que cache l’absence de la Mauritanie ? – .
TRENDSAmelia Trend 6 minutes agoque cache l’absence de la Mauritanie ? – .
Les contours du nouvelle formule » proposée par l’Algérie pour la mise en place d’un cadre de concertation maghrébin s’est concrétisée plus clairement à l’issue du mini-sommet de Tunis qui a réuni lundi 22 avril les présidents algérien et tunisien ainsi que le président du conseil présidentiel libyen. La Mauritanie est l’absente surprise de ce sommet.
Comme indiqué dans la déclaration finale, Abdelmadjid Tebboune, Kais Saied et Mohamed Younès El Menfi ont convenu d’organiser périodiquement cette rencontre en alternance entre les trois pays, avec pour objectif « hisser » leurs relations bilatérales « vers une nouvelle étape qualitative axée, au-delà du cadre bilatéral, sur la réflexion et l’action collectives « .
Il ne s’agit donc pas d’un échange cyclique mais plutôt d’un nouveau cadre de concertation qui se lance entre trois des cinq pays qui composent l’Union du Maghreb arabe (UMA), créée en 1989 mais tombée depuis dans la léthargie. plusieurs années, en raison des tensions entre le Maroc et l’Algérie.
A la lecture des objectifs inscrits dans la déclaration finale du sommet de Tunis, c’est bien vers la constitution d’un bloc régional que se dirigent l’Algérie, la Tunisie et la Libye, afin, indique-t-on, de « renforcer les facteurs de sécurité, de stabilité et de développement dans toute la région ” Et ” accroître sa résilience face aux changements régionaux et aux crises internationales majeures successives, dont les répercussions ne peuvent être affrontées par aucun pays individuellement « .
Les trois pays ont également exprimé « le besoin urgent ” ayant ” une voix audible unifiée et une présence influente et efficace » sur la scène internationale et pour mettre la région « à l’abri de la politique de l’Axe et des dangers de l’ingérence étrangère « .
Outre les questions politiques, les trois dirigeants algérien, tunisien et libyen sont convenus de prolonger la consultation » à tous les domaines du développement socio-économique « .
Cette première rencontre a été l’occasion d’exprimer des positions communes sur plusieurs dossiers, la crise libyenne en tête, mais aussi la situation en Palestine, au Soudan et au Sahel, ainsi que sur des questions qui intéressent les trois pays, comme la crise migratoire.
Une première action concrète est décidée avec la création de groupes de travail chargés de coordonner les efforts visant à protéger les frontières communes contre la migration irrégulière et la criminalité organisée.
Sommet Algérie-Tunisie-Libye à Tunis : la Mauritanie, une absence et des interrogations
La déclaration ne fait pas référence, même implicitement, aux deux autres membres de l’UMA, le Maroc et la Mauritanie, absents à la réunion de Tunis. L’absence du Maroc n’est pas surprenante.
Outre ses relations tendues avec l’Algérie, le royaume a longtemps tourné le dos au Maghreb en favorisant son rapprochement avec les monarchies du Golfe et Israël.
Le Maroc a signé un accord de libre-échange avec les États-Unis en 2004 et a ensuite obtenu un « statut avancé » dans son partenariat avec l’Union européenne. En 2020, elle a pris le pas de normaliser ses relations avec Israël, ce qui rend impossible toute convergence avec les autres pays du Maghreb au moins sur la question palestinienne.
La défection de la Mauritanie pose en revanche question puisque rien ne la laissait présager. Depuis plusieurs mois, ce pays affiche sa parfaite entente sur plusieurs dossiers avec l’Algérie, avec laquelle des projets concrets ont été lancés pour renforcer les échanges économiques notamment.
Fin février, le président Mohamed Ould El Ghazouani s’est rendu à Tindouf où il a inauguré et lancé avec son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune plusieurs projets communs, dont deux postes frontières, une zone franche et la route Tindouf-Zouérate.
Lorsque, quelques jours plus tard, début mars, El Ghazouani se rend à nouveau en Algérie, cette fois pour participer au forum des pays exportateurs de gaz, les observateurs concluent que « l’axe Alger-Nouakchott » se renforçait alors que le Maroc courtise depuis plusieurs années ce pays qui constitue la clé de voûte de tous ses projets destinés à contrer l’Algérie, comme l’accès chimérique à l’Atlantique en miroir des pays du Sahel ou le gazoduc Nigeria – Maroc.
