un récent accord entre les deux gouvernements. Antony Blinken a également exigé la libération « de tous les ressortissants américains détenus de façon injustifiée et les prisonniers politiques » au Venezuela.
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