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Au lendemain de l’annulation du match aller entre l’USM Alger et le RS Berkane
Le TAS de Lausanne comme dernier recours pour les Algériens
Le soir d'algérie
MOHAMED BOUCHAMA
PUBLIÉ 23-04-2024, 11:00
Force est aux lois ! C’est ce qu’entend imposer le club algérien pour défendre sa cause dans cette affaire l’opposant aux Marocains du RS Berkane.
Devant la CAF, la Fifa ou tout simplement le TAS de Lausanne, l’USM Alger a toutes les raisons de croire en la solidité de sa démarche. De sa justesse, surtout. Car, juridiquement, l’USM Alger, même sans l’interdit signifié par les autorités aéroportuaires algériennes aux responsables du club marocain lorsqu’elles ont découvert le «produit prohibé», a le droit de ne pas jouer face à un adversaire qui a piétiné les règles élémentaires des compétitions organisées sous l’égide de toutes les instances du football.
Le RS Berkane a formellement transgressé les lois en bénéficiant d’une certaine complicité, une impunité, de la part de la CAF. L’instance de Patrice Motsepe devait le rappeler au club de Fouzi Lekdjaâ aussitôt que ce dernier a décidé de mettre la carte virtuelle du Maroc sur le maillot de l’équipe. Cet ajout a eu lieu au début de la phase des poules, le RS Berkane ayant disputé ses premiers matchs durant cette édition de la Coupe de la CAF avec des équipements où la fameuse carte n’est pas incluse.
Ce qui est une transgression flagrante des règles définies dans le chapitre engagement. La commission d’organisation des compétitions interclubs étant obligée de vérifier avant l’engagement de chaque équipe tous les détails liés à l’identité du club (effectif, staffs, couleurs des tenues, sponsors s’ils existent, etc.).
Le RS Berkane qui a fait son apparition dans la compétition lors du second tour affrontait les Nigérians de Bendel Insurance FC, tombeurs de l’ASO Chlef lors du premier tour, avec des maillots qui ne portaient aucune transcription de la carte géographique du Maroc (voir photos des deux confrontations, ndlr).
La Renaissance, entraînée alors par Amine El-Karma, avait réalisé le nul (2-2) à Benin-City le 16 septembre (aller) puis, le 29 septembre à Berkane, s’était imposée petitement grâce à un but de Youssef Zghoudi (1-0). Les Marocains n’ont enfilé des maillots revus et corrigés qu’à partir de la phase des poules au cours de laquelle ils ont croisé le Stade Malien (Mali), les Diables Noirs (Congo) et Sekhukhune United (Afrique du Sud).
C’est à ce moment que le plan de Fouzi Lekdjaâ a été mis en œuvre sous le regard bienveillant des commissions de la CAF dont celle de l’organisation des compétitions qui avait insisté auprès de la FAF à ce que le club marocain récupère ses maillots saisis par les Douanes algériennes afin de pouvoir jouer le match de dimanche soir. Sans la complicité de cette structure, combinée à celle de la commission du marketing dirigée par une Marocaine, le RS Berkane n’aurait jamais pu arborer de nouvelles tenues pour poursuivre l’aventure en Coupe de la CAF.
L’USMA sait à quoi s’en tenir
Dimanche soir, le protocole du match n’a pas été mené totalement du fait que l’équipe marocaine a refusé de jouer avec les maillots préparés par la FAF. En fait, le RS Berkane ne s’est déplacé au stade du 5-Juillet que pour jeter un regard dans les tribunes et voir l’ambiance créée par les fans algériens qui espéraient assister à un beau derby maghrébin. Leur intention était de quitter le territoire algérien puisque la délégation marocaine n’a pas regagné son lieu de résidence après l’annulation du match mais s’est dirigée directement à l’aéroport comme s’il s’agissait de fuir…
Désormais, la bataille aura lieu ailleurs que sur un terrain de football.
