L’Algérie est « plus portée sur la recherche d’une solution rapide » avec le Maroc (Ahmed Attaf)
TSA
Alors que l’Union du Maghreb arabe est à l’arrêt depuis plusieurs années et les relations entre l’Algérie et le Marocsont rompues depuis plus de deux ans, le rêve de l’unité maghrébine n’est pas abandonné.
C’est le ministre algérien des Affaires étrangères qui l’affirme dans un entretien avec la journaliste algérienne d’Al Jazeera, Khadidja Benguenna, qui sera diffusé prochainement.
Lancée en 1989 par les cinq pays du Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie, Libye et Mauritanie), l’Union du Maghreb arabe ne fonctionne plus depuis plusieurs années à cause principalement de la dégradation des relations entre les deux principaux pays qui la composent, l’Algérie et le Maroc.
Alors que ce dernier a décidé de revenir sur son engagement à accepter l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental, il a en plus gravement accusé l’Algérie suite à un attentat terroriste à Marrakech en 1994.
À l’imposition du visa aux ressortissants algériens, l’Algérie a réagi par la fermeture de la frontière entre les deux pays, demeurée ainsi jusqu’à aujourd’hui, soit depuis près de 30 ans. Après une série d’actions marocaines qualifiées par l’Algérie d’ « actes hostiles », Alger a pris la décision en août 2021 de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc.
Ahmed Attaf : « Le rêve de l’unité maghrébine ne pourra jamais être anéanti »
Dans son entretien avec Khadidja Benguenna, Ahmed Attaf a été interrogé sur l’état des relations avec le Maroc. « On peut considérer l’Algérie comme étant plus portée sur la recherche d’une solution rapide » avec le Maroc, a répondu le chef de la diplomatie algérienne. « Nous sommes conscients, ainsi que les autres États, (de l’importance) de l’édification du Maghreb arabe et de la fraternité », a-t-il ajouté.
Le chef de la diplomatie algérienne a ensuite assuré que ce « rêve demeure toujours » car « il ne pourra jamais être anéanti ». « J’attends avec impatience le jour où nous tenterons de nouveau de relancer cette édification », a-t-il dit.
Ahmed Attaf n’a pas pu dire quand cela se fera, maintenant ou après plusieurs générations, mais il a estimé qu’il faut « préparer le terrain». « Notre rôle et notre responsabilité est de préparer le terrain, c’est la chose réaliste qui peut nous être demandée, et nous sommes prêts à le faire ».
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