Et tandis que le ministre algérien des Affaires étrangères Ahmed Attaf avait indirectement démenti en mars dernier le « réluctance » de la Mauritanie face à l’initiative algérienne de relance de la consultation maghrébine, le président mauritanien n’a pas participé, à la surprise générale il faut le dire, au sommet de Tunis.
Au vu de l’entente affichée avec Alger ces derniers mois, l’attitude de la Mauritanie reste une énigme qui mérite d’être éclaircie. A moins que Nouakchott ait choisi de jouer sur deux tableaux, celui d’Alger et celui de Rabat. Ce qui semble être le cas. La Mauritanie tente de profiter des tensions entre le Maroc et l’Algérie pour profiter des avantages offerts par les pays, dont chacun tente d’étendre son influence au Sahel.
L’Algérie a cependant plus d’atouts que son voisin occidental, avec une frontière terrestre avec la Mauritanie tandis que le Maroc n’a pas d’accès direct par la route au pays de la Mourabine. Le seul point d’accès routier des Marocains vers la Mauritanie est le passage d’El Guerguerat situé au Sahara Occidental occupé.
La volonté de la Mauritanie de rester politiquement à égale distance de l’Algérie et du Maroc, tout en développant les relations économiques avec les deux pays, s’explique aussi par l’influence d’autres puissances étrangères comme les Émirats arabes unis dans la région.
Les relations entre Abou Dhabi et Nouakchott se sont développées rapidement ces dernières années et ce n’est un secret pour personne que les Émirats entretiennent des relations difficiles avec l’Algérie en raison de leur soutien actif au Maroc et de leur présence au Sahel.
L’Algérie soupçonne même les Émirats arabes unis de faire pression sur la Mauritanie pour qu’elle normalise ses relations avec Israël, ce qui l’éloignerait définitivement de l’axe Alger-Tunis et la rapprocherait de Rabat.
En octobre dernier, de nombreux médias algériens rapportaient que les Émirats avaient organisé un voyage du ministre mauritanien de la Défense en Israël pour discuter de la coopération militaire entre les deux pays.
Depuis, la guerre à Gaza, qui a fait plus de 33 000 morts Palestiniens, a mis un terme à l’opération de normalisation des relations entre Israël et les pays musulmans.
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TRENDSAmelia Trend 6 minutes agoque cache l’absence de la Mauritanie ? – .
Les contours du nouvelle formule » proposée par l’Algérie pour la mise en place d’un cadre de concertation maghrébin s’est concrétisée plus clairement à l’issue du mini-sommet de Tunis qui a réuni lundi 22 avril les présidents algérien et tunisien ainsi que le président du conseil présidentiel libyen. La Mauritanie est l’absente surprise de ce sommet.
Comme indiqué dans la déclaration finale, Abdelmadjid Tebboune, Kais Saied et Mohamed Younès El Menfi ont convenu d’organiser périodiquement cette rencontre en alternance entre les trois pays, avec pour objectif « hisser » leurs relations bilatérales « vers une nouvelle étape qualitative axée, au-delà du cadre bilatéral, sur la réflexion et l’action collectives « .
Il ne s’agit donc pas d’un échange cyclique mais plutôt d’un nouveau cadre de concertation qui se lance entre trois des cinq pays qui composent l’Union du Maghreb arabe (UMA), créée en 1989 mais tombée depuis dans la léthargie. plusieurs années, en raison des tensions entre le Maroc et l’Algérie.
A la lecture des objectifs inscrits dans la déclaration finale du sommet de Tunis, c’est bien vers la constitution d’un bloc régional que se dirigent l’Algérie, la Tunisie et la Libye, afin, indique-t-on, de « renforcer les facteurs de sécurité, de stabilité et de développement dans toute la région ” Et ” accroître sa résilience face aux changements régionaux et aux crises internationales majeures successives, dont les répercussions ne peuvent être affrontées par aucun pays individuellement « .
Les trois pays ont également exprimé « le besoin urgent ” ayant ” une voix audible unifiée et une présence influente et efficace » sur la scène internationale et pour mettre la région « à l’abri de la politique de l’Axe et des dangers de l’ingérence étrangère « .
Outre les questions politiques, les trois dirigeants algérien, tunisien et libyen sont convenus de prolonger la consultation » à tous les domaines du développement socio-économique « .
