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ÉCLAIRAGE Les Brics+ et la Palestine : tout ça pour ça !
Le sommet virtuel des Brics+ a été une occasion manquée pour les pays émergents et en développement de se faire entendre sur la scène internationale d'une seule voix. Face à l'agression barbare qui frappe le peuple palestinien, les membres du groupe se sont contentés d'appeler à une trêve sans condamner fermement l'agression israélienne. Aucun communiqué final n'a été publié, signe du manque de cohésion et de leadership au sein du groupe.
Les Brics+ sont censés représenter une alternative au bloc occidental dominé par les États-Unis et leurs alliés. Ils se sont engagés à promouvoir un ordre mondial plus juste, plus équilibré et multipolaire. Mais leur réaction à la guerre israélo-palestinienne est loin d'être à la hauteur de leur discours. Rendez-vous manqué : ils n'ont pas su se positionner clairement en faveur des droits du peuple palestinien, ni exercer une pression suffisante sur Israël pour qu'il cesse ses crimes de guerre.
On peut se demander si les Brics+ sont réellement solidaires des peuples du Sud. Car tout indique qu'ils sont guidés par leurs intérêts nationaux et leurs calculs géopolitiques. Certains membres du groupe, comme l'Inde ou les Émirats arabes unis, ont des liens étroits avec Israël et ne veulent pas le froisser. D'autres, comme la Russie ou la Chine, sont plus prudents et ne veulent pas s'aliéner les États-Unis ou leurs partenaires régionaux. Seul le président sud-africain a tenu des propos durs à l'égard d'Israël, le qualifiant d'État d'apartheid et de criminel de guerre.
A quelque chose, malheur est bon. On imagine mal l'Algérie, pays frère du peuple palestinien, parmi ce groupe qui n'arrive pas à se ranger du côté de la justice et de la dignité humaine. L'Algérie, qui a toujours soutenu la cause palestinienne, qui a accueilli des milliers de réfugiés palestiniens, qui a participé à la création de l'Organisation de Libération de la Palestine et à la creation de l'État de Palestine 1988 à Alger, qui a envoyé des aides humanitaires et médicales aux Palestiniens, qui a organisé des manifestations de solidarité avec le peuple palestinien et condamné sans ambiguïté l'agression israélienne en appelant à la fin de l'occupation et de la colonisation, aurait-elle accepté une réaction aussi timide qui n'est pas si différente finalement de celle des pays alliés d'Israël qui appellent eux aussi à la trêve humanitaire ?
Les Brics+ sont loin de répondre aux attentes des peuples du Sud qui aspirent à un monde plus pacifique, plus démocratique et plus solidaire. Disparates économiquement, timorés sur le plan politique, divisés idéologiquement, ils ont raté une occasion historique de faire entendre leur voix et de peser sur le cours des événements. Sans atteindre le minimum syndical espéré sur la question palestinienne, ils ont déçu ceux qui pensaient qu'ils avaient autre chose de plus consistant à offrir.
M.F.
Les Brics+ sont censés représenter une alternative au bloc occidental dominé par les États-Unis et leurs alliés. Ils se sont engagés à promouvoir un ordre mondial plus juste, plus équilibré et multipolaire. Mais leur réaction à la guerre israélo-palestinienne est loin d'être à la hauteur de leur discours. Rendez-vous manqué : ils n'ont pas su se positionner clairement en faveur des droits du peuple palestinien, ni exercer une pression suffisante sur Israël pour qu'il cesse ses crimes de guerre.
On peut se demander si les Brics+ sont réellement solidaires des peuples du Sud. Car tout indique qu'ils sont guidés par leurs intérêts nationaux et leurs calculs géopolitiques. Certains membres du groupe, comme l'Inde ou les Émirats arabes unis, ont des liens étroits avec Israël et ne veulent pas le froisser. D'autres, comme la Russie ou la Chine, sont plus prudents et ne veulent pas s'aliéner les États-Unis ou leurs partenaires régionaux. Seul le président sud-africain a tenu des propos durs à l'égard d'Israël, le qualifiant d'État d'apartheid et de criminel de guerre.
A quelque chose, malheur est bon. On imagine mal l'Algérie, pays frère du peuple palestinien, parmi ce groupe qui n'arrive pas à se ranger du côté de la justice et de la dignité humaine. L'Algérie, qui a toujours soutenu la cause palestinienne, qui a accueilli des milliers de réfugiés palestiniens, qui a participé à la création de l'Organisation de Libération de la Palestine et à la creation de l'État de Palestine 1988 à Alger, qui a envoyé des aides humanitaires et médicales aux Palestiniens, qui a organisé des manifestations de solidarité avec le peuple palestinien et condamné sans ambiguïté l'agression israélienne en appelant à la fin de l'occupation et de la colonisation, aurait-elle accepté une réaction aussi timide qui n'est pas si différente finalement de celle des pays alliés d'Israël qui appellent eux aussi à la trêve humanitaire ?
Les Brics+ sont loin de répondre aux attentes des peuples du Sud qui aspirent à un monde plus pacifique, plus démocratique et plus solidaire. Disparates économiquement, timorés sur le plan politique, divisés idéologiquement, ils ont raté une occasion historique de faire entendre leur voix et de peser sur le cours des événements. Sans atteindre le minimum syndical espéré sur la question palestinienne, ils ont déçu ceux qui pensaient qu'ils avaient autre chose de plus consistant à offrir.
M.F.
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