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Elles ont été acheminées par bateau : Les premières aides humanitaires déchargées sur la côte de Ghaza

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  • Elles ont été acheminées par bateau : Les premières aides humanitaires déchargées sur la côte de Ghaza





    Pour l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (Unerwa), les largages d’aide à Ghaza sont «insuffisants par rapport aux besoins».


    Le premier bateau d’aide, arrivé vendredi dans la bande de Ghaza, a fini hier de décharger sa cargaison, a indiqué l’ONG World Central Kitchen en charge de l’opération. «Toute la cargaison a été déchargée et est en train d’être préparée en vue de sa distribution à Ghaza», a-t-elle affirmé dans un communiqué.

    Cette cargaison de près de 200 tonnes de nourriture a été transportée depuis Chypre sur une barge remorquée par le bateau de l’ONG espagnole, Open Arms, parti mardi du port chypriote de Larnaca. Elle a été ensuite connectée à une jetée temporaire et chargée sur douze camions alignés sur la côte sud-ouest de Ghaza-ville.

    Cette aide humanitaire destinée aux habitants sinistrés du nord de la bande de Ghaza est, toutefois, loin de satisfaire aux besoins d’une population qui vit une situation humanitaire catastrophique provoquée par l’offensive israélienne enclenchée au lendemain du 7 octobre.

    L’Open Arms est le premier navire à emprunter un couloir maritime ouvert depuis Chypre face au refus des Israéliens d’autoriser le passage des aides par voie terrestre à partir, notamment, du poste-frontalier de Rafah.

    La communauté internationale et les ONG estiment d’ailleurs que ce couloir maritime et les parachutages d’aide ne peuvent se substituer aux routes terrestres. Pour l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (Unerwa), les largages d’aide à Ghaza sont «insuffisants par rapport aux besoins».

    Le conseiller média de l’organisation onusienne a en effet déclaré hier à Al Jazeera que les largages d’aide ne peuvent satisfaire les besoins immenses d’une population assiégé, désespérée et en proie à la famine. «Il faut apporter immédiatement de la farine et de l’eau potable, a-t-il dit.

    L’aide parachutée à Ghaza est insuffisante et ne parvient pas à tous ceux qui en ont besoin.» Alors que les engins déchargeaient l’aide sur la côte ghazaouie, la machine génocidaire israélienne continuait à semer la mort et la désolation dans les territoires occupés.

    Dans la nuit de vendredi à hier, les forces de l’occupant israélien ont commis sept massacres contre des familles palestiniennes dans la bande de Ghaza, faisant 63 morts et 112 blessés, selon l’agence palestinienne Wafa.

    Pour sa part, le porte-parole du ministère de la Santé palestinien, Ashraf al-Qudra, a annoncé hier la mort de 36 personnes dans une frappe sur une maison où s’entassaient des déplacés à Nusseirat, dans le centre de Ghaza.

    Il s’agit des membres d’une même famille, celle d’Al Tabatibi qui préparait le repas matinal avant le jeûne lorsqu’une frappe a tué 36 d’entre eux à l’aube. «C’est ma mère, mon père, ma tante, mes frères», a raconté à l’AFP Mohammad Tabatibi, 19 ans, en montrant les corps alignés dans l’hôpital Al Aqsa de Deir Al Balah.

    «Ils ont bombardé la maison alors que nous étions dedans. Ma mère et ma tante préparaient le s’hour (…) Je ne sais pas pourquoi ils ont bombardé la maison», dit encore Mohammad, en état de choc et lui-même blessé à la main gauche.

    A l’hôpital Al Aqsa, des dizaines de personnes se sont rassemblées autour des corps, dont ceux d’au moins deux enfants en bas âge, enveloppés dans des sacs mortuaires ou de simples couvertures. Placées sur le plateau d’un poids lourd habituellement dédié au transport d’aide humanitaire, ces dépouilles seront ensuite emmenées vers un cimetière non loin pour y être inhumées dans une fosse commune.

    Au total, 123 personnes sont mortes depuis vendredi soir dans l’ensemble du territoire dans une soixantaine de frappes nocturnes sur plusieurs zones, ainsi que de violents combats à Khan Younès, dans le sud, et à Zaytoun, dans Ghaza-ville.

    Le ministre palestinien de la Santé, cité par Wafa, a annoncé hier un bilan de 31 553 morts et 73 546 blessés, dont la plupart sont des femmes et des enfants, et ce, depuis le début de l’offensive israélienne contre la bande de Ghaza.

    Selon des sources médicales locales, ce bilan ne prend pas en compte les milliers de civils palestiniens dont les corps n’ont toujours pas été retirés de sous les décombres des maisons détruites par les raids israéliens.

    Une offensive que rien ne semble freiner et qui pourrait prochainement s’étendre à Rafah. Des plans d’action contre cette portion de l’enclave, collée à la frontière fermée avec l’Egypte, et où sont massés, selon l’ONU, environ un million et demi de Palestiniens, ont été approuvés par l’armée israélienne.

    Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a, selon un communiqué de son cabinet, acquiescé ces plans. «L’armée israélienne est prête pour le côté opérationnel et pour l’évacuation de la population», selon le communiqué repris par plusieurs agences de presse. Le communiqué ne donne cependant aucune autre précision sur cette opération annoncée de longue date, contre laquelle les Etats-Unis et l’ONU ne cessent de mettre en garde.
    Des Houthis rencontrent des dirigeants de la résistance palestinienne


    Des dirigeants de diverses factions de la résistance palestinienne et des Yéménites d’Ansar Allah, appelés communément les Houthis, se sont rencontrés la semaine dernière pour «coordonner leurs actions» contre l’Etat sioniste, ont indiqué vendredi soir des sources au sein des factions palestiniennes citées par des médias.

    Une «importante réunion s’est tenue la semaine dernière» à laquelle ont participé de hauts responsables du Hamas, du Jihad islamique et du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP, marxiste), avec des cadres houthis, a déclaré l’une de ces sources du côté palestinien, qui a requis l’anonymat.

    Un responsable houthi, ayant lui aussi requis l’anonymat, a pour sa part déclaré à l’AFP que la réunion avait eu lieu à Beyrouth et qu’elle avait porté sur un «élargissement des affrontements et sur l’encerclement de l’entité israélienne, comme cela a été annoncé jeudi par Abdel Malek Al Houthi», le chef des Houthis.

    Un autre responsable palestinien ayant également requis l’anonymat a indiqué que la réunion avait permis de discuter du «rôle complémentaire d’Ansar Allah au côté des factions palestiniennes, notamment en cas d’offensive israélienne sur Rafah».

    Dans un discours prononcé jeudi soir, le chef des Houthis a affirmé que son mouvement allait «poursuivre et étendre la portée de (ses) opération». M. A.





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