Après un long silence médiatique de plusieurs mois, Zineb El Rhazoui surprend, depuis une semaine, par ses prises de position radicales en soutien des Palestiniens à Gaza. Nous l'avons invitée à détailler ses vues. Sur les raisons de ce soutien, mais aussi ses divergences, désormais, avec ceux qu'elle appelle « des pseudo-laïques qui ont pris fait et cause pour Tsahal, qui trahissent leur humanité ».
Zineb El Rhazoui n'est pas du genre à se taire. Hier sur l’islamisme. Aujourd’hui sur le sort réservé aux Palestiniens. Quitte, jugeront certains, à tomber dans l’excès. Et quitte à froisser – et pas qu’un peu — ses anciens camarades de lutte du camp laïque.
C’est que l’écrivaine et journaliste va loin. Ce sont ces derniers, explique-t-elle à Marianne, qui feraient fausse route. Et pas elle. Eux qui ne veulent pas voir que ce serait un véritable « nettoyage ethnique » qui se jouerait en Palestine « depuis 75 ans » et bien « avant l’existence du Hamas ». Eux qui ne verraient pas le « génocide » – ce sont ses mots encore une fois – qui commencerait à « se dessiner ». Eux, enfin, qui ne seraient pas fidèles à leurs idéaux. Et en particulier « en se taisant sur les colons juifs fanatisés » qui, pour le coup, méritent bel et bien d’être dénoncés en ces termes.
Du pur Zineb. Un propos cash, entier et même outrancier, considéreront certains de ceux qui ont bataillé à ses côtés. À Marianne, par goût du débat, on a choisi de l’écouter. Et de lui porter la contradiction aussi. Notamment quand elle en vient à trouver du soutien du côté de ceux qui, hier encore, étaient de ses adversaires, comme c’est le cas du député LFI David Guiraud.
Marianne : Pourquoi être sortie du silence, ce 13 novembre et depuis dans les médias et sur X, en déclarant votre soutien à Gaza ?
Zineb El Rhazoui : La cause palestinienne a toujours été dans mon cœur. J’avais couvert l’agression israélienne sur Gaza (opération plomb durci) en 2009 depuis le poste frontière à Rafah. Je passais mes journées à assister aux bombardements. Les F16 israéliens survolaient la zone où je me trouvais, ils faisaient un tour puis larguaient leurs bombes sur les zones d’habitation.
C’est la chose la plus terrifiante à laquelle j’ai pu assister. Même de l’autre côté de la frontière, le sol tremblait, les vitres explosaient, et la peau finissait par se craqueler, asséchée par le souffle des explosions.
Marianne . Net
Zineb El Rhazoui n'est pas du genre à se taire. Hier sur l’islamisme. Aujourd’hui sur le sort réservé aux Palestiniens. Quitte, jugeront certains, à tomber dans l’excès. Et quitte à froisser – et pas qu’un peu — ses anciens camarades de lutte du camp laïque.
C’est que l’écrivaine et journaliste va loin. Ce sont ces derniers, explique-t-elle à Marianne, qui feraient fausse route. Et pas elle. Eux qui ne veulent pas voir que ce serait un véritable « nettoyage ethnique » qui se jouerait en Palestine « depuis 75 ans » et bien « avant l’existence du Hamas ». Eux qui ne verraient pas le « génocide » – ce sont ses mots encore une fois – qui commencerait à « se dessiner ». Eux, enfin, qui ne seraient pas fidèles à leurs idéaux. Et en particulier « en se taisant sur les colons juifs fanatisés » qui, pour le coup, méritent bel et bien d’être dénoncés en ces termes.
Du pur Zineb. Un propos cash, entier et même outrancier, considéreront certains de ceux qui ont bataillé à ses côtés. À Marianne, par goût du débat, on a choisi de l’écouter. Et de lui porter la contradiction aussi. Notamment quand elle en vient à trouver du soutien du côté de ceux qui, hier encore, étaient de ses adversaires, comme c’est le cas du député LFI David Guiraud.
Marianne : Pourquoi être sortie du silence, ce 13 novembre et depuis dans les médias et sur X, en déclarant votre soutien à Gaza ?
Zineb El Rhazoui : La cause palestinienne a toujours été dans mon cœur. J’avais couvert l’agression israélienne sur Gaza (opération plomb durci) en 2009 depuis le poste frontière à Rafah. Je passais mes journées à assister aux bombardements. Les F16 israéliens survolaient la zone où je me trouvais, ils faisaient un tour puis larguaient leurs bombes sur les zones d’habitation.
C’est la chose la plus terrifiante à laquelle j’ai pu assister. Même de l’autre côté de la frontière, le sol tremblait, les vitres explosaient, et la peau finissait par se craqueler, asséchée par le souffle des explosions.
Marianne . Net
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