a FAF ayant déjà signifié que l’USM Alger n’affronterait pas le RS Berkane chez lui s’il venait à enfiler lesdits maillots. Une bataille juridique où il faudrait savoir cibler. La CAF ayant décidé dans la soirée du dimanche de transférer le dossier dudit match vers les juridictions compétentes, il est indéniable que ces dernières vont suivre la même «logique» prônée par les Commissions d’organisation des compétitions interclubs et de recours qui avaient débouté la partie algérienne. La CAF ayant transgressé de manière éhontée les règlements portant sur les caractéristiques de l’équipement de chaque participant à ces épreuves notamment les articles 59 et 60 qui stipulent : «Tout message de nature politique ou autre est interdit sur tous les articles d’équipement mentionnés dans ce chapitre… tout comme la publicité du sponsor, de même que tout message de nature politique ou autres sont interdits…».
Si bien qu’il ne faudrait pas s’attendre au miracle de la part de la Fifa qui s’alignera (s’alliera ?) dans le camp des « vrais décideurs » du football africain, elle qui se dit garante des lois et des statuts régissant le football international. La loi 4 de l’IFAB, à elle seule, suffit à détruire la thèse de la Confédération et celle (probable) de la Fifa. «L’équipement ne doit présenter aucun slogan, inscription ou image à caractère politique, religieux ou personnel. Les joueurs ne sont pas autorisés à exhiber de slogans, messages ou images à caractère politique…», précise l’International Board.
Dans l’ordre, et même si cette action ne sera pas suivie d’effet, la FAF doit saisir la commission de l’éthique de la Fifa pour ouvrir une procédure contre la CAF «pour non-respect des statuts». Sinon, c’est devant le Tribunal d’arbitrage du sport qu’il faudrait aller. C’est le meilleur chemin, le plus court et le plus porteur. Le TAS de Lausanne étant le seul organe indépendant pouvant se prononcer dans de telles affaires.
La FAF a 10 jours pour préparer le dossier en rapport avec cette affaire. Ce délai ne prendra effet qu’à partir du premier jour où une «décision motivée» parviendra à la FAF.
M. B.
Le TAS de Lausanne comme dernier recours pour les Algériens
Le soir d'algérie
MOHAMED BOUCHAMA
PUBLIÉ 23-04-2024, 11:00
Force est aux lois ! C’est ce qu’entend imposer le club algérien pour défendre sa cause dans cette affaire l’opposant aux Marocains du RS Berkane.
Devant la CAF, la Fifa ou tout simplement le TAS de Lausanne, l’USM Alger a toutes les raisons de croire en la solidité de sa démarche. De sa justesse, surtout. Car, juridiquement, l’USM Alger, même sans l’interdit signifié par les autorités aéroportuaires algériennes aux responsables du club marocain lorsqu’elles ont découvert le «produit prohibé», a le droit de ne pas jouer face à un adversaire qui a piétiné les règles élémentaires des compétitions organisées sous l’égide de toutes les instances du football.
Le RS Berkane a formellement transgressé les lois en bénéficiant d’une certaine complicité, une impunité, de la part de la CAF. L’instance de Patrice Motsepe devait le rappeler au club de Fouzi Lekdjaâ aussitôt que ce dernier a décidé de mettre la carte virtuelle du Maroc sur le maillot de l’équipe. Cet ajout a eu lieu au début de la phase des poules, le RS Berkane ayant disputé ses premiers matchs durant cette édition de la Coupe de la CAF avec des équipements où la fameuse carte n’est pas incluse.
Ce qui est une transgression flagrante des règles définies dans le chapitre engagement. La commission d’organisation des compétitions interclubs étant obligée de vérifier avant l’engagement de chaque équipe tous les détails liés à l’identité du club (effectif, staffs, couleurs des tenues, sponsors s’ils existent, etc.).
Le RS Berkane qui a fait son apparition dans la compétition lors du second tour affrontait les Nigérians de Bendel Insurance FC, tombeurs de l’ASO Chlef lors du premier tour, avec des maillots qui ne portaient aucune transcription de la carte géographique du Maroc (voir photos des deux confrontations, ndlr).
