Une partie de la frise du Parthénon est exposée au British Museum de Londres
Désaccord Le Premier ministre grec a écourté un séjour au Royaume-Uni après l’annulation d’une rencontre avec son homologue. Les tensions entre Athènes et Londres ont pour origine les frises du Parthénon, exposées au British Museum
Un imbroglio autour des frises du Parthénon exposées au British Museum, et c’est la relation diplomatique entre le Royaume-Uni et la Grèce qui se grippe. Chez 20 Minutes, on vous résume la situation.
Que s’est-il passé ?
Le Premier ministre grec a écourté une visite au Royaume-Uni, après l’annulation d’une rencontre prévue mardi avec son homologue britannique. Lundi, le Premier ministre britannique Rishi Sunak a annulé une rencontre prévue mardi à la mi-journée avec son homologue Kyriakos Mitsotakis, qui a exprimé son « mécontentement » et écourté sa visite, selon Athènes.
L’origine de la crispation ? Les frises du Parthénon exposées au British Museum.
Athènes réclame la restitution de l’œuvre, Londres refuse. « Les positions de la Grèce sur la question des frises du Parthénon sont bien connues. J’espérais avoir l’occasion d’en discuter avec mon homologue britannique », a déploré Kyriakos Mitsotakis. Mardi, Downing Street a expliqué l’annulation de la rencontre en affirmant que le dirigeant grec n’avait pas tenu son engagement de ne pas utiliser sa visite comme une « plateforme publique » sur la question.
Qui est propriétaire de ces frises ?
Londres affirme que les sculptures ont été « acquises légalement » en 1802 par le diplomate britannique Lord Elgin qui les a revendues au musée londonien. La Grèce soutient elle qu’elles ont été l’objet d’un « pillage » alors que le pays était sous occupation ottomane.
Kyriakos Mitsotakis, ardent partisan d’un retour à Athènes des célèbres marbres antiques, a déclaré dimanche à la BBC que conserver une partie des frises du Parthénon hors de Grèce revenait à « couper Mona Lisa (la Joconde) en deux ».
« Ce n’est pas une question de propriété pour moi, c’est une question de réunification » de frises dispersées notamment entre le Musée de l’Acropole et le British Museum de Londres, avait-il ajouté. « La question des marbres était à l’ordre du jour de la rencontre parmi d’autres questions bilatérales et internationales comme elle l’a déjà été dans le passé (…) Downing Street était au courant », a insisté mardi une source gouvernementale grecque.
C’est quoi la suite ?
Pour la Grèce, la solution pourrait venir de l’opposition britannique. Le Premier ministre grec a en revanche rencontré le chef de l’opposition travailliste Keir Starmer, donné vainqueur par les sondages des élections prévues l’année prochaine. Le chef du Labour avait indiqué avant cet entretien qu’il dirait au Premier ministre grec qu’un gouvernement travailliste ne changerait pas la loi, mais ne s’opposerait pas à un prêt qui serait acceptable pour le British Museum et le gouvernement grec.
Rishi Sunak a toujours été « constant » et estime que les marbres du Parthénon sont « un atout important » pour le Royaume-Uni, qui a « sauvegardé » ce patrimoine pendant « des générations », a dit lundi son porte-parole. Au sommet de l’Acropole, le Parthénon est un temple construit au Ve siècle avant JC en hommage à la déesse Athéna. Le nouveau musée de l’Acropole, inauguré en 2009, a réservé un emplacement pour accueillir les frises du Parthénon.
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