Cette première rencontre a été l’occasion d’exprimer des positions communes sur plusieurs dossiers, la crise libyenne en tête, mais aussi la situation en Palestine, au Soudan et au Sahel, ainsi que sur des questions qui intéressent les trois pays, comme la crise migratoire.
Une première action concrète est décidée avec la création de groupes de travail chargés de coordonner les efforts visant à protéger les frontières communes contre la migration irrégulière et la criminalité organisée.
Sommet Algérie-Tunisie-Libye à Tunis : la Mauritanie, une absence et des interrogations
La déclaration ne fait pas référence, même implicitement, aux deux autres membres de l’UMA, le Maroc et la Mauritanie, absents à la réunion de Tunis. L’absence du Maroc n’est pas surprenante.
Outre ses relations tendues avec l’Algérie, le royaume a longtemps tourné le dos au Maghreb en favorisant son rapprochement avec les monarchies du Golfe et Israël.
Le Maroc a signé un accord de libre-échange avec les États-Unis en 2004 et a ensuite obtenu un « statut avancé » dans son partenariat avec l’Union européenne. En 2020, elle a pris le pas de normaliser ses relations avec Israël, ce qui rend impossible toute convergence avec les autres pays du Maghreb au moins sur la question palestinienne.
La défection de la Mauritanie pose en revanche question puisque rien ne la laissait présager. Depuis plusieurs mois, ce pays affiche sa parfaite entente sur plusieurs dossiers avec l’Algérie, avec laquelle des projets concrets ont été lancés pour renforcer les échanges économiques notamment.
Fin février, le président Mohamed Ould El Ghazouani s’est rendu à Tindouf où il a inauguré et lancé avec son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune plusieurs projets communs, dont deux postes frontières, une zone franche et la route Tindouf-Zouérate.
Lorsque, quelques jours plus tard, début mars, El Ghazouani se rend à nouveau en Algérie, cette fois pour participer au forum des pays exportateurs de gaz, les observateurs concluent que « l’axe Alger-Nouakchott » se renforçait alors que le Maroc courtise depuis plusieurs années ce pays qui constitue la clé de voûte de tous ses projets destinés à contrer l’Algérie, comme l’accès chimérique à l’Atlantique en miroir des pays du Sahel ou le gazoduc Nigeria – Maroc.
Et tandis que le ministre algérien des Affaires étrangères Ahmed Attaf avait indirectement démenti en mars dernier le « réluctance » de la Mauritanie face à l’initiative algérienne de relance de la consultation maghrébine, le président mauritanien n’a pas participé, à la surprise générale il faut le dire, au sommet de Tunis.
Au vu de l’entente affichée avec Alger ces derniers mois, l’attitude de la Mauritanie reste une énigme qui mérite d’être éclaircie. A moins que Nouakchott ait choisi de jouer sur deux tableaux, celui d’Alger et celui de Rabat. Ce qui semble être le cas. La Mauritanie tente de profiter des tensions entre le Maroc et l’Algérie pour profiter des avantages offerts par les pays, dont chacun tente d’étendre son influence au Sahel.
L’Algérie a cependant plus d’atouts que son voisin occidental, avec une frontière terrestre avec la Mauritanie tandis que le Maroc n’a pas d’accès direct par la route au pays de la Mourabine. Le seul point d’accès routier des Marocains vers la Mauritanie est le passage d’El Guerguerat situé au Sahara Occidental occupé.
La volonté de la Mauritanie de rester politiquement à égale distance de l’Algérie et du Maroc, tout en développant les relations économiques avec les deux pays, s’explique aussi par l’influence d’autres puissances étrangères comme les Émirats arabes unis dans la région.
Les relations entre Abou Dhabi et Nouakchott se sont développées rapidement ces dernières années et ce n’est un secret pour personne que les Émirats entretiennent des relations difficiles avec l’Algérie en raison de leur soutien actif au Maroc et de leur présence au Sahel.
L’Algérie soupçonne même les Émirats arabes unis de faire pression sur la Mauritanie pour qu’elle normalise ses relations avec Israël, ce qui l’éloignerait définitivement de l’axe Alger-Tunis et la rapprocherait de Rabat.
En octobre dernier, de nombreux médias algériens rapportaient que les Émirats avaient organisé un voyage du ministre mauritanien de la Défense en Israël pour discuter de la coopération militaire entre les deux pays.
Depuis, la guerre à Gaza, qui a fait plus de 33 000 morts Palestiniens, a mis un terme à l’opération de normalisation des relations entre Israël et les pays musulmans.
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