La Renaissance, entraînée alors par Amine El-Karma, avait réalisé le nul (2-2) à Benin-City le 16 septembre (aller) puis, le 29 septembre à Berkane, s’était imposée petitement grâce à un but de Youssef Zghoudi (1-0). Les Marocains n’ont enfilé des maillots revus et corrigés qu’à partir de la phase des poules au cours de laquelle ils ont croisé le Stade Malien (Mali), les Diables Noirs (Congo) et Sekhukhune United (Afrique du Sud).
C’est à ce moment que le plan de Fouzi Lekdjaâ a été mis en œuvre sous le regard bienveillant des commissions de la CAF dont celle de l’organisation des compétitions qui avait insisté auprès de la FAF à ce que le club marocain récupère ses maillots saisis par les Douanes algériennes afin de pouvoir jouer le match de dimanche soir. Sans la complicité de cette structure, combinée à celle de la commission du marketing dirigée par une Marocaine, le RS Berkane n’aurait jamais pu arborer de nouvelles tenues pour poursuivre l’aventure en Coupe de la CAF.
L’USMA sait à quoi s’en tenir
Dimanche soir, le protocole du match n’a pas été mené totalement du fait que l’équipe marocaine a refusé de jouer avec les maillots préparés par la FAF. En fait, le RS Berkane ne s’est déplacé au stade du 5-Juillet que pour jeter un regard dans les tribunes et voir l’ambiance créée par les fans algériens qui espéraient assister à un beau derby maghrébin. Leur intention était de quitter le territoire algérien puisque la délégation marocaine n’a pas regagné son lieu de résidence après l’annulation du match mais s’est dirigée directement à l’aéroport comme s’il s’agissait de fuir…
Désormais, la bataille aura lieu ailleurs que sur un terrain de football.
a FAF ayant déjà signifié que l’USM Alger n’affronterait pas le RS Berkane chez lui s’il venait à enfiler lesdits maillots. Une bataille juridique où il faudrait savoir cibler. La CAF ayant décidé dans la soirée du dimanche de transférer le dossier dudit match vers les juridictions compétentes, il est indéniable que ces dernières vont suivre la même «logique» prônée par les Commissions d’organisation des compétitions interclubs et de recours qui avaient débouté la partie algérienne. La CAF ayant transgressé de manière éhontée les règlements portant sur les caractéristiques de l’équipement de chaque participant à ces épreuves notamment les articles 59 et 60 qui stipulent : «Tout message de nature politique ou autre est interdit sur tous les articles d’équipement mentionnés dans ce chapitre… tout comme la publicité du sponsor, de même que tout message de nature politique ou autres sont interdits…».
Si bien qu’il ne faudrait pas s’attendre au miracle de la part de la Fifa qui s’alignera (s’alliera ?) dans le camp des « vrais décideurs » du football africain, elle qui se dit garante des lois et des statuts régissant le football international. La loi 4 de l’IFAB, à elle seule, suffit à détruire la thèse de la Confédération et celle (probable) de la Fifa. «L’équipement ne doit présenter aucun slogan, inscription ou image à caractère politique, religieux ou personnel. Les joueurs ne sont pas autorisés à exhiber de slogans, messages ou images à caractère politique…», précise l’International Board.
Dans l’ordre, et même si cette action ne sera pas suivie d’effet, la FAF doit saisir la commission de l’éthique de la Fifa pour ouvrir une procédure contre la CAF «pour non-respect des statuts». Sinon, c’est devant le Tribunal d’arbitrage du sport qu’il faudrait aller. C’est le meilleur chemin, le plus court et le plus porteur. Le TAS de Lausanne étant le seul organe indépendant pouvant se prononcer dans de telles affaires.
La FAF a 10 jours pour préparer le dossier en rapport avec cette affaire. Ce délai ne prendra effet qu’à partir du premier jour où une «décision motivée» parviendra à la FAF.
M. B.
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